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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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27 août 2006

La fibromyalgie

Qu’est-ce que la fibromyalgie?

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La fibromyalgie (FM en abrégé) est un état complexe et chronique qui provoque des douleurs généralisées et de la fatigue, ainsi qu’une variété d’autres symptômes. Le nom «fibromyalgie» vient de «fibro» qui signifie tissus fibreux (tels les tendons et les ligaments), «my» qui signifie muscles et «algie» qui signifie «douleur». A l’inverse de l’arthrite, la FM n’entraine ni douleur ni gonflement des articulations; elle produit plutôt une douleur dans les tissus mous situés autour des articulations, de la peau et des organes dans l’ensemble du corps. Comme la FM produit peu de symptômes visibles de l’extérieur, elle a été surnommée «l’handicap invisible» ou le syndrome «irritable partout».

La douleur de la FM se manifeste habituellement comme une douleur diffuse ou une brûlure, souvent décrite comme allant «de la tête aux pieds», et elle est souvent accompagnée de spasmes musculaires. Son degré de sévérité varie de jour en jour et peut changer d’endroit, devenant plus importante dans les parties du corps qui sont les plus utilisées (par exemple la nuque, les épaules et les pieds). Chez certaines personnes, la douleur peut être si intense qu’elle interfère de manière importante avec le quotidien, les tâches journalières, tandis que chez d’autres elle occasionne seulement un inconfort minimum. La fatigue de la FM varie selon les individus. Elle peut être ressentie comme allant d’un léger sentiment de fatigue à un épuisement comparable à celui d’une grippe. La FM n’est pas paralysante et ne raccourcit pas la durée de vie d’un individu.

Bien que le nombre exact de patients souffrant de FM n’ait pas été évalué avec précision aux Etats-Unis, on estime au bas mot qu’elle touche 4 à 6 millions d’Américains. D’autres experts pensent que le chiffre exact tendrait vers 10 millions.1 On estime que 80% des patients sont des femmes, la plupart d’entre elles en âge de travailler, ce qui fait que la FM a des conséquences évidentes en termes d’emploi et de stress familial. La fibromyalgie affecte tous les groupes d’âge ainsi que les hommes et est présente universellement.

Symptômes/syndromes
associés à la fibromyalgie


En plus de la douleur et de la fatigue, un certain nombre d’autres symptômes/syndromes sont couramment associés à la FM. Comme pour la douleur et la fatigue, leur sévérité varie selon les périodes et chaque individu est plus ou moins affecté par ces symptômes.
Habituellement, les patients souffrent d’un ou de plusieurs des symptômes/syndromes suivants:

Raideur: Outre la douleur, la raideur du corps peut s’avérer être un problème considérable pour les personnes souffrant de FM. Une telle raideur peut être particulièrement apparente au réveil, après des périodes prolongées en position assise ou debout, ou bien coïncider avec des changements de température ou d’humidité relative.

Maux de tête amplifiés ou douleurs faciales: Les douleurs faciales et de la tête proviennent souvent des raideurs/douleurs musculaires dans le cou et les épaules qui répercutent la douleur vers le haut. Ces douleurs peuvent aussi accompagner une dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire (en anglais, «TMJ dysfunction»), une affection que l’on rencontre, selon les estimations, chez un tiers des patients et qui affecte les articulations de la mâchoire et les muscles avoisinants.

Troubles du sommeil: Malgré une quantité suffisante de sommeil, les patients ayant la FM se réveillent souvent non-reposés, comme s’ils avaient à peine dormi. Il arrive aussi qu’ils aient des difficultés à s’endormir ou à rester endormis. Les raisons de ce sommeil non réparateur et des autres troubles du sommeil que l’on rencontre chez les patients fibromyalgiques ne sont pas connues. Cependant, les premières recherches à propos de la FM dans les laboratoires du sommeil ont montré des ruptures dans le sommeil profond (delta) chez certains fibromyalgiques.

Troubles cognitifs: Les personnes ayant la FM font état d’un certain nombre de perturbations cognitives variant de jour en jour. Celles-ci incluent des difficultés de concentration, une impression d’être «dans les vapes» (les Américains ont même développé une expression pour décrire cette impression de brouillard dans le cerveau: «fibro-fog», traduit littéralement cela donne: «fibro-brouillard»), des trous de mémoire, des problèmes pour retrouver certains mots ou noms, et une sensation d’accablement lorsque l’on doit traiter des tâches multiples.

Troubles gastro-intestinaux: Beaucoup de personnes souffrant de FM font l’expérience de troubles digestifs, de douleurs abdominales, de ballonnements, de constipation et/ou de diarrhée. Ces symptômes, qui forment un tout, sont communément appelés le «côlon irritable» (en anglais, «irritable bowel syndrome», ou IBS). Certains patients peuvent avoir des difficultés à avaler la nourriture. Les chercheurs pensent que cette difficulté à avaler serait due à des anomalies du fonctionnement des muscles lisses de l’oesophage des patients ayant la FM.2

Problèmes génito-urinaires: Les patients fibromyalgiques peuvent occasionnellement se plaindre d’une plus grande fréquence de miction ou d’une sensation d’urgence à uriner, souvent en l’absence d’une infection de la vessie. Certains peuvent développer un état inflammatoire, chronique et douloureux de la paroi de la vessie, appelé «cystite interstitielle» (en anglais, «interstitial cystitis», ou IC). Certaines femmes ayant la FM peuvent souffrir de règles douloureuses ou voir les symptômes de la FM s’amplifier à cette période du cycle. Des affections du vestibule vulvaire telle «la douleur de la vulve», qui se caractérisent par une région vulvaire douloureuse et des rapports sexuels douloureux, peuvent aussi se développer chez les femmes.

Paresthésies: Des engourdissements ou des fourmillements (par exemple, dans les mains ou les pieds) accompagnent parfois la FM. Connues aussi sous le nom de «paresthésies», ces sensations peuvent être décrites comme des picotements ou des brûlures.

Points-gâchettes myofasciaux: Un nombre significatif de fibromyalgiques souffrent d’une affection neuro-musculaire dite «syndrome de douleur myofasciale» (en anglais, «myofascial pain syndrome», ou MPS). Cette affection se manifeste par des points très douloureux (points-gâchettes) qui forment des régions tendues dans les muscles et autres tissus voisins. Ces points-gâchettes sont souvent le résultat d’une blessure due à des mouvements répétitifs, une mauvaise posture prolongée ou une maladie. Non seulement ces points sont très douloureux, mais ils répercutent aussi de la douleur dans d’autres parties du corps de manière très prévisible. Contrairement à la fibromyalgie qui affecte tout le corps, le syndrome de douleur myofasciale est une affection localisée qui se manifeste dans des endroits précis, typiquement, le cou, les épaules et le bas du dos.

