Hyperalgésie
Pour une meilleure compréhension de la douleur
Certaines
personnes sont plus sensibles à la douleur que d'autres. Certaines ne la
tolèrent simplement pas.
Des chercheurs du Centre de recherche de l'Hôpital
Douglas de Montréal pourraient avoir franchi un pas important dans le
traitement de l'hyperalgésie, cette sensibilité anormale à la douleur.
Leurs
travaux identifient l'adrénomédulline comme une protéine puissante à l'origine
de la douleur. Des recherches antérieures l'avaient caractérisée comme une
protéine dotée de nombreuses fonctions biologiques, notamment dans la
prolifération cellulaire et l'inflammation.
Or, selon Rémi Quirion, chercheur
principal de l'étude, les nouveaux résultats établissent pour la première fois
le rôle important de cette protéine dans la modulation de la douleur, particulièrement
dans l'hypersensibilité et l'hyperalgésie chroniques à la chaleur.
Le chercheur
et son équipe ont utilisé un modèle animal pour cerner le rôle de la protéine
dans la genèse de la douleur. Ils ont mis en évidence la présence de la
protéine dans les terminaisons nerveuses des cellules capables de percevoir la
douleur.
Nos résultats établissent clairement un rôle nouveau de l'AM dans la
formation de la douleur. C'est une percée qui ouvre une nouvelle voie à la
recherche sur la douleur et au traitement de la douleur.
— Rémi Quirion
Ainsi, un
stimulus doux qui n'était habituellement pas considéré comme douloureux
devenait apte à produire une réaction douloureuse lorsque la protéine était
injectée à des rats. Inversement, quand les chercheurs bloquaient ou
interceptaient la signalisation de la protéine, l'effet hyperalgésique était
inversé.
L'étude complète est publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.
Des chercheurs du Douglas identifient une nouvelle protéine reliée à la douleur
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