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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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23 novembre 2013

les violences faites aux femmes

Le gouvernement débloque

 

66 millions d'euros pour

 

La lutte contre les violences

 

Faites aux femmes

 

 

 

Le gouvernement vient de présenter un ambitieux plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes, qu’elles soient conjugales ou sexuelles.

Aujourd’hui en France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon. Il faut prendre le temps de relire cette phrase pour mesurer toute l’horreur que recèle cette statistique brute. Une horreur contre laquelle le gouvernement est bien décidé à engager la bataille. La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a présenté hier, un ambitieux 4e plan triennal 2014-2016 qui va bénéficier d’un doublement du budget dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes. Désormais, ces crédits sont d’un montant de 66 millions d’euros pour les trois prochaines années et vont investir un champ élargi d’actions.

Au premier rang de celles-ci, la décision du gouvernement de ne laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale. Une circulaire a été envoyée en ce sens aux préfets et aux procureurs, notamment pour réaffirmer le principe de la plainte et limiter le recours aux mains courantes. Le nombre des intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries sera doublé. Un numéro d’accueil téléphonique (3919) et d’orientation des femmes victimes de violences et un site internet dédié seront mis en place.

Mobiliser la société

Le deuxième champ d’action consiste à mobiliser l’ensemble de la société pour faire changer le regard sur les violences. C’est dans cette optique qu’a été lancée une campagne nationale d’information.

Le troisième volet du plan concerne les moyens dédiés aux victimes. Le gouvernement garantira ainsi, d’ici 2017, la disponibilité de 1 650 solutions d’hébergement d’urgence nouvelles. Enfin, le quatrième volet de ce plan concernera l’organisation d’une réponse urgente en cas de viols. Cela concerne l’accélération des constatations de viols aux urgences médicales. Un kit de constatation est en préparation, sur le modèle du kit Sex Assault response Team utilisé aux États-Unis.

Les chiffres

Violences conjugales : 400 000 femmes victimes déclarées en deux ans. Une femme sur 10 est victime de violences conjugales. En 2012, 148 femmes sont mortes de violences conjugales. Coût économique annuel : 2,5 milliards d’euros. Moins d’une victime sur cinq se déplace à la police ou à la gendarmerie.

Violences sexuelles : 16 % des femmes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie. 154 000 femmes (18-75 ans) se déclarent victimes de viol entre 2010 et 2011.

témoignage

«N'acceptez jamais une gifle, c'est le début de la Fin»
À la connaissance de son parcours, on s’attend à voir une femme fragile et introvertie. Pas du tout. Lorsque Nadia, grande belle femme brune, arrive dans le froid rejoindre le café où nous avons rendez-vous pour dérouler son parcours douloureux, c’est une femme énergique et déterminée qui apparaît. «Aujourd’hui je peux enfin me regarder dans une glace». Toulousaine depuis vingt-cinq ans, Nadia a fait des études d’assistante sociale. C’est d’ailleurs ce métier qu’elle exerce lorsqu’elle rencontre son futur mari - «son bourreau», dit-elle.

«J’ai été certainement naïve. Certainement. Car mon mari a été violent dès ma première grossesse». Et de raconter les coups de pied qu’il lui inflige, quand, alors enceinte de cinq mois, elle ne le réveille pas à l’heure pour se rendre au travail : «C’était pourtant au départ une histoire d’amour». Malgré tout, Nadia «encaisse», rassurée par «ses promesses». «Il ne m’a jamais donné d’explications sur son comportement. Pour lui, j’étais en tort, c’est tout».

Malgré cet état de violences, les grossesses se suivent. Lorsque le couple déménage dans le quartier de Jolimont à Toulouse en 1990, le second bébé est en route : «Mon mari s’est mis à boire et sa violence a décuplé. Bien sûr, j’ai fait plusieurs tentatives de départ. Après la première, il m’a supplié de revenir, que tout était encore possible entre nous. Le soir même, il recommençait, ayant déjà oublié, sous l’effet de l’alcool, son repentir».

Le mari de Nadia est artisan. Et elle, sous sa contrainte, a stoppé depuis des années toute activité. «J’étais devenue femme au foyer. Je m’occupais des enfants. Je sortais très peu, je n’avais pas d’amies». Face à cette situation qu’elle supporte de moins en moins, Nadia fait plusieurs tentatives de départ : «Petit à petit, je sortais en cachette. J’essayais aussi de m’acheter quelques affaires pour casser cette spirale infernale». Mais son mari veillait et les violences ont continué. «Il me soupçonnait d’infidélité et de dépenser à tort et à travers. Une nuit d’hiver il m’a violenté et m’a jetée sous la douche glacée en pleine nuit». Blessée, humiliée, Nadia se réfugie chez une voisine qui a appelé la police : «Ils n’ont rien fait. Juste conseillé de déposer plainte». Comme pour résumer sa vie, Nadia avoue : «J’ai été battue durant vingt-cinq ans. Toutes mes tentatives de départ ont été vaines». Elle ajoute : «J’ai toujours cru que cet homme allait changer. Je vous le dis, n’acceptez jamais une gifle, c’est le début de la fin !» Et, en baissant les yeux : «J’ai été une femme objet». Ce n’est que le 19 septembre 2012 que Nadia est partie définitivement après des «coups de trop». Elle a d’abord été secourue par une association toulousaine, l’Apiaf. Elle est actuellement hébergée par l’association Olympe de Gouges à Jolimont : «Je travaille comme assistante tertiaire et je suis heureuse d’avoir enfin osé me rebeller».

Ce qu’il y a d’incroyable dans ce récit, c’est que Nadia n’a que la garde alternée de ses cinq enfants. «Le juge des enfants a voulu donner une chance au père. Ce n’est pourtant pas l’idéal, mais c’est ainsi».

Silvana Grasso

 

 

 

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http://www.ladepeche.fr/

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Commentaires
E
bonsoir cela fais plaisir de voir que le gouvernement bouge pour la violence contre les femmes il était temps car il y a na de plus plus je vous souhaite une bonne soirée
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