Symptômes au niveau de la poitrine: Les fibromyalgiques qui pratiquent des activités comprenant une position prolongée vers l’avant (comme lorsqu’on tape à la machine, qu’on est assis à un bureau, etc.) ont souvent des problèmes particuliers de douleur et de dysfonction dans la poitrine et le haut du corps (région thoracique)3. La douleur peut entraîner une respiration superficielle ainsi que des problèmes de posture. Les patients peuvent aussi développer un état appelé «costochondralgie» (aussi appelé «costochondrite») qui se caractérise par des douleurs à l’intersection des côtes et du sternum: Cette condition peut être confondue avec une affection cardiaque.
Les fibromyalgiques ont souvent tendance à avoir un prolapsus de la valve mitrale (en anglais, «Mitral Valve Prolapse», ou MVP), généralement asymptomatique, ayant lieu lorsqu’une valvule fait saillie pendant un battement de coeur, ce qui provoque un claquement ou un souffle. Cette affection est plutôt anodine sauf si elle coexiste avec une autre affection cardiaque. (Remarque: Quiconque a des douleurs dans la poitrine doit toujours consulter un médecin immédiatement.)

Déséquilibres/Vertiges: Les patients FM peuvent avoir des troubles d’équilibre ou des problèmes de vertige qui se manifestent pour différentes raisons. Puisque la FM pourrait affecter les muscles squelettiques chargés du suivi oculaire, une «confusion visuelle» et des nausées peuvent être éprouvées lorsque les patients conduisent un véhicule, lisent un livre ou suivent des objets du regard. (Des difficultés au niveau des muscles lisses des yeux peuvent aussi provoquer des problèmes supplémentaires au moment de l’accommodation.)4 Il arrive qu’une faiblesse musculaire du cou ou des points-gâchettes situés dans le cou ou, encore, qu’une dysfonction temporo-mandibulaire entraînent des états vertigineux ou des déséquilibres. Des chercheurs au Johns Hopkins Medical Center (Baltimore, Maryland) ont aussi démontré que certains patients fibromyalgiques ont une affection appelée l’«hypotension neurale» qui entraîne une baisse de tension et un ralentissement du rythme cardiaque en position debout, provoquant la sensation de tête légère, des nausées, et des difficultés à penser clairement.5

Sensations dans les jambes: Certains fibromyalgiques peuvent développer un trouble neurologique connu sous le nom «syndrome des jambes sans repos» (en anglais, «restless leg syndrome», ou RLS) qui se caractérise par une impression de fourmillement dans les jambes et un irrésistible besoin de bouger les jambes particulièrement lorsqu’elles sont au repos. Une étude récente a montré que près de 31% des patients atteints de FM pourraient souffrir de RLS.6 Ce syndrome peut aussi entraîner des mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (en anglais, «periodic limb movements
National Fibromyalgia Partnership, Inc. • www.fmpartnership.org 4
during sleep», ou PLMS) ce qui peut être très dérangeant tant pour le patient que pour le partenaire qui partage son sommeil.

Sensibilité sensorielle/symptômes d’allergie: L’hypersensibilité à la lumière, au bruit, au toucher et aux odeurs, est souvent présente chez les fibromyalgiques et l’on pense qu’elle est due à un système nerveux hyperactif. De plus, les patients ayant la FM peuvent se sentir glacés ou avoir froid alors que ceux qui les entourent se sentent à l’aise, ou, inversement, ils peuvent avoir excessivement chaud. Les fibromyalgiques peuvent aussi avoir des réactions de type allergique à toutes sortes de substances. Ces réactions sont accompagnées de démangeaisons ou d’éruptions cutanées ou encore, d’une forme de rhinite non-allergique qui se manifeste par une congestion nasale (et/ou des écoulements) et des douleurs sinusiennes. Cependant, lorsque l’on constate ces symptômes, il n’y a d’habitude pas de réponse immunitaire mesurable telle que l’on en rencontre lors de véritables allergies.7

Les affections de la peau: Des symptômes gênants, comme des démangeaisons, la sécheresse, ou des rougeurs de la peau, peuvent accompagner la FM. La sécheresse des yeux et de la bouche n’est pas non plus inhabituelle. De plus, les patients FM peuvent ressentir une sensation de gonflement, particulièrement aux extrémités, comme les doigts. Une plainte habituelle est qu’une bague ne s’adapte plus au doigt. Cependant, un tel gonflement ne correspond pas à une inflammation de l’articulation propre à l’arthrite; c’est plutôt une anomalie localisée de la FM dont la cause est inconnue.

Dépression et anxiété: Bien que les patients FM soient souvent diagnostiqués à tort comme souffrant de dépression ou d’anxiété («tout est dans votre tête»), la recherche a démontré à plusieurs reprises que la fibromyalgie n’est pas une forme de dépression ou d’hypochondrie. Lorsque la dépression ou l’anxiété coexistent avec la FM, il est important de les traiter car ces deux conditions peuvent amplifier la FM et interférer avec son traitement.

Critères officiels du diagnostic

Le syndrome de la FM a eu une longue, et plutôt obscure, histoire en tant que maladie. Se cachant derrière de nombreuses appellations médicales, le syndrome de la FM a existé à travers l’histoire et à travers le monde. C’est seulement en 1990 que des critères officiels de diagnostic pour la FM ont été établis par le Collège Américain de Rhumatologie (American College of Rheumatology, ou ACR).8 Ils comprennent les critères suivants:

(1) Historique de douleur diffuse: La douleur doit être chronique, diffuse, musculo-squelettique, exister depuis plus de trois mois, et ce, dans les quatre quadrants du corps. («Douleur diffuse» signifie douleur au-dessus et en dessous de la taille et dans les deux côtés du corps). En outre, une douleur au niveau du squelette axial (dans la colonne cervicale, dans la partie antérieure de la poitrine, dans la colonne thoracique, ou dans le bas du dos) doit être présente.

(2) Douleur dans 11 des 18 points sensibles à la pression digitale: Il y a 18 points sensibles que les médecins doivent identifier avant de pouvoir faire un diagnostic de FM (voir figure 1). D’après les exigences de l’ACR, un patient doit manifester une sensibilité dans 11 des 18 points pour être diagnostiqué FM. Une pression d’environ 4kg doit être appliquée sur un point sensible, et le patient doit dire que ces points sensibles localisés sont douloureux.

Comme les critères de l’ACR le suggèrent, un diagnostic de FM exige une auscultation réelle du patient (évaluation faite «avec les mains») par un professionnel du monde médical spécialisé dans le diagnostic de la FM, en général, un rhumatologue, bien que d’autres spécialistes médicaux soient de plus en plus compétents dans ce domaine. Etant donné que les patients ne sont pas toujours au courant de l’origine spécifique anatomique de la douleur dans leur corps, un auto-diagnostic n’est pas conseillé.

Puisque les examens de routine (radiographie, examens sanguins) donnent des résultats le plus souvent normaux chez les patients fibromyalgiques, il est absolument fondamental d’avoir une histoire médicale complète et un examen physique fait par un médecin afin d’établir un diagnostic correct de FM. Comme les symptômes de la FM imitent plusieurs autres maladies (par exemple, le lupus disséminé, la polyarthrite pseudo rhizomélique, la myosite/polymyosite, les maladies de la thyroïde, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaque et d’autres), il est nécessaire de pouvoir exclure ces différentes étiologies avant qu’un diagnostic de FM ne soit établi. Alors qu’un diagnostic de FM n’exclut pas la coexistence avec une autre affection, il est important de s’assurer qu’aucune autre affection n’est confondue avec la FM.

