Accident vasculaire cérébral - Journée mondiale
Accident vasculaire cérébral
C'était la journée mondiale
le 29 octobre 2009
Accident Vasculaire Cérébral : de quoi s'agit-il ?
L'accident vasculaire cérébral est un trouble qui touche les vaisseaux sanguins qui amènent le sang au cerveau.
Il survient lorsque le flux sanguin rencontre un obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu) qui bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène, causant leur dysfonctionnement puis leur mort en quelques minutes.
Les effets dévastateurs d'un accident vasculaire cérébral sont souvent permanents car les cellules cérébrales mortes ne sont pas remplacées.
Il existe deux types d'AVC :
• les AVC ischémiques ou infarctus cérébraux (80% des AVC) : artère bouchée par un caillot de sang, ce qui bloque la circulation sanguine
• les AVC hémorragiques
(20% des AVC) : rupture d'une artère, déclenchant une hémorragie
intracérébrale ou rupture d'un anévrisme (malformation vasculaire
congénitale), entraînant une hémorragie méningée.
Il arrive que l'accident ne dure que quelques dizaines de seconde ou quelques minutes : on parle alors d'accident ischémique transitoire, lequel peut annoncer la survenue d'un accident définitif.
L'AVC est la première cause de handicap physique de l'adulte en France. Les AVC sont souvent responsables de séquelles lourdes, l'accident pouvant toucher des grandes fonctions neurologiques, telles que la motricité (hémiplégie), la sensibilité (anesthésie, douleurs), le langage (apahasie), la vision, ce qui entraîne de nombreuses difficultés de réinsertion.
La prise en charge en urgence de l'AVC par une équipe spécialisée permet de réduire ses conséquences. Malgré cela, l'AVC reste une maladie grave, les deux tiers des personnes atteintes conservent des séquelles et certaines deviennent dépendantes dans leur vie quotidienne.
Symptômes
Les symptômes d'un AVC diffèrent considérablement selon la région du cerveau affectée.
Ils ne se manifestent ensemble qu'extrêmement rarement
Les symptômes physiques
•
Troubles de la conscience (somnolence ou coma) pendant l'attaque (60%
des AVC ont lieu en période d'éveil). La perte de la conscience
accompagne généralement un AVC hémorragique,
• Perte de la
sensibilité de la face, ou d'un ou de plusieurs membres. Chez environ
un tiers des patients, une anesthésie (perte de la sensation,
engourdissement) et, dans des cas rares, une perte complète de sensations d'un côté du corps ou d'un membre,
•
Difficultés à avaler. La déglution implique un grand nombre de nerfs et
de muscles. Environ un tiers des patients ont des difficultés à
déglutir dans les premiers jours,
• Paralysie ou faiblesse
musculaire : 75% des personnes présentent un bras et une jambe
affectées du même côté du corps (hémiplégie). Éventuellement, des
mouvements plus légers, plus fins, comme l'écriture, peuvent être
perturbés si la paralysie du membre n'est pas totale,
• Incontinence : 90% de récupération dans les premières semaines,
•
Tension dans les muscles et les membres affectés (spacisticité) au
cours des semaines qui suivent l'attaque. Les muscles peuvent se
contracter brutalement de façon involontaire. Ceci peut sembler
spectaculaire, mais est un signe de possibilité de bonne récupération,
• Mouvements brusques involontaires d'un membre paralysé après utilisation d'un membre non affecté (mouvements réflexes),
• Altérations de la vision : diminution de la vision d'un œil, vision double, baisse de l'acuité visuelle,
• Perte de l'équilibre ou de la coordination, vertiges,
• Maux de tête inhabituels, accompagnés de nausées et de vomissements.
Les symptômes mentaux
• Confusion : s'améliore au cours des premiers jours,
• Perte de mémoire visuelle ou verbale,
• Difficultés d'apprendre et de raisonner,
• Perte de concentration et de capacité à s'organiser,
• Problèmes psychologiques. Au début anxiété et frustration, souvent suivies de dépression et rage.
Les problèmes de langage
•
Différents problèmes si le centre de contrôle du langage est affecté.
Chez la plupart des gens, ce centre est situé dans l'hémisphère gauche,
•
Aphasie motrice : les patients comprennent parfaitement le langage,
mais ne peuvent pas, ou mal, s'exprimer eux-mêmes par la parole ou
l'écriture,
• Aphasie de compréhension : les patients peuvent parler
et écrire, mais on a des difficultés à comprendre ce qui est dit ou
écrit.
Prévenir l'Accident Vasculaire Cérébral
L'hypertension artérielle est le principal facteur de risque d'AVC.
Il existe d'autres facteurs qui font courir le risque de faire un accident vasculaire cérébral : certaines maladies du coeur, le diabète, le tabagisme, un taux élevé de cholestérol dans le sang, l'alcoolisme. On peut agir efficacement sur ces facteurs et en particulier sur une tension artérielle trop élevée.
Chez
une personne en bonne santé, la pression artérielle doit être
inférieure à 140/90 mm de mercure (on dit aussi 14/9). Au-delà, c'est
de l'hypertension. Une maladie silencieuse qui ne
rend pas malade sur le champ mais plus tard. En France, plus de 7
millions de personnes souffrent d'hypertension artérielle.
L'AVC en chiffres
• 150 000 AVC chaque année, 1 toutes les 4 minutes
• 80 % à cause d'une ischémie, 20 % à cause d'une hémorragie
• 7 millions d'hypertendus en France,
• L'AVC, une urgence : agir dans les 3 heures. 7 heures après, dommages souvent irréversibles
Après un AVC :
• 1 personne sur 5 décède dans le mois qui suit
• les 3/4 des survivants en gardent des séquelles définitives
• 1/3 devient dépendant
• 1/4 ne reprendra jamais d'activité professionnelle
• 1/4 des patients qui ont fait un AVC sont dépressifs
L'AVC ne frappe pas que les personnes âgées.
Chaque année 10 000 à 15 000 personnes de moins de 45 ans en pleine activité voient leur vie bouleversée par un AVC.
Le nombre de personnes atteintes en France est estimé à 500 000 tandis que celui des nouveaux cas annuels est évalué à 150 000.
une victime sur cinq décède dans le mois qui suit et une sur trois devient dépendante dans la vie de tous les jours.
Source/Auteur : Fédération Nationale France AVC
Pathologie méconnue, l’AVC est pourtant l’une des principales causes de mortalité en France, la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence. Elle est toutefois largement accessible à la prévention. Lorsqu’un AVC survient, une prise en charge très précoce peut éviter les complications et en limiter les séquelles, favorisant ainsi le retour à domicile, comme l’indique le rapport sur la prévention et la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux en France, remis en octobre 2009 à la Ministre de la santé et des sports.
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