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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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8 mai 2010

Chutes répétées des personnes âgées

Chutes répétées des personnes âgées
Recommandations pour la prise en charge


Quel est l’enjeu de ces recommandations sur les chutes répétées des personnes âgées ?

Les chutes à répétition (plus de deux au cours des 12 derniers mois) concernent un quart des personnes âgées de plus de 80 ans. Elles sont associées à une forte morbi-mortalité, à une accélération de la perte d’autonomie (avec un taux d’institutionnalisation pouvant atteindre 40 %) et à un coût financier important. En 2005, la HAS et la Société française de documentation et de recherche en médecine générale (SFDRMG) avaient déjà établi une liste de recommandations pour la prévention de ces chutes. Ce travail, qui porte sur la prise en charge des personnes âgées de plus de 65 ans faisant des chutes répétées, vient en complément.

Quelle démarche adopter face à un patient faisant des chutes répétées ?

L’évaluation est essentiellement clinique. Première étape indispensable : la recherche de signes de gravité mettant en jeu le pronostic vital et/ou fonctionnel de la personne. Cette recherche repose sur seize questions standardisées visant à identifier les conséquences de la chute (douleurs et lésions traumatiques), la pathologie responsable (évaluation de l’équilibre postural, de la marche, du système cardio-vasculaire et neurologique) et, donc, le risque de nouvelle chute grave.

" L’évaluation clinique doit reposer sur des tests d’orientation systématisés, et tous les facteurs de risque doivent être recherchés sans en oublier aucun. "

La seconde étape porte sur la recherche de facteurs de risque, presque toujours multiples. Il est essentiel de bien les repérer tous. Sont particulièrement importants à rechercher les facteurs de risque prédisposants (problèmes de santé pouvant expliquer un malaise, la faiblesse d’un membre, etc.) et les facteurs de risque précipitants : notion de malaises, chaussures ou aménagement de l’habitat inadaptés. Étant donné la fréquence de la iatrogénie dans la survenue d’une chute, l’intérêt de chaque médicament prescrit
doit également être réévalué. En revanche, il n’y a pas lieu de demander des examens complémentaires à titre systématique, hormis une natrémie et un dosage sérique de la vitamine D.

Sur quoi repose la recherche de signes de gravité ?

Le bilan habituel comprend, entre autres, la prise de la tension artérielle, l’évaluation de la motricité, avec le test de la station unipodale, par exemple, qui consiste à évaluer la capacité d’une personne à rester debout sur un pied pendant plus de 5 secondes. Autre test : celui du « timed up and go », qui consiste à mesurer le temps, en secondes, mis pour se lever d’une chaise avec accoudoirs, marcher 3 mètres, faire demi-tour et se rasseoir (normal si inférieur à 20 secondes) et enfin, la recherche d’une dénutrition (IMC inférieur à 21).
Afin d’estimer les facteurs prédisposants associés, le bilan peut être complété, par exemple, par la recherche d’une dépression au moyen du test mini-GDS, qui consiste à demander à la personne de répondre par oui ou par non à 4 questions, un score de 0 indiquant un faible risque de dépression :

• vous sentez-vous souvent découragé(e) et triste ? (oui = 1, non = 0) ;
• avez-vous le sentiment que votre vie est vide ? (oui = 1, non = 0) ;
• êtes-vous bien la plupart du temps ? (oui = 0, non = 1) ;
• avez-vous le sentiment que votre situation est désespérée ? (oui = 1, non = 0).

De même une démence sous-jacente peut être recherchée avec le test Codex : il consiste à demander à la personne de mémoriser 3 mots simples (cigare, fleur, porte), puis de dessiner les chiffres d’une horloge sur un cercle imprimé et de représenter les aiguilles pour une heure donnée et enfin, de se rappeler les 3 mots mémorisés : un résultat normal indique l’absence de démence.

Comment prévenir les récidives et leurs complications ?

La prévention passe par une réévaluation de la prescription médicamenteuse, l’adaptation du chaussage, l’utilisation d’aides techniques, un programme d’activité physique ou de kinésithérapie pour travailler l’équilibre postural et renforcer la force des membres inférieurs (programme à poursuivre bien au-delà des séances), l’augmentation des apports de calcium et de vitamine D, un éventuel traitement antiostéoporotique et le réaménagement de l’habitat (moins d’encombrement, moins de tapis, plus de lumière, etc.).

Cette prise en charge multifactorielle peut nécessiter l’intervention, en plus des kinésithérapeutes, d’autres professionnels de la rééducation comme des ergothérapeutes ou des psychomotriciens.

Dr Christine Revel
Service des bonnes pratiques professionnelles – HAS
Source : http://www.has-sante.fr//

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