La femme à cinquante ans - Poème -
La femme à cinquante ans
La femme à cinquante ans que l’on dit le bel âge
N’a plus guère de chance de l’amour rencontrer
Car même si elle a encore quelque beauté
Le chiffre fatidique fait fuir son entourage.
Un homme du même âge sera considéré
Comme paré des charmes de la maturité
Mais d’elle l’on dira et pour la consoler
Que de beaux restes elle a qu’elle est bien conservée.
Son corps bien sûr a pris quelques rides au temps
Ses seins au ciel dressés sont devenus pesants
Mais son corps sait toujours s’émouvoir aux caresses
Elle sait l’amour sur le bout de la tendresse.
Elle a abandonné ses tabous en chemin
Loin de la fleur fanée elle est fleur épanouie
Elle connaît de son corps tous les déliés et plein
Et sait bien l’important des choses de la vie.
Du corps de son amant elle sait soigner les maux
Ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse
Mais lui préfère courir derrière quelque jeunesse
Et cueillir des fruits verts flatteurs pour son ego.
Que doit donc faire la femme qui ayant cinquante ans
Se sent en pleine forme ni fatiguée ni vieille
Doit-elle comme les hommes chercher un jeune amant
Ou s’enterrer déjà au jardin du sommeil ?
Je crois qu’elle ne doit pas se laisser désarmer
Et afficher ses charmes en totale fierté
Et au coin d’une rue un jour sans crier gare
L’amour la surprendra dans le bleu d’un regard.