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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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3 janvier 2014

contre la dépendance au cannabis ?

Bientôt un médicament
Contre la dépendance
Au cannabis ?

 

 

Des chercheurs français viennent de découvrir une hormone qui permet au cerveau de se défendre contre ce type d'addiction, un premier pas vers un traitement.

Actuellement, 30 % des jeunes âgés de 16 à 24 ans consomment du cannabis

Actuellement, 30 % des jeunes âgés de 16 à 24 ans consomment du cannabis 

Il existe, dans le cerveau, une molécule qui protège ce fragile organe contre l'intoxication au cannabis. C'est ce que viennent de découvrir des chercheurs de l'Inserm*. Grâce à leurs résultats, obtenus chez l'animal et publiés dans la revue Science datée du 3 janvier, ils espèrent aboutir à la mise au point d'un traitement contre la dépendance à cette drogue. C'est le premier espoir réel de parvenir à agir efficacement contre une addiction qui concerne plus de 20 millions de personnes dans le monde et un peu plus d'un demi-million en France. Selon les dernières estimations, 30 % des jeunes âgés de 16 à 24 ans consomment cette plante aujourd'hui.

Pour mieux comprendre ces travaux, il faut savoir que, dans le cerveau, le principe actif du cannabis (le THC pour tétrahydrocannabinol), agit par l'intermédiaire des récepteurs cannabinoïdes CB1 situés sur les neurones. En se fixant sur ces cellules nerveuses, le THC les détourne de leur rôle physiologique qui consiste à réguler la prise alimentaire, le métabolisme, les processus cognitifs et le plaisir. Il les stimule de façon anormale, ce qui diminue les capacités de mémorisation, entraîne une démotivation et progressivement une dépendance.

Bloquer les effets néfastes du cannabis

De nombreux scientifiques cherchent à identifier des molécules qui pourraient contrer les effets du cannabis et l'addiction qu'il engendre. Parmi eux, on trouve les équipes de Pier Vincenzo Piazza et Giovanni Marsicano. Ils se sont focalisés sur une hormone du cerveau - la prégnénolone - jusqu'alors considérée comme un précurseur inactif, dont la transformation permet la fabrication de toutes les hormones stéroïdiennes (progestérone, testostérone...). Or elle a un autre rôle non négligeable : elle constitue un moyen naturel de défense contre le cannabis et contre lui seul. La cocaïne, la morphine, la nicotine et l'alcool ne sont pas concernés.

Les auteurs expliquent que le cannabis augmente considérablement le taux de prégnénolone (entre + 1 500 et 3 000 % pendant 2 heures). "La suractivation des récepteurs cannabinoïdes CB1 par des fortes doses de THC - bien supérieures à celles auxquelles est exposé le consommateur régulier - déclenche la synthèse de prégnénolone", précise le communiqué de l'Inserm. "Elle se fixe alors sur un site qui lui est spécifique sur les mêmes récepteurs CB1 et diminue certains des effets du THC." Pour aller plus loin, les chercheurs ont administré beaucoup de prégnénolone à des souris, ce qui a permis de bloquer les effets néfastes du cannabis. Par exemple, les animaux ainsi traités récupèrent leur mémoire et sont moins motivés pour s'administrer des cannabinoïdes. En revanche, après le blocage de la synthèse de prégnénolone, les effets du THC croissent.

Dérivés stables

Mais attention, Pier Vincenzo Piazza met en garde contre tout usage thérapeutique : "La prégnénolone ne pourra pas être utilisée telle quelle comme médicament car elle est mal absorbée et rapidement métabolisée par l'organisme." Ce qui n'empêchera pas de mettre au point un traitement contre la toxicomanie. "Nous avons développé des dérivés stables et bien absorbés de cette hormone, affirme-t-il. Ils sont en principe utilisables en thérapeutique." Son équipe espère commencer bientôt les essais cliniques, afin de savoir si elle a bien découvert le premier médicament contre la dépendance au cannabis.

 

* Équipes dirigées par Pier Vincenzo Piazza et Giovanni Marsicano (Unité Inserm 862 "Neurocentre Magendie" à Bordeaux)

 

 

 

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http://www.lepoint.fr/

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