L’indispensable suivi médical des enfants trisomiques
L’indispensable suivi médical des enfants trisomiques
Chaque année naissent en France environ 1000 enfants
trisomiques. Tous nécessitent une attention soutenue et un suivi
médical régulier en raison de certaines fragilités fréquemment
associées à cette anomalie génétique.
Les malformations liées à la trisomie 21
Visage
lunaire et plat, mains courtes, pieds trapus… la trisomie 21 est la
plus fréquente des anomalies génétiques. Elle est à l’origine d’un
handicap mental constant, le quotient intellectuel des personnes
trisomiques se situant en moyenne autour de 50. L’enfant trisomique est
un enfant fragile, bien souvent porteur de certaines malformations qui
font l’objet d’un dépistage néonatal attentif. À la naissance, un bébé
trisomique sur quatre présente une malformation cardiaque. Le plus
souvent, il s’agit d’une communication intra-ventriculaire (CIV) de
gravité variable qui peut guérir spontanément ou nécessiter une
opération. L’enfant trisomique peut également souffrir de malformations
digestives. Certains naissent ainsi avec un « bout » d’intestin en
moins ou un anus qui n’est pas perforé obligeant à une intervention
chirurgicale rapide.
Les autres troubles apparentés
Les parents d’un nourrisson trisomique doivent être attentifs à
d’éventuels signes d’hypothyroïdie. L’immaturité de la glande thyroïde
du bébé trisomique peut être à l’origine de troubles importants du
rythme cardiaque (le cœur bat au ralenti) et d’un comportement
particulièrement passif. Cette passivité du bébé se traduit en général
par des difficultés à téter. Au moindre doute, il faut en parler au
pédiatre.
Les
problèmes visuels sont aussi fréquents chez l’enfant trisomique,
pouvant aller de la cataracte congénitale à l’astigmatisme, du
strabisme à la myopie, du glaucome au nystagmus…
Le suivi régulier par
un ophtalmologiste est donc recommandé !
Une hygiène de vie attentive
Narines,
conduits lacrymaux et auditifs… toutes les voies aériennes du petit
trisomique sont plus fines que celles des autres. Leur nettoyage
minutieux et quotidien est impératif pour éviter qu’elles ne se
bouchent et qu’y prolifèrent des bactéries indésirables à l’origine
d’infections (rhinopharyngites, otites, conjonctivites…). Son
alimentation doit être variée, équilibrée et riche en fibres (légumes
et fruits frais, céréales…) en raison de ses intestins souvent trop
paresseux et d’une tendance naturelle à l’embonpoint qui demande une
véritable éducation diététique pour éviter surpoids ou obésité. Enfin,
plus que tout autre, l’enfant trisomique a besoin d’être stimulé par
son entourage. S’il trouve sa place dans la famille, c’est un enfant
affectueux, tendre et très attachant...
qui apporte de grands bonheurs
à son entourage.
L’Institut Jérôme Lejeune
Plus
que tout autre enfant, le petit trisomique doit bénéficier du suivi
médical régulier d’un pédiatre qui peut coordonner une véritable prise
en charge pluridisciplinaire (cardiologie, ophtalmologie,
oto-rhino-laryngologie, kinésithérapie, orthophonie…). À Paris,
l’Institut Jérôme Lejeune propose une prise en charge globale, à la
fois médicale, psychologique, sociale et permettant également la
rééducation des personnes atteintes d’une maladie de l’intelligence
d’origine génétique.
Institut Jérôme Lejeune
50, avenue Foch
75116 Paris
Tél. : 01 53 64 73 60
www.fondation-jerome-lejeune.asso.fr
Association française pour la recherche sur la trisomie 21 (AFRT)
2, place Jussieu
75251 Paris Cedex 5
Tél. : 01 42 73 06 59
Ou : 01 44 27 83 41
http://www.diderotp7.jussieu.fr/AFRT
Fédération des associations pour l'insertion sociale des personnes
porteuses d'une trisomie 21 (FAIT 21)
10, rue Monteil
42000 Saint-Étienne
Tél. : 04 77 37 87 29
http://www.fait21.org
Source : «
Trisomie 21 : surveillance par le généraliste de un an
à l’adolescence
», Aimé Ravel, Marie-Odile Rethore, Le Concours Médical 2004.
Source : Ghislaine Trabacchi