JOURNEE MONDIALE contre le PALUDISME
PALUDISME
JOURNEE MONDIALE et programme de 900 Millions de dollars
Le 25 avril, journée mondiale 2009 contre le paludisme, le partenariat « Roll Back Malaria » (RBM) ou « Faire
reculer le paludisme » - qui inclut l'OMS - veut attirer l'attention
sur le problème sanitaire mondial que représente le paludisme, juste 2
années avant l’échéance et les objectifs de 2010 fixés par l’ONU qui
visent le contrôle, l’élimination et l’éradication totale de la maladie
grâce à la fourniture de moyens de protection et de traitements
antipaludiques à toutes les personnes à risque.
En
clair, plus de 700 millions de moustiquaires imprégnées dont la moitié
pour l’Afrique, plus de 200 millions de doses de traitement efficace,
des pulvérisations intradomiciliaires pour près de 200 millions
d’habitations chaque année, près d’1,5 milliard de tests de diagnostic
par an doivent pouvoir être mis à disposition des pays endémiques, le tout représentant un budget de près de 5,3 milliards de dollars en 2009 et 6,2 milliards de dollars en 2010.
Seuls les systèmes de collecte de données au niveau local, national,
régional et mondial pourront combler ce besoin de financement.
L’ensemble des institutions de santé doivent contribuer au
développement, à la production et à l’approvisionnement en
moustiquaires et traitements, au contrôle du paludisme, au financement
et l’attribution des ressources, nous rappelle le collectif RBM.
Le paludisme touche encore 40% de la population mondiale. C’est
une maladie complexe et mortelle menaçant quelque 3,3 milliards de
personnes dans 109 pays et territoires à travers le monde.
Il infecte plus de 500 millions de personnes par an et en tue plus d'un
million. C'est en Afrique subsaharienne que la charge du paludisme est
la plus lourde, mais la maladie affecte aussi l'Asie, l'Amérique
latine, le Moyen-Orient et même certaines parties de l'Europe. En
2000, entre 350 et 500 millions de cas de paludisme et au minimum un
million de décès ont été recensés à travers le monde, essentiellement
chez les enfants africains. Outre son impact sanitaire, le paludisme
entrave le développement économique des nombreux pays endémiques.
Pourtant, là encore, le paludisme peut être évité, diagnostiqué et traité à l’aide de moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée, de pulvérisation intradomiciliaire à effet rémanent (PIR) d’insecticides, de traitements préventifs intermittents (TPI) chez les femmes enceintes, d’utilisation de larvicides …
Le diagnostic
de paludisme peut être confirmé par un diagnostic parasitologique,
effectué à l’aide de la microscopie ou d’un test de diagnostic rapide
(TDR).
Les thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) ou
de la chloroquine (CQ) et la primaquine (PQ) sont recommandées contre
le paludisme en fonction de « sa sensibilité ». Néanmoins, signalons
que l’OMS s’inquiétait récemment de
l’apparition d’une résistance pharmacologique à la frontière entre
Thaïlande et Cambodge du parasite au traitement par artémisinine (1).
En dehors de cette alerte récente, le paludisme n’a fait l’objet
jusqu’à récemment que de très peu d’attention depuis les années 70.
Le Plan Mondial de lutte contre le paludisme
(GMAP) (2), développé par le Partenariat RBM, est le tout premier guide
complet pour le contrôle et l'élimination du paludisme.
La recherche
fait bien entendu partie intégrante de ce plan avec la mise au point de
nouvelles thérapeutiques médicales voire environnementales et de
vaccins, la recherche visant à orienter les politiques vers « les
bonnes » directions stratégiques afin de définir les types
d’intervention
et
les programmes les mieux adaptés aux différents contextes locaux, et
enfin la recherche sur les opérations et la mise en oeuvre pour
comprendre l’utilisation des moyens et l’efficacité des interventions.
Ainsi, D’ici 2018, environ 750
à 900 millions de dollars US devraient être investis chaque année pour
financer les nouveaux outils de contrôle du paludisme.
La Journée mondiale du paludisme - instituée par l'Assemblée mondiale de la Santé lors de sa 60e session
en mai 2007 - a pour but de faire prendre conscience de l'effort
mondial nécessaire pour lutter efficacement contre le paludisme. Elle
donne l'occasion à de nouveaux bailleurs de fonds de rejoindre un
partenariat mondial contre le paludisme, aux instituts de recherche
d'attirer l'attention tant des de présenter leurs progrès scientifiques
et aux partenaires internationaux, aux entreprises et fondations de
montrer les actions entreprises et de développer de nouvelles actions.
Et même aux footballeurs de se mobiliser.
L’objectif
reste l’élimination et l’éradication par l’atteinte « d’une
transmission zéro ». L’élimination est définie comme la réduction à
zéro de l’incidence de l’infection paludique contractée localement dans
une zone géographique spécifique suite à des efforts délibérés,
associés à des mesures continues pour prévenir la réapparition de la
transmission. Plus de 20 des pays « les moins touchés » à travers le
monde sont d’ores et déjà sur le point d’éliminer le paludisme sur leur
territoire.
Le
Partenariat FRP et la Journée mondiale encourage les efforts
d’élimination de la maladie dans les pays où ils sont réalisables. Tous
ces efforts devraient permettre une réduction du fardeau économique que représente le paludisme et contribuer à limiter la pauvreté.
Source OMS
(2) Accéder au GMAP (en anglais) :
http://www.rollbackmalaria.org/gmap/index.html