le cancer du sein masculin
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Les perturbateurs endocriniens impliqués dans le cancer du sein masculin
Le lien éventuel entre une exposition professionnelle à des agents chimiques perturbateurs endocriniens - des substances d'origine naturelle ou artificielle pouvant interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines - et le risque de cancer du sein chez l'homme a récemment été examiné dans le cadre d'une étude multicentrique conduite dans huit pays européens et consacrée aux cancers rares (cancer du sein masculin, mais aussi de la vésicule biliaire, de l'intestin grêle, des os, mélanome de l'oeil, etc.). Selon le Journal International de Médecine, l'étude a inclus 104 hommes chez lesquels un diagnostic de cancer du sein avait été posé entre le 1er janvier 1995 et le 30 juin 1997, alors qu'ils étaient âgés de 35 à 70 ans. Ils ont été comparés à 1.900 témoins tirés au sort, appariés pour l'année de naissance, le sexe et la région d'étude.
Grâce à des entretiens, les chercheurs ont collecté de nombreuses informations, concernant notamment leurs données socio-démographiques, leurs antécédents médicaux, leurs habitudes de vie, leur consommation de tabac et d'alcool, ainsi que les emplois qu'ils ont exercés pendant plus de 6 mois consécutifs. Ils ont détaillé les tâches effectuées, les équipements de protection portés, les agents chimiques utilisés, la production de l'installation. Pour chacun de ces emplois, un expert a évalué en particulier l'exposition aux composés alkylphénols, aux phtalates, aux polychlorobiphényles (PCB) et dioxines ainsi qu'aux pesticides.
Finalement, ils concluent que le risque de cancer du sein est augmenté dans certaines activités professionnelles. C'est le cas chez les mécaniciens automobile, en particulier ceux ayant exercé cette activité pendant plus de 10 ans. Il serait dû aux solvants, aux dérivés de la pétrochimie, aux produits de combustion automobile. Chez les peintres, le risque plus élevé serait aussi lié aux solvants, ainsi qu'aux additifs des peintures. Chez les personnes travaillant dans la préparation du bois, la fabrication du papier et dans le secteur forestier, ce sont les composés organiques volatils qui sont en cause. En revanche, aucun lien n'a été trouvé entre le cancer du sein masculin et un emploi dans la métallurgie, la soudure, ou les métiers de l'électricité. Ni avec une exposition professionnelle aux PCB et dioxines.
Source : http://www.lepoint.fr/