Deprimella tu ne m'auras pas !
La nuit est tombée
L obscurité a envahi tous les environs
Il fait calme
Tout le monde semble dormir
Seul le ronflement de ma compagne de chambre
Trouble la tranquillité de la nuit.
Je m'interroge.
Que suis-je venue chercher ici?
Ah oui, je me souviens!
De l'aide pour me sentir mieux,
Et physiquement et moralement.
Chasser mes démons du passé.
Envoyer ma mère, mon ex, zhom
Aux affaires classées,
Et cesser ces crises d' automutilation
Que je m'inflige.
Au nom des uns ou des autres.
Je ne mérite pas que je me fasse du mal.
Je devrais au contraire être gentille avec moi-même
Prendre dans mes bras l'enfant que j'étais,
Entendre et consoler l'adolescente que je suis devenue
Sécher les larmes de l'adulte que je suis....
Faire le deuil du passé.
Accepter que ma mère d'où elle est ne peut plus me faire du mal,
Tirer les leçons de mes relations douloureuses,
Pour enfin appliquer la règle du "plus jamais çà"
Tout simplement,
Sans me remémorer tous les reproches, manipulations et autres.
Facile à dire, et pourtant j'y crois.
Mon séjour se termine,
Je n'ai pas atteint les buts recherchés
Pour plusieurs raisons bien identifiées,
Mais j'y arriverai,
Coûte que coûte,
Marche après marche,
Avec l'aide de mon coeur et de mes enfants,
Celle des spécialistes qui me suivent,
Mais j'ai la foi : je monterai jusqu'en haut.
J'ignore quand,
Deprimella me colle à la peau pour le moment,
Et entrave mes mouvements,
Mais elle n'est là que temporairement,
Je le veux ainsi,
Mais plus encore je le sens, je le sais, j'en suis sûre!
Texte écrit le 15 avril 2011, à l'hôpital de Mont Godinne -