Partager la douleur D'une maladie invisible

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D'une maladie invisible

Vicky Gauthier, une jeune Franco-Ontarienne atteinte de fibromyalgie, a signé un témoignage dans un livre dédié à sa maladie

Vicky Gauthier vit au quotidien avec une douleur chronique. C'est devenu sa routine. La jeune Franco-Ontarienne de Clarence Creek est atteinte de fibromyalgie, une maladie qui la suit jour et nuit comme un boulet. Âgée de 18 ans, Vicky Gauthier a décidé de mener un combat contre cette maladie qui l'afflige d'intenses douleurs musculaires. Elle souhaite créer une première association francophone pour les personnes atteintes de fibromyalgie dans l'Est ontarien, comme on en retrouve du côté québécois.

«Ma maladie, c'est un combat au quotidien. Je dois constamment me battre contre la douleur, mais également contre les préjugés et les jugements des autres, car c'est une maladie qui ne se perçoit pas de l'extérieur. Je peux aller bien une journée et le lendemain avoir une crise de douleur jusqu'à être incapable de tenir un crayon dans ma main. Au début, mes collègues de classes pensaient que je faisais du cinéma pour éviter de faire mes travaux», témoigne Vicky Gauthier.

C'est à l'âge de 16 ans qu'elle a reçu le diagnostic de fibromyalgie. Mais son corps la fait souffrir en permanence depuis qu'elle a 10 ans. Comme si elle était prisonnière d'une arthrite sévère, dit-elle.

«Lorsque j'ai reçu mon diagnostic, je devais prendre 35 différents médicaments chaque jour. Chaque matin, je tenais toutes ces pilules dans ma main et je me demandais comment j'allais arriver à avaler tout ça. Je dois lutter contre la maladie, mais également contre les médicaments et leurs effets secondaires», raconte la jeune étudiante. 

Au cours de son cheminement, elle a découvert une association au Québec pour les gens atteints de fibromyalgie. Vicky Gauthier y a fait de riches rencontres. Elle a même signé un témoignage dans un livre qu'a publié l'association. C'est ce qui l'a motivé à vouloir créer une association francophone dans l'Est ontarien pour les personnes qui, comme elle, sont atteintes de fibromyalgie.

«Mon but, c'est de faire connaître ma maladie dans la région. Il n'y a pas d'association francophone ici. Mon anglais n'est pas très fort et je réalise comment c'est important de pouvoir échanger sur un sujet aussi important dans sa langue. J'aimerais être une porte-parole pour donner espoir aux gens atteints de fibromyalgie. Lorsque j'ai échangé avec les gens de l'association québécoise, ça m'a fait du bien et je me suis senti comprise», partage Vicky Gauthier.

La jeune femme voudrait organiser des cafés-rencontres, des séances d'aquaforme ou encore de yoga avec les gens de la région de l'Est ontarien atteints de fibromyalgie et leurs proches.

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