Location des pointe sensibles



Limites des critères du diagnostic de l’ACR

En l’absence de tests de laboratoire de routine ou de rayons X pour établir le diagnostic de la FM, l’établissement de critères du diagnostic de l’ACR furent un événement marquant dans la reconnaissance et l’étude du syndrome de la FM. Pour la première fois, les chercheurs du monde entier pouvaient identifier des patients FM en utilisant des mesures standardisées. Des patients qui avaient fait appel en vain à la médecine pouvaient finalement être diagnostiqués. Cependant, les critères n’étaient pas sans défauts.10

(1) Le paradigme du point sensible suggérait que les patients FM ressentaient seulement la douleur dans les endroits anatomiques spécifiques de leur corps. Cependant, de nouvelles études (comme celle de Granges et Littlejohn en 199311) commencèrent à suggérer que les individus FM étaient sensibles à des stimuli douloureux à travers le corps, et non pas seulement aux endroits identifiés par l’ACR. Aujourd’hui, une douleur diffuse du corps est communément associée à la FM.

(2) Il devint rapidement évident que la sensibilité du patient variait d’un jour a l’autre et d’un mois à l’autre. Il en résulte que le comptage des points sensibles pouvait certains jours être en dessous du seuil exigé (les 11 points requis), tandis que d’autres jours il pouvait le dépasser. En outre, la douleur ne se manifestait pas systématiquement dans les quatre quadrants du corps. Certains souffraient de douleurs unilatérales; d’autres avaient mal uniquement dans la moitié supérieure ou inférieure du corps.

(3) L’examen des points sensibles par des professionnels du monde médical est sujet à l’erreur humaine. Lorsqu’il est mal fait (aux mauvais points anatomiques ou avec une mauvaise pression digitale), il entraîne des résultats erronés. Hélas, les points sensibles de la FM sont parfois confondus avec les points gâchettes du syndrome de douleur myofasciale. Il n’est pas rare que la FM soit confondue avec ce dernier.

La recherche se poursuit afin de pouvoir prouver, par des tests en laboratoire infaillibles, le diagnostic de la fibromyalgie. En attendant, les critères de l’ACR, demeurent l’outil le plus fréquemment répandu pour diagnostiquer la FM.

Quelles sont les causes de la FM?


Quoique la cause de la fibromyalgie soit actuellement inconnue, la recherche a déjà mis à jour des indices significatifs. Par exemple, l’on sait que la FM se développe souvent après un traumatisme physique (tel qu’un accident, une blessure ou une maladie grave) qui paraît agir comme déclencheur chez des personnes prédisposées. Un tel traumatisme pourrait avoir un effet sur le cerveau et le système nerveux central, qui à son tour entraînerait le développement de la fibromyalgie. En 1997, une équipe de chercheurs dirigée par le médecin chercheur Israélien Dan Buskila, a rapporté avoir étudié la relation entre des blessures de la colonne cervicale et l’installation de la FM. Ils ont trouvé que la FM était 13 fois plus probable suite à une blessure à la nuque que suite à une blessure aux
membres inférieures.12 Des nouvelles recherches faites par Stuart Donaldson, Ph.D.; Mary Lee Esty, Ph.D.; et Len Ochs, Ph.D., suggèrent que la fibromyalgie pourrait en réalité être une «myalgie du SNC» (une myalgie du système nerveux central) produite par une blessure traumatique au cerveau qui entraînerait des anomalies dans le fonctionnement du cerveau et du système nerveux central.13

Les cas de fibromyalgie ne sont pas tous dus à un traumatisme, puisque souvent aucun facteur de déclenchement apparent ne peut être identifié. Pour cette raison, les chercheurs continuent d’explorer de nombreuses pistes qui pourraient expliquer ce qui déclenche la FM. Nous avons maintenant des preuves qu’il existe une prédisposition familiale dans de nombreux cas de fibromyalgie, la FM ayant souvent tendance à se manifester du côté féminin de la famille. De nouvelles études de génétique prometteuses sont actuellement en cours afin d’étudier le rôle de la génétique dans la fibromyalgie.14 De plus, la recherche actuelle entreprise par le neurochirurgien Michael Rosner, M.D., ainsi que d’autres chercheurs vise à évaluer si les patients fibromyalgiques souffrent de la malformation de Chiari et de canal cervical étroit, des conditions qui pourraient être responsables des symptômes d’un sous-groupe des patients ayant la FM. Par ailleurs, d’autres chercheurs pensent que la fibromyalgie est déclenchée par un microorganisme infectieux, tel un virus ou mycoplasme.15

Il fut un temps où les chercheurs pensaient que les patients FM avaient un problème avec leurs muscles puisque ces derniers semblaient être à l’origine de tant de douleur et de dysfonction. D’ailleurs, l’ancien nom qui désignait la fibromyalgie, «la fibrosite», signifiait littéralement inflammation des muscles et des tissus mous. Cependant, des études faites par la suite ne décelèrent aucune inflammation ou traumatisme des nerfs. Aujourd’hui, les chercheurs sont en général d’accord pour dire que la fibromyalgie est une affection dont l’origine centrale se situe dans le cerveau et qu’elle n’est pas une maladie de périphérie. De plus en plus, les chercheurs identifient des anomalies dans certains messagers chimiques du corps, appelés neurotransmetteurs. Peut-être l’étude la plus connue à ce sujet est celle de I. Jon Russell, M.D., Ph.D., de l’Université de Texas Health Science Center à San Antonio, qui démontra que le neurotransmetteur cérébral, la Substance P, cet agent qui fait signe au cerveau d’enregistrer la douleur, existe en plus forte concentration chez les patients FM, en fait, trois fois plus que dans la moyenne des sujets indemnes.16 Il est également intéressant de se demander pourquoi le neurotransmetteur, la sérotonine (qui modifie l’intensité des signaux de douleur entrant dans le cerveau), apparaît en quantité insuffisante chez les patients fibromyalgiques. Grand nombre de médicaments actuellement utilisés pour traiter la FM servent à contrebalancer ce déficit. Alors qu’il devient de plus en plus évident qu’il y a des anomalies significatives dans le système de transmission de la douleur chez les fibromyalgiques, les chercheurs tentent de déterminer si le problème est dû à une réaction dans le cerveau et le corps qui serait exagérée lors de stimuli normaux (allodynie), ou à une réponse amplifiée lors de stimuli douloureux réels (hyperalgésie).17

