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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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29 janvier 2010

TEMOIGNAGE... VISUELLE

Une handicapée visuelle se confie

Dans son témoignage

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Au Québec, on estime qu’environ 140 000 personnes ont une déficience visuelle. De ce nombre, plus de la moitié est âgée de plus de 60 ans. La Semaine de la canne blanche, qui se déroule cette année du 7 au 13 février, permet de sensibiliser la population à la situation vécue par les personnes aux prises avec un handicap visuel tout en rappelant à celles-ci qu’une panoplie de ressources existe pour les aider à mieux vivre.

Le Regroupement des handicapés visuels des Laurentides (RHVL) est un organisme régional à but non lucratif qui lutte pour la défense des droits et des intérêts de ces personnes. Il offre aussi des services ainsi que des activités sociales aux personnes présentant une déficience visuelle de même qu’à leurs proches, le tout dans le but de favoriser l’intégration et l’autonomie de ces individus.

Robert Clermont a été président de cet organisme durant 11 ans et s’y implique encore; il est d’ailleurs lui-même handicapé visuel. Il précise que les personnes nées aveugles ou handicapées visuelles constituent une minorité, puisque la majorité développe ce handicap lors d’un accident ou d’une maladie.

« Ici, on les écoute, au départ. On leur démontre aussi que ce n’est pas la fin du monde et qu’ils ne doivent pas rester dans leur chaise berçante », dit-il.

Ce n’est certainement pas ce que Gabrielle Parent aurait fait. Âgée de 74 ans, la dame a commencé à perdre la vue de son œil gauche il y a plus de trente ans à cause d’une névrite. Le jour de ses 50 ans, elle apprend que sa cécité est complète et permanente. « Le médecin a dit : il n’y a plus rien à faire. Sur le coup, ça donne un choc. »

Rencontrée chez elle, la résidente de Lachute parle avec une joie de vivre déconcertante. C’est qu’elle a appris à vivre malgré son handicap et à profiter pleinement de la vie. « C’est sûr que tu fais une petite dépression au début. Mais il faut que tu regardes ce qu’il te reste », indique-t-elle.

Même si elle a dû cesser de travailler lorsqu’elle a perdu la vue de ses deux yeux, la dynamique septuagénaire ne s’est pas laissé abattre par cette épreuve. Elle est tout de suite allée chercher de l’aide à l’Institut Nazareth et Louis-Braille et a suivi des cours, notamment pour apprendre à marcher avec une canne. Aujourd’hui, elle est autonome à la maison : elle cuisine elle-même ses repas, fait son lavage et se tient informée de l’actualité.

Heureusement pour elle, sa pension ainsi que la vie à deux avec son amie d’adolescence, Réjeanne Tessier, lui facilite quelque peu la tâche. Les deux dames ont une complicité évidente et affirment qu’elles s’entraident mutuellement. Très actives, elles marchent à tous les jours.

Elles sont également de grandes voyageuses, quoique moins ces derniers temps puisque Mme Tessier affiche l’âge vénérable de 80 ans, malgré une surprenante vitalité. L’Europe, les Antilles et même l’Alaska figurent parmi les endroits qu’elles ont visités.

Elles racontent qu’un jour, dans le Grand Nord québécois, un homme leur a demandé pourquoi elles venaient admirer les couleurs puisque l’une d’elles est aveugle. « J’imagine ça plus beau que cela peut être dans la réalité », lui a alors répondu du tac-au-tac Mme Parent.

Pour cette dernière, le regard des autres sur son handicap est justement ce qui est le plus dur à vivre. « L’acceptation, c’est le plus difficile. L’incompréhension des gens aussi, regrette-t-elle. Les gens pensent que parce que tu es aveugle, tu n’es plus une personne. Tu restes la même personne, c’est juste que tu n’as plus tes yeux. »

Mme Parent confie que sa foi en Dieu l’a également énormément aidée à continuer d’avancer malgré les obstacles et la tristesse des débuts. « Des fois, Il m’aide tellement que j’ai l’impression de voir », dit-elle.

Autonome et mordant à pleine dents dans la vie, Mme Parent est l’exemple même d’une personne qui a su être résiliente. Une vraie source d’inspiration pour elle et tout son entourage. « Je n’aime pas me plaindre et surtout pas que les gens me prennent en pitié. Si tu n’es pas heureuse, c’est sûr que les gens vont s’éloigner. »

Il y aurait même des avantages à ne plus voir! Ainsi, Mme Parent rappelle qu’elle ne se voit pas vieillir. Idem pour des gens qu’elle connaît. Elle confie par ailleurs que, dans ses rêves, elle n’est jamais aveugle. « Je n’ai jamais rêvé à ça. Dans mes rêves, je nous vois toujours comme de petites jeunes! », s’exclame-t-elle en riant.


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Regroupement des handicapés visuels des Laurentides (RHVL) : 450 432-9689.

Le Bouclier (Centre de réadaptation en déficience physique) : 450 755-2741 ou 1 800 363-2783.

Source : http://www.largenteuil.ca/

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