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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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5 mars 2013

toujours tabou !

Handicap et sexualité
Toujours tabou !

 

Le film "The sessions" relance le débat de la prise en compte de la sexualité des adultes en situation de handicap ! Un thème toujours tabou en France ! Quel regard portons-nous sur ce sujet ? Qu'en est-il de l'assistance sexuelle ? Quelques éléments de réponses avec le médecin psychiatre Philippe Brenot.

Paralysé depuis l'enfance, le journaliste Mark O'Brien fait paraître une petite annonce, animé par le désir de perdre sa virginité à 38 ans. Il fait appel à une assistante sexuelle. Le film américain "The Sessions" traite sans détours et avec enthousiasme d'un thème toujours tabou en France : la prise en charge de la sexualité pour les handicapés. En 2006, un sondage Ifop conduit pour l'Association des Paralysés de France met en évidence que 61 % des personnes pensent que les handicapés n'ont pas de sexualité. Des chiffres qui rendent compte d'une réalité accablante.

La sexualité oubliée par les institutions spécialisées

The SessionsLors du débat qui suit la projection du film, un jeune homme en établissement spécialisé depuis l'âge de 18 ans, témoigne qu'on ne lui a jamais parlé de sexualité. 
"Dans les institutions spécialisées, la plupart des soins qui sont donnés aux handicapés ne prennent pas en compte l'intimité et la sexualité " précise le médecin psychiatre Philippe Brenot. Les soins sont donnés avec abnégation. Cette mise à distance a sans doute pour principal objectif de protéger le personnel. *

En effet, rares sont les grands services de rééducation qui ont ouvert des consultations de sexo, mis à part Garches, Berck, Nantes… et quelques autres, dirigés par de fervents militants du changement. "Ces consultations sont axées autour d'un bilan sexologique et de la sensorialité, et donnent des éléments au patient pour lui permettre d'accéder à une vie sexuelle" détaille le médecin psychiatre. C'est une étape cruciale qui va leur redonner confiance sur le plan sexuel et affectif, bien sûr.

Toutefois, force est de constater que ces initiatives, restent ponctuelles. Majoritairement, la sexualité est largement laissé pour compte.

Sexualité et handicap : un tabou persistant

Pourquoi un tel tabou ? En réalité, le handicap moteur va gêner à différents degrés l'autonomie et la mobilité d'une personne, avec des répercussions sur son activité sexuelle et la rencontre affective. Toutefois, si la fonction érectile (pour l'homme) ou des troubles nerveux (pour la femme) peuvent perturber le déroulement des ébats, la fonction désirante, elle, n'est pas remise en cause. "La pensée selon laquelle le handicap va de pair avec une absence de sexualité est courante, comme si le désir était réservé aux personnes doté d'un corps « normal »", s'indigne Philippe Brenot. Le sexologue est formel : "Le handicap ne modifie pas le désir, hormis une grande perte de confiance en soi, qui peut s'accompagner de défaillances". La vérité est que le handicap dérange, et plus encore la perspective d'une sexualité qui y serait associée.

L'assistance sexuelle en débat

La sexualité des adultes en situation de handicap pose la question du recours à l'assistance sexuelle. Une thématique majeure dans le film "The session" qui met en scène la rencontre de Mark O'Brien (John Hawkes) avec son assistante sexuelle Cheryl Cohen-Green (Helen Hunt), livrant ainsi un regard très positif sur ce métier. D'un point de vue clinique, ces pratiques s'inscrivent dans un cadre bien précis, "ces professionnels prennent en charge la fonction sexuelle avec un focus sur la dimension sensorielle et sensuelle, et des rapports sexuels complets, si besoin, durant un nombre de séances établis au préalable", ajoute Philippe Brenot. Le principal objectif de ses séances est une reprise de confiance dans la fonction sexuelle.

Aux Etats-Unis, des personnes ont été formées dès les années 80, tout comme aux Pays bas. Une pratique qui est ensuite apparue en Allemagne, au Danemark, en Suisse et même en Italie. Toutefois en France, le sujet reste épineux. Souhaitons que ce type d'initiative relance le débat.

 

Catherine Maillard, le 27 février 2013

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http://www.doctissimo.fr/

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