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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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7 avril 2012

Les personnes âgées

L'adaptation de leur logement et un parcours de santé spécifique devraient leur permettre de rester chez elles et de faire des économies.

Quitter son domicile, c'est aussi abandonner ses souvenirs, ses voisins, souvent son quartier.

Quitter son domicile, c'est aussi abandonner ses souvenirs, ses voisins, souvent son quartier. © SUPERSTOCK/SUPERSTOCK / SIPA

Le chiffre est sans appel : 90 % des Français préfèrent adapter leur logement plutôt que d'intégrer une maison de retraite, selon un sondage OpinionWay (réalisé auprès de 1 006 individus représentatifs de la population du 22 au 23 mars 2012, pour l'Observatoire de l'intérêt général). Un autre chiffre vient enfoncer le clou : adapter son logement revient a minima à 4 280 euros, alors que le coût moyen mensuel d'une maison de retraite est de 2 200 euros. Il faut y ajouter ce qui n'est pas chiffrable : la perte de ses souvenirs, accumulés au fil des ans, souvent l'éloignement de ses voisins et amis, de son quartier.

Dans la même enquête, 69 % des personnes interrogées disent ne pas pouvoir assumer le coût d'un hébergement médicalisé. C'est pourquoi Muriel Boulmier, présidente du groupe de travail Évolutions démographiques et vieillissement, du Comité européen de coordination de l'habitat social, préconise, entre autres, un réaménagement des aides publiques et du dispositif fiscal, à dépense budgétaire constante : "Souvent inabordable pour une personne seule, le maintien à domicile peut se révéler une manne d'économies pour la dépense publique. Si la prise de conscience collective naissante s'accompagne d'une mutualisation des moyens publics (santé, logement, cohésion sociale), l'économie réalisable pour la dépense publique apparaîtra clairement. En effet, bien que majoritairement propriétaires, les personnes âgées n'ont pas pour autant les moyens d'assumer cette dépense, ou son reste à payer, aides publiques déduites." 

Ni une maladie ni un handicap

Un message d'autant plus important que nous sommes en période électorale et que, pour la première fois en France, la majorité des voix exprimées à l'élection présidentielle le sera par des électeurs de plus de 50 ans. En effet, près d'un quart de la population française a plus de 60 ans aujourd'hui, et le nombre d'individus de plus de 75 ans a progressé de 45 % en 20 ans. Or les professionnels, du milieu sanitaire et social comme du secteur des assurances, caisses de retraite et mutuelles, s'accordent à dire que la vieillesse n'est ni une maladie ni un handicap et que la place des personnes âgées n'est pas à l'hôpital. Bref, qu'il faut réserver les établissements spécialisés et hôpitaux, coûteux pour l'État comme pour les familles, aux derniers moments de la vie.

C'est dans ce contexte que les candidatures de sept agences régionales de santé (Bourgogne, Bretagne, Ile-de-France, Limousin, Lorraine, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur) viennent d'être retenues pour les expérimentations sur les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d'autonomie. Menées pendant cinq ans (dès cette année), elles doivent permettre de fluidifier les parcours de soins, de façon à éviter des hospitalisations et à améliorer les conditions de sortie de l'hôpital des personnes âgées. Elles s'appuieront notamment sur des dérogations tarifaires pour les professionnels libéraux. Dix à vingt projets, prolongeant des actions déjà existantes, devraient être financés pour une enveloppe totale d'un million d'euros.

Enfin, demain, samedi 7 avril, ce sera la Journée mondiale de la santé. À cette occasion, l'Organisation mondiale de la santé appelle à agir d'urgence pour faire en sorte qu'avec le vieillissement rapide de la population mondiale les personnes arrivent à un âge avancé dans le meilleur état de santé possible. Ces prochaines années, pour la première fois, le monde comptera davantage de personnes âgées de plus de 60 ans que d'enfants de moins de 5 ans. D'ici à 2050, 80 % de la population âgée de la planète vivra dans des pays à revenus faibles ou moyens. C'est maintenant qu'il faut y penser.



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http://www.lepoint.fr/

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