Dépistage du Vih

Attention aux autotests

Vendus sur Internet !

Attention aux tests de dépistage du Vih vendus sur Internet. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) rappelle qu'il « n’existe pour l’instant aucun autotest de dépistage du Vih disponible sur le marché européen ni aucun autotest qui serait conforme à la réglementation avec le marquage CE ». Autrement dit, les autotests vendus en ligne sont illégaux.

Ces autotests sont directement réalisés par les patients qui ne souhaitent pas se rendre dans un centre de dépistage ou à l'hôpital. Ils permettent, à partir d'un simple échantillon de salive ou de sang, de savoir en quelques minutes si une personne est porteuse du virus du sida (Vih).

« Les autotests de dépistage du Vih sont en phase d’évaluation et pourraient être disponibles prochainement en France, indique l'Agence. Certains sites marchands sur Internet proposent toutefois des autotests prétendant bénéficier d’un tel marquage CE ; mais ils n’ont donc à ce jour pas encore fait la preuve de leur efficacité ni de leur qualité. » Ils pourraient ainsi diagnostiquer sain un patient en réalité séropositif qui pourrait, de fait, contaminer un ou une partenaire sexuel à son insu.

Ils pourraient éviter 400 nouvelles infections par an

C’est pourquoi l’Ansm incite le grand public à ne pas acheter ces tests sur Internet et à se tourner vers les autres modes de dépistage du Vih actuellement en vigueur en France, via le système de soins, par des professionnels de santé des secteurs public ou privé ou, pour le dépistage anonyme et gratuit, via le dispositif des consultations de dépistage anonyme et gratuit (Cdag) ou celui des centres d’information de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (Ciddist). Des actions de dépistage communautaire, réalisées par le biais de structures associatives, comme Aides, complètent ces dispositifs depuis le mois de novembre 2010. Elles reposent alors sur la réalisation de tests rapides d’orientation diagnostique (Trod).

En mars 2013, les autotests avaient reçu l'avis favorable en France du Conseil national du sida (Cns), tandis que le Comité consultatif national d'éthique (Ccne) avait insisté sur la nécessité de bien les encadrer pour éviter les erreurs d'interprétation de leurs résultats ou leur usage forcé.

L'introduction de ces autotests permettrait de découvrir 4000 cas de séropositivité et d'éviter 400 nouvelles infections par an en France, d'après le Cns qui s'appuie sur des projections effectuées pour les Etats-Unis par l'autorité sanitaire de ce pays. Selon l'Institut national de veille sanitaire (Invs), 6100 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2011 et on estime que 20 000 à 30 000 personnes vivent avec le Vih sans le savoir.

---------------

http://www.viva.presse.fr/