Mise au point d’un vaccin anti-tabac
Mise au point d’un vaccin anti-tabac
Un vaccin expérimental diminuerait la dépendance au tabac
Serait–il possible d’arrêter de fumer avec un vaccin ? C’est ce que suggère une étude parue dans l’American Heart Association’s Scientific.
Les accros à la cigarette, qui auraient reçu ce vaccin expérimental à
la nicotine, seraient trois fois plus nombreux à arrêter de fumer.
L’étude a été réalisée sur 310 volontaires qui fumaient en moyenne 24 cigarettes par jour. Une partie a reçu le vaccin en 5 doses étalées sur 6 mois, l’autre un placebo avec la même fréquence. Un an après les injections, 16% des vaccinés ont arrêté contre 6% avec le placebo.
Le vaccin déclenche la
production d’anticorps qui se lient avec la nicotine contenue dans le
sang. Cette interaction rend les molécules trop volumineuses pour
traverser la barrière hémato-encéphalique, l’enveloppe qui entoure le
cerveau. Conséquence : elles ne peuvent pénétrer dans le cerveau pour
exercer leur effet stimulant. Le fumeur n’a donc plus aucune
satisfaction de fumer et il finit par s’arrêter.
La nouveauté de ce vaccin ? Il permet au fumeur de ne plus être
dépendant à la nicotine. En effet, l’envie de fumer et le besoin de
nicotine perdurent avec les méthodes classiques (patch à la nicotine,
gommes...).
Le vaccin n’est cependant pas encore au point. Il a des effets indésirables gênants et les scientifiques estiment qu’il ne sera pas commercialisé avant 3 ans. De nouvelles études sont en cours pour tenter de l’améliorer.
Céline Soleille