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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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17 décembre 2012

Les médicaments ne soignent plus... Les maladies

Ces maladies que
Les médicaments
Ne soignent plus

 

thermo

Les médecins peinent de plus en plus à guérir certaines maladies infectieuses à cause du développement de la résistance de certaines bactéries aux médicaments et plus particulièrement aux antibiotiques.

Atlantico : Y a-t-il de plus en plus de bactéries qui résistent aux antibiotiques ? Comment l'expliquer ?

Patrice Nordmann : L'augmentation de la prévalence est assez forte et cela s'explique par plusieurs raisons. Tout d'abord : la circulation de bactéries résistantes aux antibiotiques avec une rapidité assez importante liée au transfert de population et à la rapidité des modes de transport. Le transfert de bactéries multirésistantes aux antibiotiques est actuellement le problème numéro 1 en France dans cette affaire de bactéries résistantes aux antibiotiques. On peut également soulever le problème de l'augmentation de la quantité mondiale d'antibiotiques utilisés qui est directement liée à l'augmentation de la population. La pression de la sélection est donc beaucoup plus forte.

Enfin, la résistance médicamenteuse est également liée au très faible nombre de nouveaux antibiotiques. Cela s'explique par plusieurs facteurs : premièrement, on a pensé que les antibiotiques que l'on possédait suffirait pour traiter les maladies pendant encore longtemps. Deuxièmement, pour un industriel, dans la mesure où la génétique des bactéries est instable, il est plus rentable sur le moyen et long terme d'investir sur un traitement contre le cholestérol ou l'hypertension que sur ces bactéries. Troisièmement, les grands groupes pharmaceutiques qui développent des antibiotiques n'ont pas la maîtrise de la préception des antibiotiques en général qui pourraient être efficaces contre des bactéries récentes qu'on rencontre dans certains pays. Faire des recherches correspond alors à une sorte de pari à l'aveugle. Enfin, c'est difficile pour les firmes car la recherche est compliquée et ce n'est pas parce qu'on veut trouver qu'on trouve. Ces quatre éléments combinés font qu'un directeur de recherche sérieux ne s'intéresse pas à la recherche sur les antibiotiques : il préférera investir dans un domaine moins risqué. D'autant plus qu'à l'avenir, il devra faire face, s'il parvient à commercialiser un antibiotique, aux remboursements et à la concurrence.

Concrètement, les bactéries détruisent certains antibiotiques, modifient la cible naturelle de ces antibiotiques dans la bactérie, diminuent la pénétration des antibiotiques à l'intérieur des bactéries et augmentent l'expulsion de ces antibiotiques une fois rentrés.

Existe-t-il des infections que l'on peine à guérir aujourd'hui à cause de ce problème ?

Ce sont les maladies hospitalières et les maladies de ville. C'est en train de se concentrer sur les infections fréquentes, comme les infections urinaires, les infections osseuses ou encore les pneumonies et les septicémies.

Quelles sont les conséquences concrètes du développement de la résistance aux antibiotiques ? Peut-on voir un lien entre une consommation accrue de médicaments et la résistance de plus en plus commune à certains médicaments ?

On recense aujourd'hui 25 000 décès dus à la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques à travers le monde. En France, ces cas restent toutefois exceptionnels. Par contre, ce qui est vrai, c'est que l'on a des bactéries de plus en plus résistantes. On est passé de janvier 2012 à novembre 2012 de 20 à 80 cas constatés. C'est un véritable phénomène qui ne va qu'en s'augmentant. Cette hausse s'explique simplement : dans le monde entier ont été sélectionnées des bactéries super résistantes qui sont en train de se propager. Le problème, c'est que l'on ne sait pas à quelle vitesse cela peut aller car l'augmentation est croissante. L'usage très large et souvent très mal adapté des antibiotiques dans le monde favorise la pression de sélection pour le maintien du développement des résistances aux antibiotiques. Alors que dans le cas d'une épidémie comme la grippe, elle passe puis s'en va et tout revient à la normale.

Le lien entre la consommation accrue de médicaments et la hausse de la résistances de certaines bactéries aux antibiotiques est très fort à l'étranger mais pas en France. En effet, malgré notre grande consommation d'antibiotiques, nous ne développons pas des bactéries ultra résistantes, nous les importons majoritairement.

 

 

 

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http://www.atlantico.fr/

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