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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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31 mai 2011

Journée mondiale contre le tabac

Journée mondiale contre le tabac


L’Europe contre le tabac : Equipp (Europe Quitting : Progress and Pathways) 2011 est un manifeste sur la nécessité d’un sevrage tabagique à l’échelle européenne. Avec 57 experts analysant la situation, il est difficile de faire mieux, mais cela suffira-t-il à convaincre ? Il faut bien d’autres circonstances pour un sevrage réussi.

 

La cigarette, arme fatale

 

L’herbe à Nicot (Nicotiana tabacum) se fume le plus souvent sous forme de cigarettes ; 28,6% des Européens s’y adonnent quotidiennement, alors que cette fumerie est une cause majeure de décès prématuré chez la moitié des tabagiques de longue durée (une vie).

En outre, la moitié de ces morts de la cigarette surviennent tôt entre 35 et 69 ans.

Un cinquième de la mortalité des pays industrialisés est due au tabagisme, et un cancer sur quatre chez les Européens. Sans parler des maladies cardiovasculaires et pulmonaires qu’il provoque ou aggrave.


Pour charger le tableau, le tabagisme est une addiction qui fait aussi des malades des fumeurs passifs, sans aucun seuil de sécurité. Ce qui doit interpeller dans les familles.


Les coûts annuels sont évalués à 500 milliards de dollars, une coquette somme qui pourrait être utilisée ailleurs, mais à « amputer » des bénéfices tant des fabricants de cigarettes que des Etats qui prélèvent leur dîme sur les ventes.


Le danger du tabagisme selon le rapport Equipp est l’équivalent d’un crash d’avion gros porteur tous les jours sans aucun survivant… Moins la première page des journeaux ! L’absence de médiatisation spectaculaire participe à la banalisation de l’intoxication tabagique.


A modeste réduction de tabagisme gros effets

 

Une diminution même modeste de la consommation de tabac améliore l’état de santé non seulement des fumeurs mais de leur entourage familial et professionnel.

En mai 2008, le projet PESCE (General Practitioners and the Economics of Smoking Cessation in Europe ) a estimé qu’une simple réduction de 3 % du tabagisme en France réduirait les coûts liés aux cancers du poumon, maladies cardiaques chroniques, AVC et bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) : une économie d’environ 18,4 millions d’euros en 2020 et 33,2 millions d’euros en 2030.

En septembre 2010, le Haut Conseil de la Santé Publique(HCSP) a recommandé la lutte antitabac parce que le sevrage tabagique est économiquement efficace en prévention secondaire (après l’apparition d’une maladie tabagique) et primaire (avant toute maladie tabagique). Il a aussi proposé le remboursement à 100% des produits de sevrage chez les femmes enceintes, lesmalades chroniques et les titulaires de la CMU.


Des moyens sous-utilisés

 

Trop peu de médecins posent les deux questions (dites intervention brève) : fumez-vous ? souhaitez-vous arrêter ?Seulement 6,3% d’entre eux proposent le questionnaire de Fagerström à leurs patients.

 

Alors que c’est l’intervention la plus efficace en terme de sevrage :en parler pour que ça fasse son chemin dans la tête des fumeurs.


L’OMS considère que 75 à 85% des fumeurs souhaiteraient interrompre leur tabagisme et qu’un tiers a déjà fait au moins trois vraies tentatives. Malheureusement, moins de la moitié réussit ce pari définitivement avant l’âge de 60 ans. Alors que la mortalité tabagique rattrape le fumeur à cette période de la vie.


En 2002, avant l’extension des réglementations anti-tabac, letabagisme passif provoquait 7000 décès annuels en Union européenne. Bien pis, en milieu confiné à domicile, le tabagisme passif était considéré responsable de 72 000 décès annuels. Dans le BEH du 31 mai 2011, les données disponibles concluent à des effets considérables : chez l’adulte, augmentation d’environ 25% des cardiopathies ischémiques (maladies cardiaques) et de cancer du poumon.

Chez les enfants, l’exposition à la fumée de tabac augmente le risque de mort subite du nourrisson, celui des infections respiratoires, d’otites et d’asthme.

 

Un état des lieux sinistre

 

Cependant, ces arguments pèsent peu face à l’addiction tabagique qui cumule des effets pharmacologiques proches de ceux de l’héroïne et de la cocaïne, l’influence génétique et sociale ; ainsi que le contexte économique avec le marketing industriel et ses campagnes publicitaires.


En 2010, selon l’InVS, le tabagisme en France est en hausse, alors qu’il était en baisse depuis plus de 20 ans (BEH du 31 mai 2011). Les résultats de cette vaste enquête sont contrastés. La proportion des fumeurs à plus de 10 cigarettes par jour est en baisse, mais il n’y a pas de quoi pavoiser car les taux sont « faramineux » : 72,1% en 2005 à 68,1% en 2010. Justement, les fumeurs quotidiens sont plus nombreux qu’en 2005 : on est passé de 27,1% à 29,1%. En particulier les femmes de 45 à 65 ans ont dépassé l’égalité entre les sexes au marché florissant du tabagisme ; et elles arrêtent moins souvent de fumer que leurs aînées.


Le niveau socio-culturel influence beaucoup le statut tabagique. La proportion de fumeurs chez les personnes sans aucun diplôme est de 34% contre 19% chez les personnes avec un bac +5. La décroissance est linéaire : plus on s’instruit, moins on fume…


Un conseil ?

 

Instruisez-vous ! ça fait réfléchir et les décisions personnelles sont moins désinvoltes et plus fermes. Fumer à 15 ans écourte la vie à 50, or vieillir ce n’est pas renoncer à la vie, bien au contraire.

 

 

 

 

Auteur : Dr Sophie Duméry - source 


 

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