Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
Newsletter
Derniers commentaires
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Pages
7 mars 2011

Le microcrédit

Le microcrédit

Les objectifs du millénaire pour le développement ratifiés à l'Organisation des Nations Unies (ONU) fixent un cap pour réduire l'extrême pauvreté et accentuer les efforts de la coopération internationale. Le microcrédit est apparu dans les années 80 comme un moyen pragmatique de lutter contre la pauvreté en stimulant les petites économies locales.

Le crédit pour les plus pauvres

C'est bien connu, les banques ne prêtent pas aux pauvres ! Car essentiellement, il est trop risqué de prêter de l'argent à des personnes qui n'ont pas de garanties à offrir en contrepartie d'un prêt. Pourtant, les plus pauvres ont eux-aussi besoin d'investir pour maintenir et développer leur activité économique.

Apparu dans les années 80, le microcrédit est né de la volonté de donner un accès au crédit aux acteurs économiques exclus du système bancaire classique. Un crédit accessible aux plus pauvres pour leur permettre de développer leur propre activité, et d'être les premiers mobilisés pour améliorer leurs conditions de vie.

Un microcrédit ressemble à un crédit classique, mais il s'en différencie car il est orienté vers une cible nouvelle et fonctionne selon des caractéristiques originales.

Des mécanismes de garanties adaptés

Dans les pays en développement, le microcrédit se base sur un système de garantie solidaire. Les plus pauvres n'ont pas les moyens individuellement de fournir une contrepartie à la banque pour garantir un prêt : les microcrédits sont donc octroyés à des groupes d'individus, garants mutuellement des remboursements

Le microcrédit favorise ainsi l'émulation entre les bénéficiaires et c'est la solidarité au sein d'une même communauté qui garantit le remboursement. Et cela fonctionne ! Car la garantie s'appuie sur des mécanismes de solidarité communautaires vieux comme le monde. Les microcrédits sont ainsi mieux remboursés que les crédits classiques, souvent à des taux record de 98 ou 99 %.

L'accompagnement des bénéficiaires

Le fait d'octroyer des microcrédits à des personnes souvent peu éduquées, implique aussi d'accompagner fortement les bénéficiaires dans la gestion de leur micro-entreprise. Sur le terrain, des acteurs spécialisés comme des ONG ou des institutions micro-financières (IMF) réalisent un travail de proximité avec les bénéficiaires pour les aider à gérer leur activité économique et à développer leurs compétences de micro-entrepreneurs.

Le coût moyens humains qui sont mobilisés sur le terrain explique ainsi que le taux d'intérêt des microcrédits soit assez conséquent, atteignant parfois 30 ou 40 % du montant prêté. Si cela peut choquer au premier abord, il faut considérer que les plus pauvres n'ont pas accès à de meilleurs taux, que ces taux permettent souvent à peine de couvrir les coûts nécessaires pour se déplacer dans les communautés et former les bénéficiaires. Et il ne faut pas oublier que plus le volume de crédits octroyés augmente, plus le taux baisse...

Du microcrédit à la microfinance 

L'essor du microcrédit dans les pays en développement débute dans les années 80 avec la fondation de la Grameen Bank. Ancien professeur d'économie au Bengladesh et Prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus a fondé la "banque des pauvres" qui fournit aujourd'hui plus de 3 milliards d'euros de crédit à près de 2,5 millions d'emprunteurs, pour soutenir leurs activités dans l'artisanat ou le petit commerce.

En France, le microcrédit n'est pas si nouveau : l'Association pour le Droit à l'Initiative Economique (ADIE) octroie depuis les années 80 des crédits aux personnes exclues du système bancaire classique. Mais la microfinance connait une forte expansion depuis les années 2000 avec le développement de nouveaux services bancaires comme la microassurance. En direction des pays du Sud, elle se développe selon deux axes : la professionnalisation, et l'innovation. Planet Finance, l'association fondée en 1997 par Jacques Attali, aide ainsi les IMF des pays du Sud à se financer auprès des banques classiques et à se professionnaliser en améliorant leurs pratiques de gestion. L'innovation est également au rendez-vous aujourd'hui : avec le développement du crédit de gré à gré ("peer to peer"), vous pouvez prêter directement une petite somme d'argent à un micro-entrepreneur qui en a besoin, et qui vous la remboursera !

Dans les économies développées touchées par la récession, de nombreuses initiatives locales utilisent le microcrédit pour répondre à des besoins que le secteur financier classique ne parvient pas à couvrir. Ainsi, la mairie de Paris à récemment lancé un programme de microcrédit pour aider les personnes en situation précaire à s'installer dans un nouveau logement ou améliorer leur confort de vie, rechercher un emploi ou faire face à un évènement familial.

 

Matthieu Mellul, le 6 avril 2009

-------------

Source : http://www.doctissimo.fr/

Publicité
Commentaires
Publicité