Hypertension
Parce qu’elle concerne un tiers des hommes et la moitié des femmes entre 65 et 75 ans,l’hypertension artérielle est souvent considérée, à tort, comme un phénomène naturel lié à l’âge! Elle n’est pourtant souvent qu’une triste réalité épidémiologique associée à nos modes de vie peu favorables à la santé cardiovasculaire, comme nous l’explique le Professeur Marc Leeman.
Si l’augmentation de la tension artérielle avec l’âge est une réalité, dans nos sociétés, il faut savoir qu’elle ne s’inscrit absolument pas dans l’évolution naturelle du système cardiovasculaire. Pour s’en convaincre, il suffit de considérer les études menées dans des populations qui ont des modes de vie bien plus rigoureux que les nôtres (faible consommation de calories et de sel).
En effet, dans les milieux monastiques, chez les aborigènes d’Australie qui ne mangent pratiquement pas de sel ou chez les Pygmées qui vivent en forêt, on observe que les chiffres de la tension artérielle sont les mêmes à 20 ans et à 60 ans !
Ce qui veut dire qu’il est important de s’intéresser à l’évolution de ses propres valeurs de tension artérielle au fil du temps pour prévenir ou corriger les élévations qui peuvent présenter un risque. L’hypertension artérielle constituant un réel facteur de risque cardiovasculaire, surtout quand elle côtoie d’autres facteurs de risque tels que le diabète, l’obésité, l’hypercholestérolémie, etc.
Pas tout à fait une maladie
L’hypertension artérielle (HTA) n’est pas une maladie à proprement parler, parce qu’elle n’engendre pratiquement aucun symptôme. Dans la majorité des cas (90%), les personnes hypertendues ne souffrent pas. Cette absence de symptômes rend le dépistage d’autant plus difficile.
C’est pourquoi on préconise de mesurer la tension artérielle lors de tout contact avec un médecin. L’HTA étant un facteur de risque cardiovasculaire, le dépistage reste fondamental. La valeur qui fait office de référence limite «sans danger pour la santé» est de 14,9 ou 140/90 suivant qu’elle est exprimée en cm de mercure (14,9 cm Hg) ou en mm de mercure (140,90 mm Hg) (14 ou 140 désignant la valeur de la pression systolique – quand le cœur se contracte- et 9 ou 90 désignant la valeur de la pression diastolique – quand le cœur se relâche).
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