Récemment, un intérêt soutenu a été porté sur le système neuro-endocrinien et le statut anormal des neurotransmetteurs tels que le peptide lié au gène de la calcitonine, la noradrénaline, les endorphines, la dopamine, l’histamine, et GABA. On pense que les hormones de l’hypothalamus, de l’hypophyse, des glandes surrénales fonctionnent mal
également.18 La recherche faite par Leslie Crofford, M.D., à l’Université de Michigan Ann Arbor suggère que la FM est un «syndrome associé au stress» (vu qu’il apparaît souvent suite à des événements physiquement ou émotionnellement stressants, et qu’il est exacerbé par ceux-ci) avec des dérangements dans la majorité des systèmes de réponse au stress, l’axe hypothalamus-hypophyse-surrénale, le système nerveux sympathique, et très probablement le système nerveux autonome.19 Ces résultats viennent appuyer la recherche novatrice de Robert Bennett, M.D., faite à Portland, OR (au Oregon Health Sciences University) qui montra que l’axe de l’hormone de croissance est anormal chez les individus souffrant de FM. Des chercheurs Mexicains, tels que Carlos Abud-Mendoza et son équipe, examinèrent un sous-groupe de patients fibromyalgiques qui ne répondaient pas bien aux traitements conventionnels, et découvrirent que ces patients souffraient en réalité d’une forme d’hypothyroïdie infra-clinique qui n’était pas détectable lors d’examens standards. L’hypothyroïdie était perçu par ces chercheurs comme étant enraciné dans une dysfonction du système nerveux central.20

La fibromyalgie :
une nouvelle perspective


Il n’y a pas longtemps, les chercheurs du monde médical considéraient la fibromyalgie comme une entité médicale peu importante. De plus en plus, cependant, la FM est considérée comme une affection qui se superpose de manière significative à certaines autres maladies systémiques en même temps qu’un nombre d’affections régionales qui affectent certains organes particuliers du corps. Muhammad Yunus, M.D., chercheur à l’Université d’Illinois, est un de ceux qui ont proposé ce point de vue le plus tôt, et qui a développé le concept de Syndromes de Sensibilités Centrales, ou SSC (en anglais, «Central Sensitivity Syndromes», ou CSS). SSC est un terme parapluie pour un nombre d’affections associées qui partagent des caractéristiques cliniques communes et un mécanisme biophysiologique semblables. Le Dr Yunus inclut neuf affections en plus de la FM dans cette famille SSC: Le syndrome de la fatigue chronique (en anglais, «Chronic Fatigue Syndrome», ou CFS), le syndrome du colon irritable, les maux de tête dus à la tension, les maux de tête dus à la migraine, la dysménorrhée primaire, le désordre périodique des mouvements des membres, le syndrome des jambes sans repos, le syndrome temporo-mandibulaire et le syndrome de la douleur myofasciale.

D’après le Dr Yunus, les membres de la famille SSC partagent certaines caractéristiques de symptômes (tels que: La douleur, la fatigue, les problèmes de sommeil, l’hyperalgésie, l’absence de pathologies dans les tissus structuraux, etc.); ont en commun des critères démographiques (par exemple, une prédominance chez les femmes); et présentent des dysfonctions neuro-endocriniennes qui entraînent une sensibilité centrale qui, à son tour, entraîne «une douleur amplifiée, généralisée et persistante».21

Grâce à cette nouvelle perspective, les multiples symptômes/syndromes associés à la FM peuvent être considérés dans un contexte particulier, plutôt que perçus comme une liste longue et ennuyeuse de plaintes qui paraissent incongrues. Lorsque la FM et les symptômes/syndromes qui lui sont associés sont considérés comme faisant partie d’un large spectre, de nouvelles approches pour la recherche et les traitements, des approches coordonnées, multidisciplinaires peuvent être entreprises.

Il y a encore des désaccords parmi les chercheurs et les patients: A savoir, jusqu’à quel point les affections systémiques telle la fibromyalgie, le syndrome de la fatigue chronique, le syndrome de la Guerre du Golfe et la sensibilité multiple aux produits chimiques sont des affections semblables ou même identiques. Il est intéressant de noter que le docteur Robert Bennett nous fait remarquer qu’alors que les patients fibromyalgiques développent rarement une autre maladie rhumatismale ou neurologique, il n’est pas rare que des patients ayant des affections bien établies telles la polyarthrite rhumatoïde, le syndrome de Sjögren ou le lupus développent la FM.22
D’autres chercheurs ont identifié des chevauchements entre la fibromyalgie et des conditions telles des affections intestinales inflammatoires, et la maladie de Lyme.
Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour éclaircir ces énigmes.

La Fibromyalgie et le NIH
(National Institutes of Health)


Aux Etats-Unis, la principale entité du gouvernement fédéral chargée de financer la recherche sur la fibromyalgie est le National Institutes of Health (NIH). A l’intérieur du NIH, l’institut le plus actif dans le domaine de la recherche sur la fibromyalgie est le National Institute of Arthritis and Musculoskeletal and Skin Diseases, ou NIAMS (en Français, Institut National de Recherche sur l’Arthrite et les Maladies Musculo-squelettiques et de la Peau), bien qu’un nombre d’autres instituts et bureaux portent de plus en plus intérêt aux aspects variés de cette condition et mettent de côté des fonds destinés à la recherche sur la fibromyalgie.

Bien qu’étant un des plus petits instituts au sein du NIH, NIAMS a porté une attention croissante à la recherche sur la fibromyalgie ces dernières années. Notamment, en juillet 1996, NIAMS parrainait un atelier scientifique sur la neuroscience et l’endocrinologie de la fibromyalgie qui rassemblait des chercheurs expérimentés sur la fibromyalgie, tout en réunissant également les experts les plus en vue dans les sciences fondamentales de la douleur chronique, la neuro-endocrinologie, les rythmes circadiens, et les troubles du sommeil, ceci afin d’aider à exprimer les besoins/opportunités de recherche et d’identifier les lacunes dans les connaissances actuelles. Durant la deuxième partie de l’année 1999, NIAMS, ainsi que trois autres instituts du NIH,
* offrirent 3,6 millions de dollars en bourses de recherche sur la fibromyalgie à 15 chercheurs à l’occasion de son appel d’offre de Mars 1998, intitulée «Recherche Fondamentale et Clinique sur la Fibromyalgie». L’Institut porta notamment un grand intérêt aux études sur la pathogenèse et les manifestations cliniques de la FM.

* Les trois autres instituts comprenaient: The National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS) (en français, L’Institut National des Affections Neurologiques et de l’Ictus Cérébral), The National Institute of Dental and Craniofascial Research (NIDCR) (en français, L’Institut National de Recherche Dentaire et Cranofaciale) et, the Office of Research on Women¹s Health (ORWH) (en français, L’Office de Recherche sur la Santé de la Femme).

