Agissez pour Ingrid et les otages de Colombie
PETITION POUR LA LIBERTE DES OTAGES
BIENTÔT 5 ANS SANS INGRID
Monsieur le Président de la République Française, Mesdames et Messieurs les députés européens, nous vous demandons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour favoriser la mise en place d’accords humanitaires en Colombie, seule issue envisageable pour la libération des otages.
Nous remettons notre espoir entre vos mains.
Proclamation de Yolanda Pulecio, mère d’Ingrid Betancourt
Le 23 février 2007, Ingrid Betancourt sera privée de liberté depuis 5 ans, c’est à dire 1 825 jours, 43 800 heures ou encore 2 610 000 minutes, sans pouvoir agir pour son propre compte ni prendre ses propres décisions. Sa tragédie est à l’image de ce que vivent plus de 3000 séquestrés en Colombie.
Y avez-vous songé plus d’une minute ?
Ingrid incarne une femme qui
s’affronte avec détermination et grandeur aux maux de la société
colombienne. Sa lutte contre la corruption et pour la transparence des
services publiques a mis plusieurs fois sa vie en péril ; son
engagement permanent l’a poussée à être candidate à la Présidence de la
République.
Son enlèvement, le 23 février 2002, s’est produit au
beau milieu de la campagne présidentielle, alors qu’elle se rendait
auprès de ses partisans à San Vicente du Caguan en zone démilitarisée,
peu de temps après la rupture de dialogue entre le gouvernement et les
FARC.
La Vie sans Liberté est une vie
sans dignité. La séquestration crée des lésions profondes dans la vie
et la dignité des personnes. Aucune cause ne la justifie ; il est
absurde d’invoquer un révolution supposée rendre sa dignité à un
peuple, si elle s’appuie sur l’enlèvement de milliers de personnes.
Lorsqu’ils ont enlevé Ingrid ils ont écourté sa campagne politique, ils
lui ont enlevé sa liberté et, avec elle, sa dignité de vie.
Aujourd’hui, Ingrid est devenue le symbole de la lutte pour la liberté
de milliers de personnes en Colombie et à travers le monde.
Le supplice de la séquestration est une douloureuse expression de la dégradation de la guerre.
Seul un accord érigeant les limites humanitaires au conflit armé que
connaît la Colombie depuis 40 ans pourra mettre fin à ces
séquestrations. Des milliers de personnes ont été aussi victimes
d’autres violences : disparitions forcées, déplacements, perte d’êtres
chers ou pire, perte de la vie.
Tout acte de violence
commis par un acteur armé contre une population civile désarmée est
inacceptable et condamnable quelles que soient ces pratiques
arbitraires, et quels que soient les auteurs.
Au milieu du conflit armé
en Colombie, il existe des enlèvements crapuleux et des enlèvements
politiques comme ceux d’Ingrid, de soldats, de parlementaires et de
gouverneurs. Les séquestrations politiques sont les plus longues ;
certains soldats et policiers connaissent ces conditions infâmantes
depuis plus de 8 années. Le Gouvernement a le devoir de chercher une
solution urgente à cette situation.
A l’heure actuelle aucune des deux parties ne souhaitent la libération des otages. Ni la guérilla qui les considèrent comme butin de guerre, ni le gouvernement qui juge toute négociation comme étant un acte de faiblesse. Rendre la liberté et la vie à ces personnes est la meilleure manière de démontrer la solidité des institutions colombiennes. Il est urgent qu’un accord humanitaire mette définitivement fin à cette pratique inhumaine de la séquestration.
Nous conjurons le Gouvernement Colombien de ne pas tenter de sauvetage « à feu et à sang » ; les séquestrés ont droit à la vie et la vie est le premier droit de toute nation.
Il est besoin de volonté et décision politique pour trouver une solution qui ne s’applique pas au détriment de l’Etat et des institutions ; plusieurs expériences dans le monde l’ont ainsi démontré.
Parce que “la Vie n’est pas une force pour la violence, mais pour la Liberté” Hannah Arendt
Déclaration universelle des Droits de l’Homme
Article 1° :
Tous les êtres humains
naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de
raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans
un esprit de fraternité.
Article 3° :
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
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