Sida : la lutte continue
Le sida frappe encore et toujours sans aucune distinction de
sexe, d’âge, de couleur de peau ou de préférence sexuelle. Plus de
vingt ans après son apparition, en dépit des progrès thérapeutiques,
cette maladie reste très grave avec un impact majeur sur la qualité de
vie. La prévention existe et s’avère plus que jamais indispensable. Il
ne faut pas baisser la garde.
Trop nombreux sont ceux qui considèrent désormais le sida comme une «
simple » maladie chronique dont on ne meurt plus. Certes, les
traitements ont fait beaucoup de progrès mais l’épidémie n’est pas pour
autant enrayée : 150 000 personnes sont touchées par ce virus en
France, environ 600 en meurent chaque année. Dans le monde, 40 millions
de personnes vivent avec le VIH (le virus responsable du sida). Près de
5 millions de nouvelles infections ont été recensées en 2004, soit 10
par minute, tandis que plus de 3 millions de malades succombaient.
Jamais ce virus n’a autant tué.
Le sida se soigne mais ne se guérit pas
En
quelques années, la recherche a fait des progrès considérables. Des
traitements sont aujourd’hui disponibles, permettant de lutter contre
la multiplication du virus dans l’organisme, de soutenir le système
immunitaire et de soigner les maladies opportunistes. Ces médicaments
ont permis à des milliers de personnes de prolonger leur existence,
mais il ne faut pas oublier qu’ils n’éliminent pas le virus. En effet,
ces traitements ne guérissent pas du sida. De plus, ils sont difficiles
à suivre et à vivre au quotidien, et ont des effets secondaires
importants : ils peuvent provoquer des déficiences en globules blancs
ou rouges, endommager le pancréas ou les terminaisons nerveuses,
engendrer des troubles du sommeil, des nausées et des diarrhées. Et la
résistance à ces médicaments devient de plus en plus fréquente.
Quant
à un vaccin dont tout le monde s’accorde à dire qu’il constituerait un
outil décisif pour enrayer la pandémie, les recherches ne sont pas près
d’aboutir malgré les efforts déployés. Les seules solutions à l’heure
actuelle pour ne pas courir de risque sont la prévention et la
protection.
Les préservatifs, simples et efficaces
Malgré
les différentes campagnes de prévention et d’information sur le sida
expliquant la nécessité d’utiliser le préservatif lors d’un rapport
sexuel avec pénétration, les entretiens menés sur le Numéro Vert de
Sida Info Service font état de prises de risque de plus en plus
importantes. Ainsi, près du tiers des appelants déclarent avoir eu des
rapports sexuels sans ou avec une mauvaise utilisation des
préservatifs. Les enquêtes de comportement viennent corroborer ces
études et montrent que les prises de risque augmentent.
Dépistage : peut mieux faire
Aujourd’hui, 6000 nouveaux cas de séropositivité sont diagnostiqués par an en France.
Et
si près de 5 millions de tests de dépistage au VIH ont été pratiqués en
2003 dans l’Hexagone, ce qui place la France dans le peloton de tête
des pays européens, trop de personnes découvrent encore leur
séropositivité tardivement : presque la moitié (47 %) au stade du sida
« maladie ». Hétéros, homos, jeunes ou moins jeunes, français ou
étrangers, hommes ou femmes, face à ses chiffres, la prudence est plus
que jamais de règle et l’usage du préservatif doit être remis au goût
du jour. Le VIH peut se transmettre à la vingtième, à la centième comme
à la première prise de risque. Le meilleur traitement reste encore
aujourd’hui la prévention.
Où s'adresser ?
Sida Info service :
0 800 840 800
Site Internet :