Le syndrome de fatigue chronique
Épuisement chronique, douleurs musculaires et articulaires, palpitations voire intolérance aux sons et à la lumière, tels sont, rassemblés, les symptômes de cette pathologie qui touche 25 000 belges. Aux nombreuses manifestations invalidantes de la maladie, il faut ajouter, pour ceux qui en souffrent, une marginalisation sociale…
Considérée comme une maladie neurologique, l’encéphalomyélite myalgique - plus connue chez nous sous le nom de syndrome de fatigue chronique - apparaît souvent de façon soudaine et entraîne une détérioration rapide et importante de l’état de santé. Elle touche essentiellement les femmes et toutes les catégories d’âges sont concernées.
Le problème est qu’il n’est pas toujours aisé pour le médecin de poser le diagnostic de cette maladie dont la principale manifestation, la baisse significative d’énergie, peut être attribuée à un ensemble de maladies assez courantes qui vont de la chute de tension à la fibromyalgie en passant par la mononucléose… Quand elle n’est pas, tout aussi indûment, attribuée à une dépression.
Un seul centre en Wallonie
En Wallonie, il n’existe actuellement qu’un seul centre de référence fatigue chronique où les malades peuvent bénéficier d’un accompagnement thérapeutique : le CHU Mont-Godinne.
Là, ils peuvent bénéficier de l’aide de spécialistes susceptibles de répondre à leurs besoins : spécialistes en médecine physique et médecine interne, psychologue, psychiatre, kinésithérapeute et assistant social, l’équipe est à même de coordonner les besoins des patients.
Pour combien de temps encore ?
Le problème est que ces patients risquent de faire les frais du plan d’économie actuellement sur la table du gouvernement fédéral. Rien n’est officiel, mais beaucoup de patients craignent que le service passe à la trappe.
Une perspective qui risque de miner les patients confrontés quotidiennement aux conséquences de ce syndrome, comme l’expliquent deux malades au micro de Jérémy Giltaire.
Vincent Clérin
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