Nouveau et dangereux virus
LUJO ou la DECOUVERTE d’UN NOUVEL «EBOLA»
Un
nouveau virus baptisé Lujo -une association entre Lusaka et
Johannesburg-, comparé par les scientifiques au virus Ebola provoque
une fièvre hémorragique mortelle dans 80% des cas. La
conférence annuelle de San Francisco sur les agents antimicrobiens et
la chimiothérapie (ICAAC) et la revue PLoS reviennent sur ce nouveau et
dangereux virus.
Ce
nouveau virus, observé en 2008 en Afrique du Sud, a fait l'objet d'une
étude présentée récemment le 13 septembre 2009 à San Francisco, par un
médecin sud-africain, le Dr. Nivesh Sewlall, lors de la conférence
annuelle sur les agents antimicrobiens et la chimiothérapie (ICAAC). La
revue PLoS Pathogens lui consacre également une publication faisant
état des travaux réalisés sur le virus par des chercheurs de
l’Université de Columbia (US), du Laboratoire de Santé publique de
Sandringham (Afrique du Sud) et des Centers for Disease Control and Prevention (CDC, Atlanta, US).
Petit rappel sur Ebola :
Le virus Ébola se transmet par contact direct avec le sang, les
sécrétions, les organes ou des liquides biologiques des sujets
infectés, en particulier, en Afrique, au cours des rituels funéraires,
au cours desquels l’entourage est en contact direct avec le corps du
défunt. En Côte d'Ivoire, en République du Congo et au Gabon, on sait
maintenant que le virus Ébola peut aussi se transmettre à l’homme lors
de la manipulation d’animaux de l’espèce du singe, porteurs du virus,
vivants ou morts. L’apparition de Lujo : Une guide touristique de Lusaka en Zambie est le premier cas documenté
infecté par Lujo. Cette patiente, hospitalisée d’urgence, est décédée
ainsi que trois personnels de l'hôpital l'ayant soignée. Une
autre infirmière également infectée par Lujo avait pu survivre grâce à
un antiviral , la ribavirine utilisé contre l'hépatite C et B. La
convalescence de cette patiente a duré plus d’une année. Qui est Lujo ? Le virus Lujo est un nouveau membre de la famille Arenaviridae hautement pathogène, responsable de la fièvre hémorragique : « Son » taux de létalité est de 80%. De
septembre à octobre 2008, 5 cas de fièvre hémorragique non
diagnostiqués, dont quatre mortels, ont été constatés en Afrique du
Sud. Des échantillons de sérum et de tissus provenant des victimes ont
été soumis à analyse par l'Institut sud-africain
des maladies contagieuses et par les Centres américains de contrôle et
de prévention des maladies (CDC). La séquence du
génome complet du virus a été générée par méthode PCR. Ces analyses ont
confirmé la présence d'un nouveau membre de la famille Arenaviridae,
provisoirement nommé Lujo (LUJV) en raison de son origine géographique
(Lusaka, Zambie, et Johannesburg, Afrique du Sud). Le réservoir du
virus, la répartition géographique et la pathogénicité inhabituelle de
LUJV sont encore des objets de recherche. Selon les CDC, le Lujo pourrait être initialement transmis via des excréments de rats. Les premiers symptômes
sont des poussées de fièvre, hémorragique mortelle dans 80% des cas,
des douleurs musculaires, des éruptions cutanées suivis de diarrhée et
de défaillances du foie. Lujo est donc très proche d’Ebola. Ces virus (Arenaviridae) sont responsables de grandes fièvres hémorragiques (comme Ebola,
apparue au Zaïre et au Soudan en 1976 et qui depuis l’identification du
virus sont responsables de près de 2 .000 cas, dont plus de 1 200
mortels.