l'art-thérapie

Survivre moralement

Grâce à l'art-thérapie

Dorothée le Barbier a exposé ses créations sur plusieurs marchés de Noël.

Atteinte de fibromyalgie, Dorothée Le Barbier essaie d’oublier sa maladie en créant des objets utilitaires ou décoratifs.

Si je ne fais plus ça, je suis fichue, affirme Dorothée Le Barbier. Cette néo-Blancoise de 52 ans, installée depuis trois mois boulevard John-Kennedy, est atteinte de fibromyalgie. Et, comme elle le souligne, cette maladie invalidante est difficilement reconnue : « J'exerçais la profession d'infirmière libérale à Joué-lès-Tours et, soudainement, je me suis sentie fatiguée. Ces symptômes sont devenus permanents et ont persisté malgré les médicaments. On me disait que c'était psychologique et, comme beaucoup de personnes dans mon cas, j'ai dû arrêter de travailler. C'est dur de ne pas être crue… »

" C'est dur de ne pas être crue "

Dorothée Le Barbier, qui était jusqu'ici hyperactive, a été reconnue invalide en août 2011, mais, depuis deux ans, sa vie n'a rien d'un fleuve tranquille : « Je galère avec les administrations, les médecins, et les douleurs constituent un énorme handicap. » 
C'est pour tenter d'oublier ce mal récurrent qu'elle s'est lancée dans la création artistique. « C'est pour moi une occupation, mais ça me permet également de survivre moralement. On se découvre progressivement un potentiel caché et on a le sentiment de se rendre utile en travaillant pour les autres. »
Le rythme est bien sûr adapté à la forme du moment, mais elle colle, assemble et coud avec enthousiasme. Ses objets utilitaires et décoratifs, présentés ces dernières semaines sur plusieurs marchés de Noël, lui ont permis de montrer un savoir-faire illustré par un plateau coloré ou un plateau aux motifs originaux. Et d'expliquer sa démarche. « Je travaillais dans un milieu où je rencontrais beaucoup de monde et ces expositions me donnent l'occasion de discuter avec les gens. Je ne fais pas ça pour l'argent, puisque je dépense plus que je gagne. L'objectif est de faire connaître une maladie qui touche malheureusement beaucoup de personnes. » Dorothée Le Barbier, qui adhère à l'association Fibromyalgie SOS, veut d'ailleurs mettre sur pied des permanences au Blanc et à Poitiers, à partir du mois de mars, avec le concours d'une autre malade, Jessica Leborgne, qui se bat elle aussi pour rester à flots.

Contact 

Doro Fibro Créations, tél. 02.54.38.15.61

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http://www.lanouvellerepublique.fr/

Comments

[noushka80]

comme je te comprends Dorothée

les loisirs créatifs m'aident à stabiliser et j'en étais tellement convaincue que j'ai ouvert un forum sur ce thème

les filles font de de tout carterie, mailart , couture, points de croix , cuisine de gourmandises! miam! art photographique, jeux pour les neurones lecture



mais c'est à mon plus grand bonheur que je les vois se transformer dans la façon de voir la vie, la maladie et les embûches du quotidien



si ça vous tente c'est ici

fibromyalgiecreation.lebonforum.com



n'arrête surtout pas de créer c'est un véritable dérivatif à la douleur



je remarque quand même que nous sommes beaucoup de fibro à avoir été dans le monde paramédical ou aux services de personnes et d'anciennes hyperactives ou actifs pardon messieurs! bizarre c'est à creuser!



bon am à tous



noushka80