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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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24 avril 2007

La violence n'est pas que physique

La violence n'est pas que physique

    Véronique Asselin


Moins connus, les cas de violence psychologique sont néanmoins très importants au Québec.


 







 



LA PRAIRIE - Une étude révélait récemment que la violence conjugale avait diminué au Québec entre 1993 et 2004. Pourtant, les cas sont toujours aussi frappants.

Pour Kimberley Plante, directrice de la maison de transition et d'hébergement l'Égide, le phénomène est très enraciné. "On est encore dans une société patriarcale qui encourage le recours à la violence chez les hommes par le biais des jeux vidéo, des sports et des guerres", expose-t-elle.

Depuis 2000, l'organisme laprairien accueille confidentiellement sept locataires et leurs enfants pour des séjours de trois mois à un an à leur sortie de maisons d'hébergement. Sa mission est d'accompagner les victimes dans le recouvrement de leur autonomie en mettant à leur disposition un logement abordable et sécuritaire.

"Elles doivent avoir séjourné un minimum de trois semaines en centre d'hébergement pour vivre leur crise, en parler et recevoir du soutien", relate Émilie Loiselle, intervenante auprès des mères et des enfants.

À leur arrivée, elles sont souvent désorientées, car, après avoir vécu en communauté avec d'autres victimes, elles se retrouvent seules dans leur appartement. La moitié d'entre elles sont démunies, consomment des antidépresseurs et souffrent de maux divers : insomnie, anxiété, choc post-traumatique, douleurs corporelles, fibromyalgie. Règle générale, trois mois plus tard, leur apparence physique et esthétique se sont améliorées et leur isolement est brisé.

Durant leur séjour, les locataires ont la possibilité de travailler, de reprendre leurs études, de participer à des programmes d'Emploi-Québec ou de bénéficier de l'assistance sociale.

L'accent est cependant mis sur la dévictimisation et la réinsertion sociale. Pour ce faire, les résidantes doivent s'astreindre à un suivi et à une rencontre de groupe hebdomadaire.

"On ne les empêche pas de se faire un nouveau conjoint. Au contraire, on en profite pour discuter avec elles de ce qu'est une relation saine", explique Mme Plante.

L'Égide fonctionne en réseau avec les autres acteurs du milieu et réfère sa clientèle à différents organismes pour des problèmes alimentaires ou de santé mentale, par exemple.

Le point sur la violence
Selon la littérature scientifique, 86 % des clientes se retrouvent en centre d'hébergement pour fuir la violence psychologique ou émotive, 68 % pour la violence physique, 50 % pour des menaces, 46 % pour l'exploitation financière, 31 % pour le harcèlement et 27 % pour la violence sexuelle.

"Les coups laissent des marques. La violence psychologique est moins apparente, mais beaucoup plus destructrice parce que sournoise", commente Mme Loiselle. Elle comprend aussi le chantage émotif par le biais duquel le bourreau se déresponsabilise.

"Plusieurs attendent de se faire frapper avant de réagir. Parce que sinon, c'est leur parole contre celle de l'autre", relate Mme Plante.

Selon l'enquête sociale générale de 2004, les femmes sont aussi violentes que les hommes. "Cependant, ce qui est bien reconnu, c'est que même si la violence des femmes envers leur conjoint existe bel et bien, elle n'est pas comparable, ni en importance ni en gravité, à celle des hommes et de leur conjointe", soulève-t-on sur le site de l'Institut national de Santé publique.

Sur la fusillade
Deux jours après la tuerie survenue en Virginie, les deux intervenantes s'entendent pour dire que l'accent doit être mis sur l'accès aux ressources pour les gens qui manifestent des signes avant de passer à l'acte.

"Pour ces gens qui sont souvent négligés et asociaux, c'est une façon d'obtenir une certaine publicité et de prendre de l'importance, expose Mme Plante. Le problème, c'est que l'emphase est souvent mise sur le bourreau dans les médias. On en parle tellement qu'on retient son nom et on oublie celui des victimes."

Source

LE REFLET
11, route 132
Delson (Québec)
J5B 1G9
450.635.9146 tél
450.635.4619 fax
info@ lereflet.qc.ca

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