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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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22 octobre 2011

Français n'aiment pas se faire vacciner

Pourquoi les Français
N'aiment pas se faire
Vacciner

LE PLUS. Aux États-Unis, près d'un parent sur dix ne vaccine pas, ou pas à temps, son enfant. En France, entre craintes invérifiables et campagnes de communication désastreuses, la vaccination n'est pas non plus très appréciée. Explications du docteur Sauveur Boukris.

Les Français n’adorent pas la vaccination. Il y a même une lanterne rouge sur l’Hexagone depuis des années, puisque nous sommes les derniers à vacciner par rapport à nos voisins européens.

Il y a tout de même un aspect positif : les enfants sont vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Jusqu’à leurs 11 ans, grâce au carnet de vaccination, aux dates des rappels, à la médecine scolaire et à la vigilance des parents, les enfants sont bien vaccinés.

Vaccin contre le choléra, 1971 (COLLECTION RIBIERE/SIPA)

Vaccin contre le choléra, 1971 (COLLECTION RIBIERE/SIPA)

Mais à l’adolescence et à l’âge adulte, il y a une déperdition terrible du nombre de vaccins. Avant, avec le service militaire, les jeunes hommes étaient suivis, mais chacun fait comme il peut.

À côté de ce comportement général, il existe aussi des doutes vis-à-vis du vaccin. Certes, ces réticences ont toujours existé. Mais depuis une dizaine ou une quinzaine d’années elles ont cru, suite à des cas de vaccins posant des problèmes supposés ou réels.

Par exemple, à la suite d’une campagne de vaccinations massives contre l’hépatite B, il y a eu des suspicions de recrudescence de cas de sclérose en plaques. Cette rumeur a été relayée par les médias, des campagnes anti-vaccination virulentes ont eu lieu… Au final, on a pu observer une chute brutale de la vaccination contre l’hépatite B.

En Angleterre, les citoyens font la même corrélation entre les vaccins contre la poliomyélite et l’autisme. Comme, dans les deux cas, ce sont des maladies mystérieuses dont on ne connaît pas la cause, les chercheurs ont beau dire que la corrélation n’est pas scientifiquement prouvée, les gens se méfient. Ils craignent que certains vaccins aient des effets secondaires trop importants et finissent par suivre l’adage "Dans le doute, abstiens-toi".

En outre, les campagnes de santé publique, malgré leur souci de défendre la population, ne sont pas toujours d’une grande finesse psychologique. Par exemple, le vaccin contre le cancer du col de l’utérus a du mal à passer. Il faut :

- Expliquer la cause virale  du cancer du col de l’utérus à des jeunes filles qui n’ont pas encore été sensibilisées aux questions sexuelles ;

- Gérer ce qui tient de l’intime, notamment la relation entre les mères et leurs filles, qu’elles accompagnent souvent. Parfois, la jeune fille a déjà eu un premier rapport sexuel mais n’ose pas le dire à sa mère ;

- Expliquer que le vaccin protège contre les six types de virus les plus fréquents mais n’empêche pas l’apparition d’un cancer du col ;

- Expliquer que ce vaccin n’induit pas non plus l’arrêt des frottis réguliers ;

- Sans compter que c’est un vaccin qui coûte très cher et n’est pas remboursé à 100 % par la Sécurité sociale.

Vaccin contre la grippe A, Montevideo, Uruguay, 5 avril 2010 5 (N. Celaya/Sipa)

Vaccin contre la grippe A, Montevideo, Uruguay, 5 avril 2010 5 (N. Celaya/Sipa)

Quant au vaccin contre H1N1, la campagne a été un bide, un véritable fiasco de santé publique. La pression des laboratoires, le lobbying intense ont fait que les gens ont eu l’impression d’être pris pour des cobayes et qu’on les poussait à la consommation. Cette année, on constate une diminution des vaccins contre la grippe, même de la part de ceux qui se vaccinaient habituellement.

En revanche, si demain sort un vaccin contre le sida, je pense que les gens iraient se faire vacciner. Ils ne sont donc pas contre le vaccin de manière générale, mais contre les vaccins qu’ils perçoivent comme forcés et poussés par les laboratoires pharmaceutiques.

Sauf que ces campagnes désastreuses, comme celle pour le vaccin contre la grippe A, remettent en cause tous les vaccins dans l’opinion publique. Certes, on parvient encore à sensibiliser les adolescents et les adultes au vaccin contre le tétanos, car les gens bricolent et savent que le tétanos est une maladie mortelle, mais pour le reste, ils croient les bruits que véhiculent notamment les ligues anti-vaccinales. Il faut alors jouer sur la transparence, ne rien cacher aux Français, faire en sorte qu’ils n’aient pas de doute sur l’efficacité de la vaccination.

En tant que médecin de terrain, je suis partisan de la vaccination : le vaccin est un super médicament, il a permis d’abolir certaines maladies en France, comme la poliomyélite ou la diphtérie. Quant aux maladies toujours existantes, comme l’hépatite B, je pense que le bénéfice du vaccin est supérieur aux risques.

Mais je vis avec des réalités et dois pratiquer une médecine individuelle, au cas par cas. Si par exemple une personne est  motivée et qu’il existe des cas de cancer du col de l’utérus dans sa famille, je préconise le vaccin. Si la jeune fille n’est pas motivée, je recommande le frottis. Quant à l’hépatite B, je préconise le vaccin en général, mais s’il y a des cas de maladies neurologiques dans la famille, je ne prends pas de risques.

 

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Source : http://leplus.nouvelobs.com/index.html

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