La recherche sur le cerveau.. APPEL GENEROSITE

La recherche sur le cerveau a besoin d'argent

La Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) relance, du 8 au 14 mars, la campagne nationale du Neurodon . Un appel à la générosité qui permet de donner, "même sur un coup de tête", de quoi financer les travaux prometteurs d'équipes scientifiques. Pour cette dixième édition, elle espère décupler les financements pour les travaux sur le cerveau au cours des 10 prochaines années et donc "dépasser les 10 millions [d'euros] de financements accordés à cette recherche".

Fin 2009, près de 8 millions d'euros, recueillis grâce au Neurodon, ont été attribués par appels d'offres de la FRC à 166 programmes de recherche, précise la fondation. "Nous ne travaillons pas pour les scoops de l'année prochaine, mais pour le long terme", a lancé André Nieoullon, vice-président du conseil scientifique de la FRC. Chaque année, une vingtaine ou une trentaine d'équipes sont financées par la FRC. "On soutient plutôt les projets en amont et il n'y a pas de visibilité directe pour le grand public", a-t-il expliqué. La FRC a un leitmotiv, c'est "comprendre pour guérir". Son but est de soutenir la recherche transversale, du fondamental au chevet du patient, mais surtout en amont. Ses grandes orientations portent aujourd'hui sur les thérapies cellulaires et géniques, les sciences cognitives, la recherche de base sur les maladies psychiatriques, "qui n'est pas développée", ainsi que sur la biologie et la pathologie du développement cérébral.

"Demain, d'autres domaines vont se développer", a noté Jacques Touchon, président du conseil scientifique de la FRC. "Il y a un développement extraordinaire de l'imagerie cérébrale, en particulier l'IRM fonctionnelle", et les futurs progrès "vont permettre de mieux comprendre ce qui se passe" dans le cerveau, a-t-il précisé. Les biomarqueurs sont également amenés à se développer. Ils permettront de prédire la maladie chez un sujet, de la diagnostiquer, de constater les effets des médicaments, d'émettre un pronostic. Cela ouvre la médecine personnalisée, la pharmacogénomique. Quant à la neurochirurgie de stimulation, technique développée dans le traitement de la maladie de Parkinson, elle devrait bouleverser les thérapies en psychiatrie, notamment dans les troubles obsessionnels compulsifs.

Source : http://www.lepoint.fr/

Aujourd’hui en France, 1 personne sur 10 est confrontée à une maladie neurologique ou du système nerveux.