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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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16 octobre 2012

La piste génétique se précise dans les retards mentaux non syndromiques

 

La piste génétique se précise

 

Dans les retards mentaux

 

Non syndromiques

 

 

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On appelle retards mentaux « non syndromiques » [RMNS] des retards mentaux sporadiques qui ne s’accompagnent pas de signes évocateurs d’une trisomie 21, d’un X fragile ou d’un autre syndrome. Dans les RMNS le bilan étiologique habituel est négatif, mais le séquençage de l’exome, un outil de biologie moléculaire qui ne séquence que l’ADN de la partie codante des gènes, pourrait détecter des mutations ponctuelles non héritées des parents (mutations de novo) environ une fois sur deux (1).

Un séquençage de l’exome a été effectué chez 51 enfants atteints d’un RMNS sévère (QI <70, dont 48 <60) et leurs parents –non consanguins-, ainsi que chez 20 enfants diabétiques et leurs parents. (Les RMNS n’avaient ni malformations ni variations du nombre de copies).

La comparaison des exomes des enfants et de leurs parents a permis d’identifier 87 nouveaux variants chez 45 (88 %) des RMNS, soit une moyenne de 1,7 nouveau variant par sujet retardé, versus 24 nouveaux variants chez 14 (70 %) des diabètes, soit une moyenne de 1,2 nouveau variant par sujet diabétique.

Peut-on considérer que tous les nouveaux variants des RMNS sont des mutations délétères ? La diversité de leur nature (mutations faux sens et mutations entraînant une perte de fonction) et de leur localisation (autant de loci que de mutations) en fait douter.

Cependant

- il y avait un excès relatif de mutations entraînant une perte de fonction (mutations non sens, au site d’épissage, ou décalant le cadre de lecture, c’est à dire délétions/ insertions-) dans les RMNS (39 % chez les enfants retardés versus 10 % chez les enfants diabétiques ; p =0,02).
- seize des mutations de novo des RMNS siégeaient dans des gènes déjà incriminés dans les retards mentaux, tels que STXBP1, SCN2A et SYNGAP1 ; une moitié étant des mutations faux sens, et l’autre moitié des mutations avec perte de fonction. Vingt sept mutations siégeaient dans d’autres gènes ; six gènes intéressés par des mutations faux sens et six gènes intéressés par des mutations avec perte de fonction pouvaient être des « gènes candidats ».

Notons que toutes les mutations, sauf une, existaient à l’état hétérozygote et que seulement 10 % des garçons retardés présentaient une mutation sur le chromosome X.

Au total, les auteurs estiment que 45 % à 55 % des RMNS de l’enfant pourraient être expliqués par des mutations ponctuelles de novo, le plus souvent autosomiques et dominantes. Cela a comme implication pour les parents d’un enfant atteint de RMNS, un taux de récurrence très bas !

Après avoir souligné les limites de ce travail, l’éditorial prédit un bel avenir à l’hypothèse génétique dans les RMNS (2). « La plupart (>60 %) des cas de déficit intellectuel sévère devraient être expliqués par le profil des variations du nombre de copies et la séquence de l’exome. Les cas résiduels pourraient être plus complexes, avec la contribution de plusieurs gènes, de facteurs environnementaux, et de mutations dans les régions non codantes du génome. Le séquençage de l’exome est appelé à devenir le test diagnostique de première ligne dans de nombreuses affections et en particulier dans les déficits intellectuels ».



Dr Jean-Marc Retbi

 

1. Rauch A et coll. : Range of genetic mutations associated with severe non-syndromic sporadic intellectual disability: an exome sequencing study. Lancet 2012 ; publication avancée en ligne du 27 septembre.
2. Gecz J, Haan E. New mutations and sporadic intellectual disability. Lancet 2012 ; publication avancée en ligne du 27 septembre.

 

 

 

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http://www.jim.fr/

 

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Une pensée à ma fille Cindy qui est handicapée mentale à 80%

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