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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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27 février 2012

Faciliter l’accès

Faciliter l’accès


Des mineures


A la contraception


Alors que 18 000 jeunes filles mineures sont tombées enceintes en 2010, seules 4 500 sont allées au bout de leur grossesse. Pour éviter les grossesses non prévues, un rapport vient d’être remis à la secrétaire d'Etat à la Jeunesse soulignant la nécessité d’une contraception gratuite et anonyme pour toutes les adolescentes mineures.

Etre enceinte à 13 ou 14 ans, ce n’est pas la normalité. Si certaines chansons, films et séries TV évoquent parfois avec idéalisme les grossesses des adolescentes, la réalité est souvent difficile pour les très jeunes mères dont certaines souffrent de précarité. Derrière le sujet des grossesses des adolescentes et celui de l’avortement, se cache avant tout un manque d’information et d’accès à une contraception adaptée.

Le paradoxe de la contraception

Contraception MineuresDans leur rapport sur la contraception et l'avortement des jeunes filles, le professeur Israël Nisand, le docteur Brigitte Letombe (gynécologues-obstétriciens) et Sophie Marinopoulos (psychologue), mettent en évidence un paradoxe spécifique à la France. L'IVG et la contraception d’urgencesont gratuits, anonymes, alors que la contraception est payante ou remboursable par la Sécurité Sociale des parents, nécessitant donc leur autorisation. "En France, on préfère payer l'IVG plutôt que la contraception" s’exclame le gynécologue Israël Nisand.

Aujourd'hui, la pilule contraceptive est donnée gratuitement dans les plannings familiaux, qui respectent l'anonymat et la confidentialité de patients. Cependant, ces derniers sont rares dans les zones rurales et l’association regroupant les plannings familiaux déplore le manque de moyen et appelle à signer une pétition pour "Défendre le droit à l'information et à l'éducation à la sexualité".

Forfait contraception pour mineures

Parmi les 18 propositions du rapport, figure la mise à disposition de façon anonyme et gratuite de l’ensemble des moyens contraceptifs et des préservatifs jusqu’à 18 ans (et sous conditions de ressources de 18 à 25 ans). Cette proposition pourrait voir le jour sous la forme d’un "forfait contraception pour mineures" proposé par l’Etat aux laboratoires pharmaceutiques volontaires. "Le coût annuel par mineure serait de l'ordre de 80 euros s'ajoutant au prix d'une consultation annuelle de renouvellement", évaluent les auteurs. Un coût à "mettre en regard du coût d'une IVG (de l'ordre de 350 euros) qui ne tient compte ni des frais occasionnés par des suspicions de grossesse, ni de la contraception d'urgence, ni des conséquences psychologiques des IVG des mineures, si difficiles à mesurer", poursuivent les spécialistes.

L’idée est également d’offrir aux mineures des contraceptifs adaptés. "On parle toujours de la pilule, mais la plupart du temps, elle n'est pas adaptée aux gamines ; il vaut mieux leur proposer le patch, l'anneau ou l'implant, qui évitent les accidents. Malheureusement, ces nouveaux modes de contraception ne sont pas remboursés à ce jour" ajoute Jeannette Bougrab, secrétaire d'État à la Jeunesse.

Informer… dès la maternelle !

Eviter les grossesses non désirées, cela passe aussi par informer les adolescents sur la sexualité et ses conséquences. Or, selon le Professeur Nissan, "la pornographie éduque nos enfants. Près de trois garçons sur quatre et plus d’une fille sur deux ont commencé à consommer de la pornographie avant l’âge de 14 ans". En plus de maintenir la loi de 2001 sur l’information à la sexualité en milieu scolaire, le rapport suggère de dispenser des informations sur "la vie affective, émotionnelle, sentimentale et sur le respect de soi-même dans un rapport corps sexué" dès la maternelle pour que le dialogue devienne fluide et constant sur ces sujets, dès le plus jeune âge. Quant à la façon de s’adresser aux adolescents, les spécialistes s’exclament en écho "stop aux informations pures uniquement. Les jeunes ont besoin d’information mais aussi surtout de se sentir écoutés, de parler librement".

Mais face à la sexualité des adolescents ce sont aussi les parents qu’il faut aider. Ces derniers peuvent en effet éprouver des difficultés à dialoguer avec leurs enfants. Le rapport suggère alors la création de lieux d’accueil parents-enfant proposant une écoute anonyme et gratuite.

Delphine Bourdet - Février 2012

Sources :

Conférence de Presse vendredi 16 février 2012, Secrétariat d’État à la jeunesse et la vie associative.
Remise du Rapport de Monsieur Israël Nisand à Madame Jeannette Bougrab sur la contraception et l’avortement
Rapport publié aux éditions Odile Jacob sous le titre Et si on parlait de sexe à nos ados ? Pour éviter les grossesses non prévues chez les jeunes filles. 

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