Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
Newsletter
Derniers commentaires
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Pages
10 septembre 2010

Sommes-nous égaux Face au sommeil ?

Sommes-nous égaux

Face au sommeil ?

Par Delphine OUDIETTE

Non. Les besoins de sommeil et l'heure d'endormissement varient d'une personne à l'autre.

Êtes-vous plutôt du matin ou du soir ? Dormez-vous plus ou moins de huit heures par nuit ? La quantité et la qualité du sommeil varient beaucoup d’une personne à l’autre. Voyons pourquoi.

Comme bon nombre des fonctions biologiques, l’alternance entre la veille et le sommeil est soumise à un rythme circadien – un rythme d’environ 24 heures. C’est l’horloge biologique interne, située dans une structure cérébrale spécifique (les noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus), qui coordonne ce rythme. La fluctuation circadienne détermine les moments opportuns pour s’endormir.

Toutefois, le passage de l’éveil au sommeil nécessite l’intervention d’un autre phénomène, nommé homéostasie. Ce dernier maintient notamment un équilibre entre la durée et l’intensité du sommeil, d’une part, et celles de l’éveil, d’autre part, indépendamment de facteurs externes à l’organisme. Il se caractérise par l’augmentation de la « pression » de sommeil pendant l’éveil, qui se dissipe lors du sommeil. Après une nuit blanche par exemple, le système homéostatique impose une augmentation de la durée du sommeil proportionnelle à la durée de la privation.

Les systèmes circadiens et homéostatiques varient d’une personne à l’autre, cause de l’inégalité face au sommeil. Ainsi, sept à huit heures de sommeil par nuit sont en moyenne nécessaires pour se sentir en forme. Mais il existe des « courts dormeurs » et des « longs dormeurs ». Si Napoléon Bonaparte, Victor Hugo et Winston Churchill se contentaient de moins de six heures de sommeil par nuit, Einstein, lui, devait dormir plus de dix heures.

Dans une expérience, des personnes étaient maintenues éveillées pendant 40 heures. L’activité électrique du cerveau était alors plus rapide chez les courts dormeurs que chez les longs dormeurs, indiquant que les premiers étaient plus « éveillés » que les seconds. Les courts dormeurs pourraient tolérer, pendant l’éveil, une pression de sommeil plus forte que les longs dormeurs.Il existe aussi différents « chronotypes » : 66 pour cent de la population est dite neutre, c’est-à-dire ni « du matin » ni « du soir ». Le reste de la population se répartit entre les personnes « du soir », couche-tard, et les personnes « du matin », lève-tôt. Une équipe belge a montré que les performances cognitives varient selon l’heure de la journée et dépendent du profil circadien du sujet : les performances sont meilleures le matin ou le soir, selon le profil, quelle que soit la pression de sommeil. Par exemple, les capacités cognitives des sujets du matin diminuent le soir.

Les gènes du sommeil

Comment expliquer une telle variabilité du besoin de sommeil et des horaires de veille ? La réponse est surtout à chercher dans les gènes. De nombreux gènes, nommés gènes de l’horloge, sont impliqués dans les régulations homéostatique et circadienne du cycle veille-sommeil. Récemment, on a identifié une mutation du gène dec2 dans une famille de courts dormeurs, ne se reposant que six heures par nuit pour être en forme le reste de la journée. De même, une mutation du gène per2 a été trouvée dans une famille de personnes du matin : elle engendre une envie de se lever 30 minutes plus tôt chaque jour... En outre, des versions différentes du gène per3 sont associées aux chronotypes du soir et du matin. Ce même gène interviendrait dans la vulnérabilité à la privation de sommeil la nuit.

Qui plus est, l’âge influe sur le sommeil. La quantité totale de sommeil diminue progressivement du berceau à l’âge adulte. À l’adolescence, l’horloge biologique a tendance à se déphaser et le coucher est plus tardif que chez l’adulte. Puis, au cours du vieillissement, l’horloge serait de plus en plus matinale. La saison à laquelle un sujet naît influe aussi sur son chronotype : les bébés nés au printemps fixent leur rythme veille-sommeil trois mois après leur naissance, quand les jours s’allongent, et restent souvent des sujets du soir. C’est l’inverse pour ceux nés à l’automne.

En conséquence, selon l’âge, les gènes et divers facteurs, les besoins de sommeil et les horaires d’endormissement diffèrent d’une personne à l’autre. Il n’y a pas d’heure ni de durée idéales. Écouter les signes de fatigue et respecter sa propre horloge biologique sont les secrets d’un sommeil efficace et réparateur.

Source : http://www.pourlascience.fr/

Publicité
Commentaires
Publicité