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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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9 décembre 2012

Le débat sur l’euthanasie...

 

Pour près de la moitié des décès,

 

Une décision médicale

 

A pu hâter la mort

 

 Le débat sur l’euthanasie devrait de nouveau occuper la scène médiatique dans les semaines à venir à la faveur de la remise des conclusions de la commission présidée par le professeur Didier Sicard et du dépôt probable d’un projet de loi par le gouvernement (ou d’une proposition soutenue par ce dernier). Dans cette perspective, les résultats de l’enquête « La fin de vie en France » menée par l’Institut national d’études démographiques en France, qui repose sur l’analyse de 14 080 questionnaires envoyés à 11 828 médecins certificateurs, offre des pistes multiples de réflexion. Pour la première fois, en effet, en se basant sur 14 999 décès survenus en décembre 2009, des chiffres précis sont disponibles en France sur les conditions de survenue de ces morts.

La mort est rarement le but

Premier enseignement déjà bien connu : la mort est rarement une chose complètement « naturelle » dans notre monde. L’INED n’a ainsi recensé que 17 % de décès considérés comme « soudains et inattendus ». Pour tous les autres, ces morts ont été précédées de différentes décisions médicales. Pour près de la moitié des décès (47,7 %), les choix thérapeutiques adoptés ont été pris « en sachant qu’ils pouvaient hâter la mort du patient ». Cependant, si le médecin avait conscience de cette conséquence possible, il ne le « souhaitait » que rarement : pour 45 % des décès, les mesures mises en œuvre n’avaient pas pour « intention de provoquer une accélération de la survenue de la mort ». Dans la majorité des cas, il s’agit d’ « intensifier » les traitements contre la douleur (27 % des décès) mais aussi de ne pas « instaurer » de nouvelles thérapies (15 %) susceptibles de prolonger la vie et bien plus rarement d’arrêter ces traitements (3 %).

L’administration délibérée de substances létales concerne 0,8 % des décès

Il existe donc « une très faible fraction des décès » selon l’expression de Sophie Pennec et de ses collèges de l’INED pour lesquels des « décisions » ont été adoptées avec l’intention reconnue par les médecins d’interrompre la vie du patient. Ici, les limitations ou arrêts des traitements sont plus fréquents (1,5 % des décès), tandis que l’intensification des traitements de la douleur sont plus rares (0,8 %), de même que l’administration délibérée de substances afin de mettre fin à la vie (0,8 %). Ces statistiques indiquent-elles que 0,8 % des décès en France sont le fait d’une euthanasie active ? Si on l’entend l’euthanasie au sens d’interruption de la vie « d’une personne malade à sa demande », seules 0,6 % des morts répondent à cette définition. Et parmi elles, seules 0,2 % sont des euthanasies actives. Sur ces onze cas, « moins de quatre sont définies par le médecin comme une euthanasie, les autres étant généralement considérées comme des sédations pour détresse terminale ».

Des patients incapables d’exprimer clairement leur volonté de mourir dans la majorité des cas

Ces chiffres font-ils mentir ceux, tels les partisans de la légalisation de l’euthanasie active, qui affirment que la France pourrait demain compter une proportion de décès résultant de cette pratique similaire à celle des Pays-Bas (2,8 %). Bien sûr, il existe très probablement une sous déclaration des cas où des médicaments ont été administrés délibérément pour accélérer la mort. Cependant, on se rappellera qu’une récente étude menée aux Pays Bas a montré que le nombre d’euthanasies n’avait pas significativement augmenté depuis l’adoption de la loi autorisant cette pratique. En outre, cette enquête montre que les cas où il existe une véritable demande du patient sont très rares, en partie parce que beaucoup de malades ne sont pas capables de formuler un tel souhait. « Plus des deux tiers des personnes pour lesquelles une décision de limitation ou d’arrêt des traitements a été prise n’étaient pas jugés par le médecin en capacité de participer à la décision », signalent en effet les auteurs. Plus précisément, on observe que moins de 7 % des limitations ou arrêts de traitement résultent d’une demande « explicite des patients » et 19 % des augmentations des traitements antalgiques. Cependant, quand cela est possible, une discussion a lieu avec le patient dans 80 % des cas et les familles et proches sont associées aux décisions prises plus d’une fois pour deux. Néanmoins, « environ 10 % des arrêts de traitement, des intensifications du traitement de la douleur et des administrations de substances létales n’ont pas été discutés avec le patient, bien que celui-ci en ait été jugé apte, ce qui n’est pas conforme à la loi Leonetti ».

 

 

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http://www.jim.fr/

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