Gestion de la Fibromyalgie


Puisqu’il n’y a pas actuellement de «pilule magique» pour la FM, le traitement vise la meilleure gestion possible des symptômes de la FM. De la même manière que les manifestations de FM varient de patient à patient, il en est ainsi de la réussite des différentes formes de traitement. Ce qui marche pour un patient pourrait ne pas marcher pour un autre. De plus, les médecins ont souvent des préférences différentes quant aux traitements. Comme un traitement positif et réussi de la fibromyalgie peut impliquer l’engagement de nombreux professionnels médicaux à la fois, les patients fibromyalgiques bénéficient habituellement d’une approche en équipe coordonnée pour la gestion de la maladie. Les stratégies de traitement les plus courantes, utilisées seules ou en combinaison, sont les suivantes:

Médicaments


Quoiqu’un nombre de médicaments soient maintenant disponibles pour traiter la fibromyalgie, deux médicaments, l’amitriptyline (Elavil) et la cyclobenzaprine (Flexeril) restent populaires et aident beaucoup de patients. Tous deux ont l’avantage d’avoir subi des tests cliniques poussés dans le but d’évaluer leur efficacité à traiter la FM. Bien que prescrit pour le traitement de la dépression en doses bien plus élevées, l’antidépresseur tricyclique, l’amitriptyline, est souvent bénéfique en petites doses pour les patients fibromyalgiques, car il agit sur la déficience de sérotonine qui accompagne souvent la FM, et aide à faciliter le sommeil et contrôler la douleur. Ces deux médicaments sont habituellement pris à l’heure du coucher, ou plus tôt dans la soirée s’ils entraînent une sensation de somnolence le lendemain. Pour les patients qui ne supportent pas bien ces médicaments, d’autres médicaments, agissant de manière similaire, sont disponibles (par exemple: La doxépine, la nortriptyline, le trazadone, etc.).

Un ensemble de médicaments relativement nouveaux, qui aident la sérotonine à rester plus longtemps disponible dans le système après qu’elle ait été sécrétée dans le cerveau, est l’ensemble des inhibiteurs sélectifs de sérotonine (en anglais, Selective Serotonin Reuptake Inhibitors, ou SSRI’s). Ces médicaments ont tendance à être reservés pour traiter les patients fibromyalgiques qui souffrent également de dépression. Ils comprennent la fluoxetine (Prozac), la sertraline (Zoloft) et la paroxetine (Paxil) parmi d’autres. Etant donné que leurs effets secondaires peuvent inclure nervosité et insomnies, les SSRI’s sont souvent prescrits à petites doses tôt dans la journée et sont parfois associés avec un antidépresseur tricyclique sédatif le soir.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ou AINS, en abrégé) sont une autre classe de médicaments qui peuvent être plus ou moins utiles pour réduire la douleur de la FM. Les AINS comprennent, parmi d’autres, l’aspirine et l’ibuprofène (disponibles tous les deux avec ou sans ordonnance). Il faut faire attention en utilisant ces médicaments: Ils peuvent, sur de longues périodes, provoquer des saignements gastro-intestinaux et des ulcères.

Un nouveau type de AINS (en anglais, NSAID) connu sous le nom d’inhibiteur COX-2 est aussi apparu sur le marché récemment. Disponible actuellement sur ordonnance uniquement, il est disponible sous deux formes sous les marques de fabrique Celebrex (Searle Pharmaceuticals) et Vioxx (Merck). Contrairement aux autres AINS, ces médicaments ont un risque plus faible d’effets secondaires gastro-intestinaux.

Les médicaments analgésiques comme l’acétaminophène (Tylenol), le tramadol (Ultram) ou des analgésiques narcotiques plus forts (tels la codéine, la méthadone, la morphine, etc.) peuvent aussi aider dans le traitement de la FM. Cependant, ces derniers sont prescrits moins fréquemment car ils peuvent créer une dépendance et sont souvent réservés aux patients FM qui souffrent de crises douloureuses ou qui ne répondent pas bien aux autres médicaments. Un médicament plus récent, le tramadol (Ultram), a démontré son efficacité à soulager la douleur chez de nombreux patients ces dernières années, d’où son succès. Les individus qui utilisent Ultram doivent être conscients du fait que ce médicament peut parfois provoquer des réactions allergiques parmi les personnes sensibles aux médicaments contenant de la codéine. Un petit nombre de patients ont aussi rapporté avoir eu des convulsions après avoir pris de l’Ultram.23

Les benzodiazépines tels le diazepam (Valium), l’alprazolam (Xanax), le lorazepam (Ativan) et le clonazepam (Klonopin) sont souvent utilisées conjointement avec de faibles doses d’ibuprofène pout traiter l’anxiété aussi bien que les spasmes musculaires dont souffrent beaucoup de fibromyalgiques. Le clonazepam est souvent d’une grande aide dans le traitement du syndrome des jambes sans repos. Ces médicaments agissent comme de légers tranquillisants et ont des propriétés de relaxant musculaire. Comme les analgésiques narcotiques, les benzodiazépines peuvent provoquer une dépendance physique et doivent être administrées avec précaution.

Quoique les médicaments pour régulariser le sommeil ne sont généralement pas utilisés à long terme chez les patients FM à cause de leurs propriétés d’accoutumance, le médicament zolpidem tartrate (Ambien) est parfois prescrit sur de courtes périodes aux personnes ayant de graves troubles du sommeil.

Alors que les médicaments mentionnés ci-dessus demeurent ceux les plus utilisés dans le traitement de la FM, les médecins utilisent aussi d’autres médicaments (en grande partie nouveaux) pour le traitement de symptômes et syndromes particuliers: Le pramipexole pour le syndrome des jambes sans repos, l’alosetron (Lotronex) pour le syndrome du colon irritable, la gabapentine (Neurontin) pour les douleurs de nerfs et l’hydrochloride de tizandube (Zanaflex) pour les spasmes musculaires.

Réhabilitation physique

Il existe une grande variété de thérapies employant les mains pour soulager les individus qui souffrent de fibromyalgie. Certaines peuvent être uniquement dispensées par des professionnels de rééducation physique familiarisés à la FM; d’autres peuvent être pratiquées chez soi, sous les conseils d¹un professionnel. Les thérapies les plus pratiquées sont les suivantes:

Massage: Souvent combiné avec des ultrasons et/ou l’application de compresses chaudes ou froides, le massage peut être effectué de plusieurs manières et s’avère utile pour calmer et stimuler la circulation sanguine des muscles tendus et douloureux. Il peut aussi être très utile pour éliminer les toxines qui se sont accumulées, comme l’acide lactique, et pour la rééducation des muscles et des articulations qui se sont mécaniquement mal positionnés.

L’Apaisement Myofascial: Technique développée par John Barnes, l’apaisement myofascial est une forme très douce de travail corporel destinée à soulager les tensions et les raideurs des tissus conjonctifs (fascia). Lorsqu’il est bien effectué, il diminue souvent la tension du tissu conjonctif sur les os, permettant aux fibres musculaires de se relâcher et de s’allonger, et aux organes de se détendre.24

La Thérapie des Points-Gâchettes: C’est une technique destinée à éliminer les points gâchettes habituellement associés au syndrome de douleur myofasciale. Une pression soutenue est en général appliquée par le thérapeute. Lorsque les points gâchettes ne peuvent pas être éliminés par cette thérapie, les patients peuvent être envoyés chez un médecin qui pratiquera des injections dans les zones des points gâchettes.

