Aux Papillons blancs

Aux Papillons blancs, trouver des solutions pour l'accueil des usagers de plus de 60 ans

Gilles Van der Henst, le président, a pour projet la création de structures d'accueil pour les plus de 60 ans.

Vendredi matin, tous les dirigeants et amis des Papillons blancs du Cambrésis étaient attendus à l'Institut médico- éducatif de la rue Saint-Ladre, à Cambrai, pour y participer à l'assemblée générale de l'association. Cette réunion a été l'occasion pour le président Gilles Van der Henst, le directeur général Marc Dumont et son adjoint José De Sousa de faire le point sur l'année écoulée et, surtout, sur les grandes orientations vers lesquelles va tendre la structure.

PAR BRUNO DEMEULENAERE

« Nous devons lancer les bases de la création de structures d'accueils de nos usagers vieillissants et de leur famille. Ces structures (maisons de retraite, béguinages...) permettraient à nos usagers de vivre une retraite paisible dans un environnement stable et cela même après le décès du dernier parent », a résumé le président à l'intention de son auditoire.

De fait, arivées à l'âge de 60 ans, les personnes handicapées intellectuelles ne touchent plus l'Allocation handicapée (AH), mais passent sous le régime de la retraite. Elles sont dès lors accueillies en maison de retraite où elles ne trouvent plus l'accompagnement qui correspond à leurs besoins.

Elles vont souvent se mettre à perturber les autres, être mal dans leur peau et avoir des difficultés à s'intégrer.

Les Papillons blancs du Cambrésis ont donc la volonté de « se préserver un patrimoine foncier », pour trouver une réponse au problème de ce « public » particulier.

Maintien à domicile

« Le but de ces structures d'accueil est d'assurer une certaine sérénité à nos usagers et à leur famille », a poursuivi Gilles Van der Hernst. Dans ce projet de petits studios vivront la personne handicapée et son (ou ses) parent(s) vivant(s). L'éventuelle dépendance des personnes âgées pourrait ainsi être gérée (comme celle éventuelle de leur enfant handicapé). Autre aspect positif du dossier : « Pour faire face à la dépendance, une option prioritaire des Pouvoirs publics est aujourd'hui le maintien à domicile.

Ce projet correspond à une forme de maintien à domicile et devrait trouver un écho favorable chez nos financeurs ».

Après le décès du dernier parent, la personne handicapée, à défaut de rester chez elle, serait au moins maintenue dans la même structure et continuerait à partager des lieux communs de référence. « Pour la personne handicapée intellectuelle, la perte de ses repères environnementaux, associée à la douleur de perdre ses parents, sont des facteurs encore plus traumatisants que chez une personne non handicapée ».

Dès janvier 2012...

Même si « ce type de structure existe ailleurs », l'association cambrésienne n'est encore qu'au stade de la réflexion. Mais le dirigeant veut lancer au plus tôt une phase de parangonnage : « Dès janvier, nous devons mandater des administrateurs et des professionnels pour visiter ces établissements et commencer à monter un projet dans ce sens ».

Gilles Van der Henst imagine aussi déjà, « adossée à ces maisons d'accueils pour personnes avançant en âge et dépendantes, la création d'une unité médicale spécialisée dans les soins aux personnes handicapées ». Elle répondrait « aux besoins sanitaires importants de nos usagers et éviterait d'ajouter un sur-handicap au handicap ».

Invité à se prononcer sur la date de réalisation de ces structures, le président Van der Henst lâche le délai de « trois ans ». Il précise que leur création pourrait s'appuyer « sur un partenariat avec l'hôpital et d'autres structures existantes sur le territoire ». Et de conclure : « Certains penseront sans doute que c'est de l'utopie, mais il nous faut vite agir dans ce sens-là ! Réactivité, adaptation, anticipation sont les clés de la pérennisation de notre action ! "

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