La cellule essais thérapeutiques
La cellule essais thérapeutiques
L'Institut de Myologie s'est doté dès
2000 d'une cellule spécialisée dans l'élaboration et le suivi des
essais cliniques sur les maladies neuromusculaires et certaines
maladies rares. Kenza Laloui, Denis de Castro, Valérie Doppler et
Christine Payan reviennent sur la mission de cette structure.
De plus en plus d’essais en cours à l’Institut
La
cellule des essais thérapeutiques de l’Institut s'est progressivement
mise en place à partir de l'an 2000 et, forte de ses deux premiers
membres : Christine Payan et Valérie Doppler, elle a pris en charge le
premier essai thérapeutique dans la myopathie fascio-scapulo-humérale
ainsi qu’un essai de thérapie génique dans la dystrophie musculaire de
Duchenne. Le nombre d’essais menés à l’Institut s’est multiplié en
quelques années. Ainsi, en 2007, 24 essais étaient en cours de
réalisation à l’Institut, essais thérapeutiques, physiopathologiques et
registres de patients. Depuis près d’un an, deux médecins ont rejoint
la cellule : Denis de Castro et Kenza Laloui.
La mission de la cellule essais
La
cellule des essais a pour mission la collecte, la centralisation et la
gestion des données recueillies au cours des différents types d’essais,
menés ou non à l’Institut. En effet, l’implication de l’Institut de
Myologie est variable d’un essai à l’autre. Il peut être
administrateur, il gère alors l’essai du point de vue administratif et
réglementaire. Il peut également être investigateur et participer au
recrutement des patients et au recueil de renseignements médicaux en
consultation. Il peut enfin participer voire réaliser l’analyse de
données collectées à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et dans d’autres
centres.
Plusieurs types d’essais
Différents
types d’essais sont en cours. Les essais thérapeutiques concernent les
essais avec des médicaments, des produits de biothérapie issus de
thérapie cellulaire et génique ou des enzymes, ainsi que des mesures
mécaniques (entraînement sur bicyclette et observation des effets
thérapeutiques de ces exercices sur les patients). Treize sont en cours
à l’Institut.
Onze essais physiopathologiques sont également menés
qui font évoluer la compréhension des pathologies : les histoires
naturelles (Pompe, Calpaïnopathie) décrivent leur évolution et les
études cognitives cherchent à délimiter les atteintes cognitives dues à
certaines maladies (Duchenne, Steinert). Enfin le développement et
l'étude des outils d’évaluation permettent de déterminer précisément
les caractéristiques de chaque instrument de mesure (reproductibilité,
fiabilité, sensibilité) voire d’en améliorer la qualité, afin de les
utiliser à bon escient dans des essais cliniques ultérieurs.
Le fonctionnement de la cellule
Les
quatre médecins travaillent chacun sur plusieurs essais selon leurs
spécificités. Ainsi, K. Laloui est plus dédiée au registre de Pompe
dont elle coordonne la collecte de données au niveau national (voir
encadré). D. de Castro travaille pour sa part essentiellement sur le
protocole concernant le traitement par l'acide alpha-glucosidase
(Myozyme®, Genzyme) de patients adultes atteints par la maladie de
Pompe. V. Doppler, coordonnatrice de l’essai LOTS, s’occupe aussi,
entre autres, de l’histoire naturelle des calpaïnopathies, du protocole
d’entraînement sur bicyclette… C. Payan quant à elle intervient dans
certains essais pour définir les méthodologies et faire les démarches
auprès des différentes instances administratives. Enfin, les médecins
sont amenés à examiner régulièrement des patients pour les traiter ou
les évaluer dans le cadre d’un essai.
Le Registre Pompe
Parmi
les registres de patients gérés par la cellule essais, l’un concerne
les patients atteints de la maladie de Pompe (ou Glycogénose de type
2). Ce registre national, regroupe des renseignements sur la centaine
de patients français atteints de cette maladie, traités et non traités.
La tenue d’un tel registre permet de définir les critères les plus
pertinents à prendre en compte pour le suivi de la maladie ou
l’évaluation des effets d’un traitement. Il permet de réaliser des
statistiques associées à la maladie et recense par exemple les
mutations, l’âge moyen des premières difficultés de mouvement, l’âge
moyen d’utilisation du fauteuil roulant ou de la ventilation assistée.
Il aide en outre à affiner constamment les outils d’évaluation.
Actuellement, 64 patients sont inscrits sur le registre (sur environ
104 patients diagnostiqués en France).
Pour contacter la cellule essais :
cellule_essai(a)institut-myologie.org
Tél : 01 42 16 58 63.