La Thérapie Craniosacrale: Développée par le Dr John Upledger, la thérapie craniosacrale est «une méthode douce, non invasive qui permet d’évaluer et d’améliorer le fonctionnement du système craniosacral, la région du fonctionnement du cerveau et de la moelle épinière... Cette thérapie manuelle favorise les mécanismes naturels du corps à se guérir pour améliorer le fonctionnement du système nerveux central, dissiper les effets négatifs du stress, améliorer la santé et renforcer la résistance à la maladie». Les patients peuvent exercer un type de thérapie craniosacrale chez eux en utilisant un «stillpoint inducer» (un «inducteur d’immobilité»), un produit qui peut être acheté dans le commerce ou fabriqué en bourrant de manière très serrée deux balles de tennis dans une chaussette. Le «inducer» est placé à l’arrière de la tête, à hauteur de la ligne des oreilles, et le patient s’y repose durant des sessions graduellement de plus en plus longues (en général 2 à 20 minutes).25
Flexyx Neurotherapy Systems (FNS): Un nouveau traitement pour la FM, émanant des recherches de Len Ochs, Ph.D.; Stuart Donaldson, Ph.D. ; et Mary Lee Esty, Ph.D., la Neurotherapie Flexyx utilise des ondes radio à basses fréquences, monitorées par EEG (électroencéphalographie), pour traiter les patients FM qui ont souffert d’un traumatisme au cerveau important.26 On commence par dresser une «carte» de leur cerveau (à l’aide d’imagerie obtenue grâce à des électrodes) afin d’identifier les parties du cerveau qui ont été blessées et qui fonctionnent anormalement en terme d’activité d’ondes du cerveau. Après qu’une série de traitements FNS ont été administrés par un professionnel spécialement formé, un travail de réhabilitation physique est proposé en suivi afin de restaurer l’équilibre correct des muscles, promouvoir une posture optimale et résoudre d’autres problèmes neuromusculaires.

La Chiropractie: Tel que l’explique le chiropracteur Eric Terrell, D.C., «La philosophie de la chiropractie reconnaît que le système nerveux, via le cerveau, la moelle épinière et les nerfs, est connecté à toutes les parties du corps et contrôle toutes les fonctions corporelles». Les soins chiropracteurs travaillent à supprimer les mauvais alignements dans les vertèbres, «décoincer» les nerfs et permettre au corps de se guérir naturellement.27

La Médecine Ostéopathique: Une médecine fondée par Andrew Taylor Still, l’ostéopathie estime que le corps est souvent tout à fait capable de faire face à la maladie de lui-même, tant qu’il est dans une relation structurale normale, est situé dans un environnement favorable et ne souffre pas de carences nutritives. L’ostéopathie emploie des méthodes (physiques, médicinales et surgicales) de diagnostic et de thérapie généralement acceptées (y compris la prescription de médicaments), tout en accordant une attention particulière au système musculosquelettique. Les patients FM peuvent être manipulés (travail sur le corps), ces manipulations faisant partie intégrante d’un plan de traitement global.

Les Etirements: De doux étirements peuvent être effectués par des kinésithérapeutes et/ou pratiqués par les patients à la maison. Plusieurs vidéos ont été spécialement créées pour les patients FM dans ce but. Les étirements sont importants parce qu’ils aident à soulager la tension musculaire et les spasmes. En cas de difficulté a traiter certaines zones, une technique appelé «spray and stretch» (ou «vaporisation-étirement») peut être utilisée; elle consiste à appliquer un spray refroidissant sur les muscles douloureux afin d’endormir la douleur pendant que les muscles sont étirés. Les patients peuvent aussi exécuter des exercices d’étirements en utilisant une «theraband», une longue bande élastique qui peut être manipulée de nombreuses manières, ou en utilisant une «balle suisse» qui est surdimensionnée et gonflable, sur laquelle le patient peut s’étendre, afin d’étirer et renforcer de plusieurs façons les muscles tendus.

Les Exercices Aérobiques: L’exercice aérobique à faible impact (exercises doux) est très important pour le patient FM afin de prévenir l’atrophie du muscle, stimuler la circulation du sang qui contient de l’oxygène et d’autres nutriments importants pour les muscles et le tissu conjonctif. Finalement, l’exercice aérobique permet de renforcer et développer l’endurance du patient. Des exemples d’exercices à faible impact comprennent: La marche et/ou la marche/l’exercice en eau chaude et l’usage de machines (tapis roulants ou machines qui simulent le ski de fond). Aux USA, de plus en plus, des programmes d’exercices doux destinés spécifiquement aux patients souffrant de FM et de douleur chronique sont proposés par les centres de santé ou de gymnastique locaux, la Fondation de l’Arthrite et sur cassettes vidéo. Une règle essentielle pour les patients FM est de commencer extrêmement doucement, tout en exerçant de la modération, afin de développer la tolérance à l’exercice en procédant par paliers. La plupart des professionnels médicaux suggèrent également que les fibromyalgiques trouvent une forme d’exercice qui leur convient et leur plaît, de façon à ce qu’ils s’y tiennent et pratiquent régulièrement. Cependant, si un patient FM trouvait que l’exercice physique lui provoquait des douleurs très importantes, l’aide d’un consultant ou d’un spécialiste en rééducation physique (chiropracteur, physiothérapeute, etc.) pourrait être indiquée. Ces professionnels peuvent aider à restaurer des relations physiologiques normales entre les muscles et les articulations, permettant ainsi au patient de pratiquer un exercice physique avec succès.

Thérapies complémentaires

Beaucoup d’autres approches se sont montrées utiles dans la gestion de la fibromyalgie:

Entraînement postural: Tandis que les différentes formes de travail corporel décrites plus haut peuvent aider à réduire la douleur et détendre les muscles des patients, l’entraînement à bien se tenir et bouger correctement est souvent nécessaire: (1) pour se défaire des mauvaises habitudes corporelles qui peuvent augmenter la douleur, et (2) pour rééduquer les muscles et les articulations qui se sont mécaniquement mal positionnés. Les kinésithérapeutes peuvent aider les patients avec leur posture, tandis que les professionnels entraînés à la «technique d’Alexander» peuvent aider les patients à apprendre à faire les bons mouvements. Les patients FM qui ont des problèmes significatifs de douleurs aux pieds résultant d’une mauvaise posture ou de mécanique du corps peuvent aussi bénéficier de semelles spéciales (orthopédiques) pour leurs chaussures, prescrites par un podologue.

Ergothérapie: Lorsque des tâches relatives au travail contribuent à la douleur (par exemple des mouvements répétitifs, des postes de travail inconfortables, etc.), un ergothérapeute peut aider le fibromyalgique en suggérant ou concevant des améliorations. Par exemple, pour les patients FM qui travaillent à l’ordinateur, des claviers ergonomiques, des chaises, et d’autres produits peuvent fournir un soulagement important.

Thérapie de la relaxation: Il n’est pas surprenant que la douleur et les symptômes relatifs à la FM entraînent un stress important dans le corps. Des études récentes suggèrent que, physiologiquement, les patients FM n’arrivent tout simplement pas à bien gérer le stress. Aussi, des programmes de gestion efficace du stress sont recommandés. Certaines techniques efficaces pour les fibromyalgiques sont: Le biofeedback, le watsu, la méditation, les exercices de respiration, la relaxation progressive, l’imagination guidée et le training autogène. Les patients ont besoin de recevoir un entraînement initial au biofeedback et au watsu, mais ils peuvent souvent continuer à pratiquer les concepts qu’ils ont appris par eux-mêmes. Des livres, des cassettes audio et des cours sont d’habitude facilement disponibles.

