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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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6 octobre 2008

"Veilleurs de nuit" contre l'alcoolisation des jeunes

"Veilleurs de nuit" contre l'alcoolisation des jeunes

Confrontée comme de nombreuses autres villes d'Europe au phénomène du "binge drinking", l'hyperalcoolisation des jeunes, Nantes voit déambuler dans ses rues des "veilleurs de soirée" qui tentent de les raisonner.

Composée de salariés et bénévoles de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), l'équipe discute à bâtons rompus avec les différents groupes de jeunes avant de distribuer brochures, préservatifs voire éthylotests.

"Nous ne sommes pas là pour gâcher la fête", explique Léoine Pierre, 27 ans, infirmière et coordinatrice du projet. "Nous cherchons simplement à les faire réfléchir entre amis sur leur consommation d'alcool.

"On plante des points d'interrogation, sans attendre forcément de réponse", complète sa collègue Aurélie Demain, 25 ans. "En revoyant notre brochure le lendemain, ils pourront y repenser... surtout s'ils ont la gueule de bois."

Les résultats semblent pour le moins mitigés.

Assis sur les marches de la fontaine de la place Royale de Nantes avec une dizaine d'amis, Maxence, un lycéen de 16 ans, leur avoue sans détours "(se) mettre minable au moins une fois par mois". "Le but, c'est de finir aux chiottes", rigole une jeune fille de son groupe, qui a l'habitude d'acheter pour ses soirées "dix bouteilles de vodka pour quinze-vingt personnes".

"Moi, je ne peux pas aller en boîte sans avoir bu au moins trois bières", confesse un peu plus loin Teddy, 18 ans, assis avec six amis autour d'un pack vide de vingt-quatre bières.

"Mais dès que j'aurai mon permis, j'arrêterai de boire", assure cet étudiant en première année de géographie, qui a reçu des amendes pour consommation d'alcool sur la voie publique.

"Le danger, ce n'est pas seulement d'avoir un accident, c'est aussi pour ta santé", glisse Léoine, en lui remettant une réglette permettant de calculer son taux d'alcoolémie.

"L'EFFET D'UN PANSEMENT SUR UNE PLAIE"

Peu après minuit, les deux jeunes femmes se rendent en voiture aux abords du LC Club, vaste discothèque située en bords de Loire, où 3.000 étudiants affluent bouteilles à la main avant une gigantesque "soirée tonus".

Il y a tout juste un an, au même endroit, un jeune de 23 ans en état d'ivresse s'était noyé dans le fleuve, ce qui avait été le point de départ d'un "plan alcool" des autorités locales dans lequel s'inscrit l'action des Veilleurs de soirée.

Dès leur arrivée aux abords de l'établissement, Léoine Pierre et Aurélie Demain croisent deux jeunes, qui en portent un autre ivre mort à bout de bras. Jules, étudiant de 18 ans en première année de fac d'économie, a bu "un whisky et trois manzanas (liqueur de pomme)" avant sa première soirée tonus, selon ses amis, mais n'a pas tenu le choc.

Les deux "Veilleuses de soirée" resteront finalement pendant près d'une heure auprès du jeune homme, avachi sur un banc, le temps de convaincre son ami Romain d'appeler son père en pleine nuit pour servir de taxi. Leur amie Clara, la seule à avoir le permis de conduire, hésitait à aller chercher sa voiture... mais en a été dissuadée après avoir soufflé dans l'éthylotest.

"Peut-être avons-nous évité à un groupe de jeunes de finir contre un rond-point ou un platane", sourit Aurélie en repartant, qui se compare à "pansement sur une plaie".

Les hospitalisations chez les jeunes Français de 15 ans ont augmenté de 50 % entre 2004 et 2007, selon la dernière enquête ESCAPAD (Enquête sur la Santé et les Consommations lors de l'Appel de Préparation à la Défense).

Près d'un jeune sur deux déclare avoir été ivre au cours de l'année écoulée, et un sur dix dit l'avoir été "au moins dix fois" sur les douze derniers mois.

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé en juillet son intention d'interdire totalement la vente d'alcool aux mineurs dès 2009, tout comme les "open bars" (vente forfaitaire d'alcool). La loi Patients Santé Territoires, qui vise notamment à lutter contre l'alcoolisation massive chez les jeunes, sera présentée cet automne au Parlement.

Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse

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