Handicap/Maladie Invalidant

Handicap/Maladie Invalidant

  Seb, un handicapé en colère, ce samedi 27 mars, compte sur la manifestation organisée par le collectif Ni pauvre ni soumis

Avec les 680 € de son AAH (allocation adulte handicapé), Seb n’a pas pu bien se chauffer cet hiver. Avec « cette aide de misère pour vivre », selon l’expression d’Anne-Marie Nunez, la présidente départementale des Paralysés de France (APF), le jeune homme, qui habite dans un appartement adapté à Montaut-les-Créneaux, est voué « à une vie de reclus ». Comme Seb ne peut pas conduire, faute de transports publics, chaque déplacement à Auch « pour la culture, les rencontres, les démarches diverses et pour me sentir moins seul » lui coûte entre 10 et 20 €. Seb, un handicapé en colère, participera avec beaucoup d’autres le samedi 27 mars, à Toulouse, à la manifestation organisée par le collectif Ni pauvre ni soumis. Une manif (départ du bus du parking des bus de la gare d’Auch à 9 h 30, retour prévu après 18 heures) pour laquelle Anne-Marie Nunez annonce une délégation gersoise composée d’au moins une cinquantaine de personnes handicapées, leurs familles et amis. « Et tous ceux qui veulent se joindre à nous seront les bienvenus, à commencer par les élus gersois ». Organisées dans le cadre d’une mobilisation nationale sur le thème « Handicap, maladie invalidante » stop à la pauvreté, urgence d’un revenu d’existence ! ces manifestations seront porteuses de trois « exigences » : la création du revenu d’existence (minimum le SMIC), l’augmentation du seuil d’accès à la CMU complémentaire, la suppression des mesures de « régressions sociales ». Pour Anne-Marie Nunez, porte-parole des 300 adhérents à l’APF 32, « deux ans après le lancement du mouvement Ni pauvre, ni soumis, le constat d’extrême pauvreté des personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes n’a pas changé. Pire encore, ces personnes doivent désormais payer alors que le coût de la vie augmente, des frais supplémentaires (forfait hospitalier, franchises médicales, médicaments déremboursés, hausse du coût des mutuelles). Malgré la promesse présidentielle d’augmenter l’AAH de 25 %

elle restera sous le seuil de pauvreté en 2012 ».

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