Nutrition: Une thérapie nutritionnelle dans le cas de la FM peut être utile pour contrebalancer le stress, débarrasser le corps des toxines et restituer des nutriments qui ont été mal absorbés ou éliminés du corps. Des approches de traitement simples peuvent comprendre l’utilisation de suppléments vitaminés ou minéraux pour combattre le stress, parer aux déficiences, et soutenir le système immunitaire. Les nutritionnistes conseillent fortement aux patients fibromyalgiques de limiter la quantité de sucre, de caféine et d’alcool qu’ils consomment car il a été démontré que ces substances irritent les muscles et agressent le système nerveux. Des programmes nutritionnels plus sophistiqués, utilisant la diète, l’élimination des toxines, et des compléments sont possibles, bien entendu, mais ils requièrent habituellement un nutritionniste familiarisé à la FM qui fera en premier lieu des tests afin de déterminer les besoins nutritionnels particuliers du patient. Comme pour les autres traitements de la FM, un plan nutritionnel spécialement conçu et qui fonctionne bien pour un patient peut s’avérer désastreux pour un autre.28 Malheureusement, un nombre important de régimes «miracles» et de suppléments dont l’efficacité n’a jamais été prouvée sont mis sur le marché pour la fibromyalgie, et devraient faire l’objet d’une vigilance accrue des patients. Lorsque l’on commence un nouveau programme nutritionnel, il est important d’avertir son médecin car certains suppléments et certains aliments peuvent entraîner des effets secondaires sérieux, ou même dangereux, lorsqu’ils sont pris avec certains médicaments.

Acupuncture: Quoique nombre de remèdes alternatifs ont été proposés pour la gestion de la FM, peu ont été rigoureusement étudiés en milieu clinique. L’acupuncture, un traitement qui comprend l’insertion de très petites aiguilles dans des endroits anatomiques spécifiques identifiés comme conducteurs d’énergie a été davantage étudiée. En novembre 1997, un Comité sur l’Acupuncture s’est rassemblé sous l’égide des Instituts Nationaux de la Santé (NIH) et a émis la déclaration commune suivante: (1) la douleur provenant des atteintes musculosquelettiques, et (2) les nausées étaient les affections traitées avec le plus de succès par l’acupuncture.29 En février 1998, le Bureau NIH de Médecine Alternative (NIH Office of Alternative Medicine), ainsi que NIAMS et d’autres organismes annonçaient la création de «bourses d’études cliniques pilotes en Acupuncture» destinées à améliorer la qualité des recherches cliniques tout en évaluant l’efficacité de l’acupuncture dans le traitement de la fibromyalgie et de nombreuses autres pathologies.

Thérapie cognitive/comportementale:
Aussi banal que cela puisse paraître, l’attitude est souvent ce qui prédit le mieux la manière dont un patient sera capable de gérer sa FM. La recherche a démontré que les patients qui ne sont pas engagés activement dans la prise en charge de leur maladie auront moins de chance d’aller mieux. Ceux qui sans le savoir adoptent des comportements mal adaptés à la maladie (comme le désespoir, une mentalité de victime) chercheront probablement moins activement de l’aide par l’exercice, la thérapie physique ou les médicaments. Aller mieux lorsqu’on est fibromyalgique est très difficile, mais les patients ne doivent pas perdre espoir. Des solutions constructives sont disponibles. Ceux qui ont besoin d’aide pour combattre un comportement de pensée négative, peuvent trouver une solution bénéfique dans la thérapie cognitive/ comportementale (par l’intermédiaire de cours, de cassettes audio) et/ou un soutien psychologique.

Faire preuve de bon sens: Les fibromyalgiques peuvent contribuer de manière significative à leur propre traitement en apprenant à écouter leur corps et à connaître ses réactions à la fibromyalgie. Par exemple, est-ce que certaines activités (en particulier celles qui demandent une utilisation des muscles répétée ou prolongée) tendent à exacerber la FM? Si oui, comment peuvent-elles être modifiées ou remplacées et donc mieux tolérées? Est-ce que certains types/niveaux d’activités entraînent des réactions à la douleur différées un ou deux jours après? Il est également primordial d’apprendre à se mesurer, prendre des pauses fréquentes et/ou dire «Non» aux demandes auxquelles on ne peut tout simplement pas répondre un jour où l’on souffre particulièrement. Si certaines obligations ne peuvent être évitées, essayez de vous reposer un peu avant et après pour vous aider à récupérer. Bien que ces idées paraissent simples en théorie, elles sont souvent difficiles à appliquer.

Autotolérance: Trop souvent, les individus atteints de FM sont particulièrement exigeants avec eux-mêmes. Après avoir réalisé qu’ils ne peuvent plus accomplir tout ce qu’ils avaient l’habitude de faire avant la maladie, ils peuvent devenir excessivement critiques à leur propre égard ou se mépriser lors de leur «monologue interne». La culpabilité peut aussi devenir un problème puisque les fibromyalgiques doivent en grande partie dépendre de l’aide de leur famille et amis pour leurs activités quotidiennes, cela tout en les «décevant» en disant «non» aux sorties lorsque les symptômes sont trop sévères. S’ils sont entourés de gens qui ne «croient pas» à la fibromyalgie, les patients peuvent se demander si leur FM n’est tout simplement pas une création de leur imagination ou bien, d’une certaine manière, de «leur faute». Et, si un traitement bénéfique et adapté à leur FM n’est pas immédiatement trouvé, ils peuvent se décourager ou s’inquiéter que certains proches pensent qu’ils ne fournissent pas les efforts nécessaires pour aller mieux.

Les patients récemment diagnostiqués doivent savoir que ça n’est pas de leur faute s’ils ont la fibromyalgie. La FM est une affection légitime et médicalement reconnue, qui fait l’objet d’une recherche active, et ce, quotidiennement. La sensibilisation du public à la fibromyalgie est également en nette augmentation. Ajuster sa vie à la FM, tout en cherchant les traitements qui aident positivement le patient, cela, sans qu’il ne perde son énergie à se culpabiliser, se mépriser et douter, demande une énergie énorme et bien du courage.

Le rhumatologue et spécialiste en FM, Russell Rothenberg, M.D., délivre la note d’espoir suivante : «Si quelqu’un présente au début des symptômes sérieux, cela ne veut pas dire que cet individu ne pourra pas obtenir une amélioration importante avec un traitement d’ensemble, habilement conçu et adapté à l’individu. Les patients doivent savoir que les médicaments, le repos judicieux, l’exercice, la kinésithérapie et une bonne diététique, peuvent faire plus que simplement contrôler les symptômes de la FM; ils peuvent également contrôler l’évolution de la maladie. Il n’y a pas de guérison pour la FM mais les gens peuvent vraiment aller mieux! Espérons, alors que de meilleurs médicaments spécifiquement adaptés à la FM seront développés, et que les gens seront diagnostiqués plus tôt dans leur maladie, que plus d'individus qui souffrent de FM iront vers une rémission ou du moins, une rémission partielle et se sentiront mieux.» 30

Bibliographie

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2. Daniel Clauw, M.D., «Update on the Physiology and Management of Fibromyalgia Syndrome» une présentation du
National Fibromyalgia Partnership, Inc., 11/10/97, Bethesda, Maryland, USA.

