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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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11 mars 2011

Le thermalisme peut faire encore plus

Le thermalisme peut faire encore plus

Le docteur Ducamp veut développer « l'éducation thérapeutique ». Une réponse aux maladies chroniques.

 Philippe Ducamp estime qu'avec l'éducation thérapeutique, les patients souffrant de maladies chroniques peuvent mieux comprendre leur pathologie et donc mieux vivre avec. Photo D. L. D.

Philippe Ducamp estime qu'avec l'éducation thérapeutique, les patients souffrant de maladies chroniques peuvent mieux comprendre leur pathologie et donc mieux vivre avec.

Selon les professionnels du thermalisme, l'avenir de leur spécialité passerait plus que jamais par ce qu'on appelle : « l'éducation thérapeutique ». Un autre versant de la médecine thermale dont l'intérêt serait d'emmener les patients, en particulier ceux atteints de fibromyalgie, au-delà du soin à proprement parler. Explications avec Philippe Ducamp, le président de la Société des médecins thermaux.

« Sud Ouest ». Que faut-il entendre exactement par « éducation thérapeutique » ?

Philippe Ducamp. La définition, c'est : comment apprendre aux gens à se sentir mieux et à vivre mieux avec une maladie chronique. Parce qu'il n'y a pas de thérapeutique spécifique et que les seuls médicaments que nous avons à l'heure actuelle ne sont pas suffisamment efficaces, on a souvent plus d'effets secondaires que d'effets bénéfiques. Il faut malgré tout s'occuper de ces patients en leur donnant les éléments nécessaires pour qu'ils deviennent de véritables acteurs de leur prise en charge, surtout si elle est non-médicamenteuse.

L'éducation thérapeutique exclut donc les médicaments ?

Seulement dans le cadre de la fibromyalgie. Car si on prend en charge l'éducation thérapeutique pour des pathologies chroniques comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou l'asthme, elle est complémentaire de soins médicamenteux.

Dès lors, que proposez-vous pour que les patients deviennent acteurs de leur prise en charge ?

Il y a deux types de compétences qu'ils doivent acquérir : des compétences d'auto-soins et d'adaptation. En réalité, ces deux compétences sont des modifications de leur comportement vis-à-vis de la maladie de façon à mieux gérer la pathologie. Dans le cadre de problèmes cardio-vasculaires par exemple, il peut s'agir de décisions alimentaires. Dans le cadre de la fibromyalgie, l'essentiel des douleurs ont des origines tendino-musculaires qui sont souvent liées à un déconditionnement à l'effort. Alors, les compétences qu'on essaie de leur faire acquérir ont pour objet le retour à une activité physique adaptée. Celle-ci va améliorer leur douleur et non pas la provoquer.

En quoi cette approche qui vise à modifier le comportement et les habitudes des patients peut-elle être un virage pour le thermalisme ?

Jusqu'à présent, le thermalisme a toujours été cantonné à l'utilisation de l'eau thermale et des boues. Et dans la mesure où il est oublié de l'enseignement universitaire, l'ensemble des médecins prescripteurs ne le connaissent pas bien. Par contre, tous les médecins prescripteurs sont en charge de patients présentant des pathologies chroniques comme l'asthme, l'arthrose ou la fibromyalgie. Et ils sont souvent dépassés et démunis pour s'occuper de ces cas.

Il y a donc une place à prendre ?

Oui. Le thermalisme peut occuper là une place importante car c'est le seul endroit où on peut suivre pendant 18 jours le patient. Et l'avantage, c'est qu'il permet aussi de rassembler dans un même lieu des personnes souffrant de la même pathologie. En outre, ils sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire - des kinésithérapeutes, des infirmières, des agents thermaux, des médecins, des sophrologues… Et cette équipe participe à l'éducation thérapeutique du patient.

En espérant modifier le comportement du patient vis-à-vis de sa maladie, on suppose que c'est pour que cela ait un effet après la cure…

L'idée, c'est que la cure soit la mise en œuvre initiatique d'un programme qui puisse être poursuivi une fois le patient rentré à la maison. Et ce pendant toute l'année et sous la surveillance du médecin traitant. Ensuite, lors du retour en cure, on pourra évaluer l'évolution.

Les curistes étant pour la plupart relativement âgés, comment comptez-vous modifier des habitudes bien ancrées ?

C'est le sujet. Car dans le cadre des maladies chroniques, les patients vivent avec leur maladie et avec de fausses idées. Ou avec des prises en charge inadaptées. 70 % du thermalisme correspond à des maladies rhumatismales, il s'agit de patients âgés, mais dans le cadre de la fibromyalgie, la moyenne d'âge des patients est de 50 ans. Donc là on n'est pas du tout dans le même créneau.

En résumé, quels sont les objectifs pour le thermalisme?

Le thermalisme cherche à montrer que non seulement l'expérience des soins liés à la qualité des eaux et des boues a fait la preuve de son efficacité au niveau du service médical rendu mais qu'il peut aussi faire encore plus grâce à l'éducation thérapeutique. Et que la prise en charge des maladies chroniques pourrait être son objet. Car si la médecine générale et les hôpitaux se sentent démunis et dépassés parce qu'ils n'ont plus le temps de s'occuper de ces patients, le thermalisme, lui, a tous les moyens, les qualités et l'expérience pour le faire.

 

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Source : http://www.sudouest.fr/

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