Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
Newsletter
Derniers commentaires
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Pages
4 mars 2010

La pandémie de violences conjugales

La pandémie de violences conjugales intéresse enfin

Fotolia_1330747_XS_00636  L’Observatoire Nationale de la Délinquance notait 47500 faits de violence conjugale constatés par les service de police (chiffres ne recensant donc pas la totalité) pour l’année 2007. Que la grippe A ait fait 176 morts en un mois et demi, ce n’est pas rassurant, certes, mais je crois que je préfèrerais encore inviter chez moi le virus que les bourreaux en question.

    1. La création d’une « ordonnance de protection » ayant pour but d’éloigner les auteurs de violences du domicile pour faciliter les plaintes (seules 8% des victimes, à ce jour, portent plainte). La durée maximale est posée à quatre mois (deux mois renouvelables une fois) mais pourra être prolongée en cas de procédure de séparations.

    2. L’obligation pour les bailleurs de réserver des logements aux femmes menacées

    3. La reconnaissance du délit de « violence psychologique », déjà très critiqué des magistrats, l’estimant « démagogique » et « improuvable » (Christophe Régnard, président de l’Union syndicale des magistrat). En effet, si le symbole est fort, ce genre de multiplication de délits se révèle souvent inutile dans la pratique (l’exemple de la « loi de modernisation sociale » votée début 2002 insistant sur les Propos homophobes n’a en réalité pas marqué un pas en avant)

S’il n’y a, mise à part le premier point, rien d’exceptionnel dans cette loi, l’idée qu’enfin les autorités s’intéressent à cette question soulage. Et autorise surtout à croire qu’elle évoluera avec le temps.

Depuis le début de l’année vingt décès ont été recensés. En France, une femme meurt tous les trois jours suite aux violences de leur conjoint. L’enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff) constate qu’en moyenne une femme sur dix est victime de violences conjugales. Si le meurtre est le paroxysme, cette violence s’exprime par de multiples facettes : psychologiques, verbales, sexuelles, financières... Si une loi ne change pas radicalement la société, elle contribue à la faire, peu à peu progresser, mais par-dessus tout, celle-ci met enfin en place un dispositif de protection des victimes. Et ça fait longtemps qu’on attendait ça !

Alors qu’Amnesty International tirait le signal d’alarme à propos des violences policières et des restrictions de liberté dans son rapport 2006, le rapport 2010 s’attaque au laxisme face aux violences faites aux femmes. Sauf que cette fois-ci le Parlement réagit. Il y a de quoi, c’est bel et bien un fait grave de société et non du « gauchisme sentimental » comme disait Éric Zemmour lors d’un face-à-face avec Marie-Georges Buffet lors des dernières présidentielles.

Le jeudi 25 février a été adoptée à l’unanimité la proposition de loi de Danielle Bousquet (PS) et Guy Geoffroy (UMP) qui vise à améliorer la prévention, la protection et la répression. Il était temps ! Cela fait plus d’une décennie que les organisations politiques à gauche du Parti Socialiste militent pour.

Martin Tournadre (son site)

Publicité
Commentaires
Publicité