Médicaments insuffisants
Une liste de 80 médicaments jugés inutiles par la Haute Autorité de santé a été publiée au "Journal officiel". A partir du 1er décembre, ils ne seront plus pris en charge par l’assurance maladie. La Mutualité Française, qui demande depuis plusieurs années le déremboursement des médicaments à service médical rendu insuffisant, est donc satisfaite de cette première vague. Une liste complémentaire est attendue pour le début de l’année 2012.
Adieu au Myolastan® (tetrazépam) contre les contractures musculaires, au Proctolog® (trimébutine) contre les hémorroïdes, aux bains de bouche Alodont® (cétylpyridinium) ! Ces trois spécialités font partie de celles qui, dès 1er décembre 2011, ne seront plus prises en charge par la collectivité. Non pas en raison d’un danger sanitaire mais parce que la Haute Autorité de santé (HAS) a jugé leur service médical rendu insuffisant (SMRI). En d’autres termes, la performance qu’on leur prêtait n’a pas convaincu les experts chargés de les réévaluer.
Plus de la moitié des produits déremboursés sont à vignette orange
La Mutualité Française est satisfaite de cette première vague, et notamment du fait qu’une majorité des spécialités citées (45) avaient une vignette orange, c’est-à-dire qu’elles étaient remboursées à 15% par l’assurance maladie obligatoire.
"Nous demandons depuis de nombreuses années le déremboursement des produits à SMRI, comme le stipule la loi. Cette loi est enfin appliquée", réagit Laure Lechertier, responsable du département politique des produits de santé à la Mutualité Française. "Cette liste, qui désencombre l’arsenal thérapeutique des produits sans valeur ajoutée, nous paraît aller dans le sens d’une meilleure qualité des soins. Dérembourser ces produits n’est pas un constat d’échec mais bien une manière de prendre les progrès médicaux en compte."
Au total, 80 médicaments seront désormais totalement déremboursés. A savoir, par ordre décroissant, 18 myorelaxants, 17 vasodilatateurs, 8 produits contre l'ostéoporose, 7 antirhumatismaux non stéroïdiens, 5 anti-hémorroïdaires en crème, 5 anti-arthrosiques et traitements des crampes, 3 antiparkinsoniens et 2 bains de bouche. "Près de 80% de ces spécialités sont disponibles uniquement sur ordonnance", précise la HAS. Certaines étaient encore remboursées à 30% ou 65%, voire à 100% pour le Farlutane® (médroxyprogestérone) utilisé en cancérologie.
Une deuxième vague attendue pour début 2012
Ces déremboursements prennent effet dès le 1er décembre. A cet égard, "il est regrettable que cette parution ne soit pas accompagnée d’un effort de pédagogie envers les patients et les professionnels de santé, déplore Laure Lechertier. "l faut sensibiliser tous les acteurs de la santé pour que cette décision soit comprise et bien interprétée. La question n’est pas tant celle de la maîtrise des dépenses de santé que celle d’une meilleure qualité des soins pour tous."
Une vague complémentaire de déremboursements est attendue pour le début de l’année 2012. "Nous serons particulièrement vigilants sur la radiation de ce qui reste des médicaments à service médical rendu insuffisant", souligne Laure Lechertier. Notamment sur les quelques veinotoniques qui ont échappé à la première liste. Les vasodilatateurs à base de Ginkgo biloba, dont le SMR est également considéré comme insuffisant, devraient eux aussi faire partie de cette deuxième édition.
Alexandra Capuano
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Source : http://www.mutualite.fr/
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