Syndrome des Jambes Sans Repos
La première observation du syndrome est rapporté en 1672 par un neurologue anglais Thomas Willis puis en 1861, P. Vittmaack fait une description de ce qu’il appelle « l’anxietas tibiarum » et qu’il considère comme une manifestation hystérique. Il faut attendre 1945 pour voir la première étude clinique sérieuse de ce syndrome.
Le syndrome des jambes sans repos ou encore appelé « syndrome d’impatience des membres inférieurs » touche 8.5% de la population française. Les femmes sont plus souvent touchées que les hommes.
Le SJSR peut débuter dans l’enfance, mais il apparaît le plus souvent à l’âge adulte (en moyenne l’âge de début est de 27 ans). Les troubles commencent au niveau des jambes, souvent avec une prédominance unilatérale mais touchent ensuite les deux côtés en alternance ou non.
Avec le temps, ils ont tendance à s’étendre aux membres supérieurs et à d’autres parties du corps. Ils apparaissent ensuite de plus en plus tôt dans la journée. Le syndrome a tendance à s’aggraver avec l’âge, mais connaît aussi des évolutions capricieuses avec parfois des régressions spontanées temporaires.
Les impatiences
Les impatiences se traduisent par un besoin irrésistible de bouger les jambes.
Ce besoin est dû à une sensation de gêne, d’inconfort, de sensations désagréables parfois douloureuses à la limite du tolérable, de fourmillements, picotements, ruissellements, brûlures, contractures, secousses, torsions, décharges électriques…
Ces sensations se font ressentir dans les pieds, les jambes et parfois les bras.
Ces impatiences ne surviennent qu’au moment du repos, en position assise ou couchée, principalement le soir voire la nuit, à l’endormissement ou au cours du sommeil. Parfois aussi la journée, lors d’une immobilité prolongée.
Le seul moyen de soulager ces impatiences est alors le mouvement, la marche ou une activité cérébrale soutenue.
Les mouvements périodiques
Ce sont des mouvements involontaires, généralement inconscients qui surviennent au cours du sommeil. Ils touchent les muscles des jambes et plus particulièrement les muscles des extrémités, entraînant une flexion du pied et des orteils.
Parfois, ils peuvent s’étendre à la racine des membres, entraînant une flexion du genou, ou même de la hanche et peuvent aussi atteindre, plus rarement, les membres supérieurs.
Ces mouvements répondent à des critères précis de durée et de répétition. Ils se produisent de façon répétée toutes les 20 à 40 secondes durant le sommeil.
Ils consistent en des secousses pseudo rythmiques des membres inférieurs.
Dans de rares cas, les mouvements périodiques peuvent se manifester à l’éveil.
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