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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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24 juillet 2007

les patients ayant pris du Viracept

Sida : les patients ayant pris du Viracept sous haute surveillance

Les autorités sanitaires ont décidé de retrouver tous les patients ayant pris du Viracept, un médicament contre le sida dont certains lots ont été contaminés par un produit toxique.

EN JUIN dernier, la firme pharmaceutique Roche est alertée par un malade prenant du Viracept (un antiviral contre le virus du sida) et trouvant que le médicament a une odeur inhabituelle. Des analyses sont alors effectuées et une substance hautement toxique, l'éthyle mésylate, est mise en évidence dans les comprimés concernés. Depuis, le Viracept a été retiré du marché européen et une enquête est en cours. L'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a demandé la semaine dernière à tous les praticiens de retrouver toutes les personnes ayant pris ce médicament depuis 1998, pour permettre si nécessaire « d'assurer un suivi spécifique adapté à chaque patient, en fonction des données complémentaires disponibles en fin d'année ». Cette contamination par l'éthyle mésylate est d'autant plus difficile à gérer qu'un grand nombre d'incertitudes pèse sur cette affaire : le nombre de personnes concernées reste inconnu, tout comme le niveau des doses toxiques absorbées, ou encore les effets sur l'homme de cet éthyle mésylate et les éventuelles complications pour les femmes enceintes ayant reçu ce produit.

Les analyses menées par la firme Roche ont dans un premier temps montré que les lots les plus contaminés avaient été produits en mars 2007 avant d'être distribués dans plusieurs pays d'Europe, dont la France où 1 500 boîtes ont été mises sur le marché. Au sein de ces lots, la contamination serait de l'ordre de 2 300 parties pour un million, alors que la norme internationale est de l'ordre moins d'une partie par million. Roche après avoir mené des analyses rétrospectives a découvert fin juin que d'autres lots de Viracept avaient été contaminés depuis 1998, date de la mise sur le marché européen du médicament, mais à un moindre niveau.

L'éthyle mésylate est une impureté chimique connue pour être génotoxique, cancérigène et tératogène chez l'animal. En particulier, cette substance est capable de déclencher à fortes doses chez le rat des cancers du sein et du rein. Mais chez l'homme, les données toxicologiques sont très pauvres. Personne n'est capable de décrire les effets de cette molécule. Par ailleurs, il a été démontré un effet tératogène chez les nouveau-nés de rates ayant été soumises à ce produit toxique pendant la gestation. Mais l'impact sur la femme enceinte est là encore totalement inconnu.

Défaut de procédure

L'extrapolation de données animales à l'homme est parfois hasardeuse. « Les données toxicologiques actuellement disponibles ne permettent pas une analyse du risque potentiel pour l'homme, reconnaît l'Afssaps. Il n'est donc pas possible à ce jour de définir le niveau de risque de cette exposition, ni d'identifier les éventuels organes cibles de la toxicité. » De nouvelles analyses toxicologiques sont en passe d'être réalisées chez l'animal, ainsi que sur cultures de cellules par la firme Roche. Un suivi épidémiologique des patients concernés devrait permettre aussi de mieux établir les conséquences de cette contamination liée à un défaut de procédure lors de la fabrication du médicament.

La loi de mars 2002 impose aux autorités sanitaires de rappeler tous les patients qui auraient été soumis à leur insu à un risque sanitaire découvert a posteriori. C'est donc dans ce contexte législatif que l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé a écrit le 17 juillet dernier à tous les praticiens pour identifier l'ensemble des personnes traitées et les enfants exposés in utero depuis 1998. « Nous sommes préoccupés, explique le docteur Anne Castot (Afssaps), car nous sommes face à quelque chose que l'on ne connaît pas, que l'on n'est pas en mesure de quantifier, de mesurer, d'évaluer. Il est possible que les doses absorbées par les patients soient au-dessous des doses-seuil toxiques, mais nous n'en avons pas la certitude. »

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