3.
Voir «Thoracic Pain and Dysfunction» Fibromyalgia Frontiers, Volume 5, No. 2, Spring 1997.

4. Daniel Clauw, M.D., «Update on the Physiology and Management of Fibromyalgia Syndrome» une présentation du National Fibromyalgia Partnership, Inc., November 10, 1997, Bethesda, Maryland, USA.

5.
Bou-Holaigah, M.D., et al., «Provocation of Hypotension and Pain During Upright Tilt Table Testing in Adults with Fibromyalgia» Clinical and Experimental Rheumatology, Vol. 15, 1997, pp. 239-246.

6. Muhammad Yunus, M.D., «Fibromyalgia and Other Overlapping Syndromes: The Concept of Dysregulation Spectrum Syndrome» une présentation du National Fibromyalgia Partnership, Inc., 11/10/97, Bethesda, Maryland, USA.

7.
Daniel Clauw, M.D., «New Insights into Fibromyalgia» Fibromyalgia Frontiers, Volume 2, No. 4, Fall 1994.

8. Frederick Wolfe, M.D., et al., «The American College of Rheumatology 1990 Criteria for the Classification of Fibromyalgia Report of a Multicenter Criteria Committee» Arthritis & Rheumatism, Vol. 33, No. 2, February 1990, pp. 160-172.

9. Frederick Wolfe, M.D., et al., «The American College of Rheumatology 1990 Criteria for the Classification of Fibromyalgia Report of a Multicenter Criteria Committee» Arthritis & Rheumatism, Vol. 33, No. 2, February 1990, pp. 160-172.

10. Daniel Clauw, M.D., «New Insights into Fibromyalgia» Fibromyalgia Frontiers, Volume 2, No. 4, Fall 1994.

11.
G. Granges and G. Littlejohn, «Pressure Pain Threshold in Pain-Free Subjects, in Patients with Chronic Regional Pain Syndromes, and in Patients with Fibromyalgia» Arthritis &Rheumatism, May 1993, Vol. 36, #65, pp. 642-6.

12. D. Buskila, M.D., et al., «Increased Rates of Fibromyalgia Following Cervical Spine Injury: A Controlled Study of 161 Cases of Traumatic Injury» Arthritis & Rheumatism, Vol. 40, No. 3, March 1997, pp. 446-52.

13. Stuart Donaldson, Ph.D., et al., « Fibromyalgia: A Retrospective Study of 252 Consecutive Referrals» Canadian Journal of Clinical Medicine, Vol. 5, #6, June 1998.

14. Par exemple, en 1999, NIAMS/NIH offrit une bourse de recherche à Jane Olson, Ph.D., de l’Université Case Western Reserve pour son projet intitulé « Mapping Genes for Fibromyalgia Syndrome » (recherche sur les gènes et la fibromyalgie). De plus, Muhammad Yunus, M.D., et Debra Buchwald, M.D., ont été très actifs dans leur recherche sur l’étude de la FM et de la génetique. National Fibromyalgia Partnership, Inc. • www.fmpartnership.org 19
National Fibromyalgia Partnership, Inc. • www.fmpartnership.org 20

15.
Voir «Study of Mycoplasma in Gulf War Vets May Provide Clues for FMS/CFS» Fibromyalgia Frontiers, Vol. 7, #3, July/August 1999, pp. 1-11.

16. I. Jon Russell, M.D., Ph.D., et al., «Elevated Cerebrospinal Fluid Levels of Substance P in Patients with the Fibromyalgia Syndrome» Arthritis & Rheumatism, Vol. 37, No. 11, November 1994, pp. 1593-1601. Voir aussi « Cerebrospinal Fluid (CSF) Substance P (SP) in Fibromyalgia (FM) : Changes in CSP SP Over Time, Parallel Changes in Clinical Activity» Arthritis & Rheumatism, Abstract Supplement, Vol. 41, # 9, September 1998.

17.
J. Fransen, R.N., and I. Jon Russell, M.D., Ph.D., The Fibromyalgia Help Book: Practical Guide to Living Better with Fibromyalgia, St. Paul, MN: Smith House Press, 1996, pp. 25-26.

18. Muhammad Yunus, M.D., «Dysfunctional Spectrum Syndrome: A Unified Concept for Many Common Maladies» Fibromyalgia Frontiers, Vol. 4, No. 4, Fall 1996, p.3.

19.
Leslie J. Crofford, M.D., et al., «Neurohormonal Perturbations in Fibromyalgia» Baillieres Cli, Rheumatology, Vol. 10, No. 2, May 1996, pp. 365-78. Voir aussi, Leslie J. Crofford, M.D., «The Hypothalamic Pituitary-Adrenal Stress Axis in the Fibromyalgia Syndrome» Journal of Musculoskeletal Pain, The Haworth Press, Vol. 4, No. 1/2, 1996.

20.
Carlos Abud-Mendoza et al., «Hypothalamus-Hypophysis-Thyroid Axis Dysfunction in Patients with Refractory Fibromyalgia» Arthritis & Rheumatism, Abstract Supplement, Vol. 40, #9, September 1997.

21.
Muhammad Yunus, M.D., «Central Sensitivity Syndromes: A Unified Concept for Fibromyalgia and Other Similar Maladies» JIRA, Vol. 8, #1, March 2000.

22. Robert Bennett, M.D., « An Overview of Fibromyalgia for Newly Diagnosed Patients» Website: Oregon Fibromyalgia Foundation, www.myalgia.com.

23.
Ortho-McNeil Pharmaceutical, «Letter to Health Care Professionals» 3/20/96.

24.
Hanna Meyer, L.M.T., C.N.M.T., une présentation du National Fibromyalgia Partnership, Inc., 3/7/98, Vienna, Virginia, USA.

25. Sue Muris, P.T., «Exploring Body Work for FMS Self-Care» Fibromyalgia Frontiers, Vol. 4, No. 3, Summer 1996, p. 4.

26. Voir «EEG-Driven Stimulation : Hitting the ‘Reset Button’ in Fibromyalgia Patients» Fibromyalgia Frontiers, Vol. 6, # 4, July/August 1998, et «CNS Myalgia : A New Paradigm for Fibromyalgia ?» Fibromyalgia Frontiers, Vol. 7, #3, September/October 1999.

27.
Eric D. Terrell, D.C., «Chiropractic & Chronic Pain» Fibromyalgia Frontiers, Vol.5, No. 4, Fall 1997.

28. «Panel on Nutrition», une présentation du National Fibromyalgia Partnership, Inc., 6/4/97, Vienna, Virginia, USA, avec Virginia Inglese, M.A., R.D., CEDS; Sam Makoul, BCCN; Marti Pattishall et Victoria Wood, M.P.H., R.D.

29. Complementary and Alternative Medicine at the NIH, Vol.5, No. 1, January 1998.

30. Russell Rothenberg, M.D., «To The Newly Diagnosed Patient» Fibromyalgia Frontiers, Vol. 3, No. 1, Winter 1995, p. 7.


Source : National Fibromyalgia Partnership, Inc.
• www.fmpartnership.org 2


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