Les portables "peut-être cancérogène"
L'Organisation mondiale de la santé a annoncé mardi qu'elle classait les champs électromagnétiques de radiofréquence, qui incluent les téléphones portables, comme "peut-être cancérogènes pour l'homme".
On n'en est toujours pas à des certitudes, toujours à l'état de recherches, mais c'est un argument de plus pour ceux qui, depuis des années, dénoncent les dangers pour la santé des ondes générées par l'utilisation des téléphones portables. Le Centre international de recherche sur le cancer, agence spécialisée de l'Organisation mondiale de la santé, a annoncé mardi qu'il classait les champs électromagnétiques de radiofréquence, qui incluent les téléphones portables, comme "peut-être cancérogènes pour
"Les preuves, qui continuent à s'accumuler, sont assez fortes pour justifier une classification au niveau 2b" (un des cinq niveaux de la classification qui définit des produits "peut-être cancérogènes pour l'homme"), a estimé Jonathan Samet, président du groupe de travail mis en place lors de la réunion d'une trentaine d'experts de 14 pays, pendant huit jours à Lyon, sous l'égide du Centre international de recherche sur le cancer (Circ). "Le groupe de travail a fondé cette classification (...) sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l'usage du téléphone sans fil", a dit Jonathan Samet lors d'une conférence de presse téléphonique. Ce classement signifie qu'
"il peut y avoir un risque, et que donc nous devons surveiller de près le lien entre les téléphones portables et le risque de cancer ", a-t-il ajouté.
Les experts ont analysé toutes les études déjà publiées sur le sujet.
Au niveau français, en octobre 2009, l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) avait rendu public son rapport très attendu sur l'impact des ondes électromagnétiques sur la santé. Le document de près de 500 pages était une mise à jour de l'état des connaissances sur les radiofréquences, qui concernent les téléphones portables, les antennes relais, le wifi et le wimax, et même les radars. Résultat : en attendant des recherches plus poussées, l'Afsset recommandait une réduction des expositions aux ondes électromagnétiques.
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Source : http://lci.tf1.fr/