GRIPPE A "tentative d'empoisonnement"
L'Agence France-Presse a fait état hier du dépôt par neuf Isérois, devant le doyen des juges d'instruction de Grenoble, d'une plainte contre X avec constitution de partie civile, visant la campagne de vaccination contre la grippe H1N1. Plainte portée pour "mise en danger d'autrui" et "tentative d'administration de substances de nature à entraîner la mort", a précisé le conseil des plaignants, Me Jean-Pierre Joseph, pour qui "l'intérêt de l'action est de dire publiquement : nous avons compris que cette campagne de vaccination est une arnaque". "D'autres plaintes similaires, a-t-il affirmé, seront déposées prochainement en Isère, mais aussi à Paris ou à Nantes", les opposants au vaccin "ayant l'intention de se regrouper en collectif".
Questions de recevabilité
Effet
d'aubaine ? Un connaisseur de la procédure se montre en tout cas
partagé sur l'aboutissement de cette action, qui peut d'abord poser un
problème de recevabilité, sachant que "seule une victime directe peut
déposer une plainte". Ce qui n'est pas le cas.
Et il faudrait de
surcroît "prouver un lien direct entre une vaccination et un décès",
pour établir aussi bien la "mise en danger"
que la "tentative d'empoisonnement".
Pour l'heure, la plainte doit faire l'objet des consignations obligatoires, ce qui devrait prendre plusieurs semaines avant que l'on sache quel sort lui est réservé.
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Une louve fibropensive & fibropoésies