IL Y A DES JOURS OÙ J’AI ENVIE DE TOUT ARRÊTER

“ IL Y A DES JOURS OÙ J’AI ENVIE DE TOUT ARRÊTER”

Pour Angélique, la fibromyalgie est un combat quotidien qui l’empêche d’avoir une vie épanouie.

mouscron maladie de la fibromyalgie

Atteinte de fibromyalgie, Angélique Madera vit un véritable enfer

La fibromyalgie est une maladie douloureuse chronique, encore méconnue, mais qui touche aujourd’hui plus de 200.000 Belges. La Mouscronnoise Angélique Madera nous raconte comment elle vit cette maladie au quotidien.

La fibromyalgie, qui touche essentiellement les femmes, concerne rarement les personnes de moins de 35 ans. Mais à 31 ans, Angélique Madera en souffre déjà. Sa maladie a en effet été détectée il y a environ un an, après que son état de santé (douleurs récurrentes aux épaules, aux bras, puis aux jambes) se soit dégradé. “ Il y a trois ou quatre ans, je faisais pas mal de radios, IRM et autres examens, car j’avais beaucoup de douleurs, mais on ne trouvait rien ”, indique la Mouscronnoise, mère de deux enfants. “ Je me suis alors rendue chez un rhumatologue exerçant à Courtrai, qui m’a fait faire toute une série de tests, avant de m’annoncer que j’étais atteinte du syndrome fibromyalgique ”.

Savoir de quoi on souffre peut représenter un soulagement. Néanmoins, rien n’existe pour guérir de cette maladie douloureuse. Et quand le mal est trop profond, il faut savoir prendre les devants pour tenter de se sentir (un peu) mieux. “ J’ai été sous morphine pendant six mois. À ce moment-là, je n’étais même plus capable de marcher, je restais cloîtrée chez moi, dans mon fauteuil, toute la journée. Ce traitement m’a heureusement permis de remarcher petit à petit ”, ajoute la trentenaire.

On a aussi conseillé à Angélique de suivre des séances d’acupuncture. Elle a donc essayé, et bénéficié d’un traitement homéopathique, en plus de la piqûre quotidienne qu’elle doit réaliser (un infirmier vient chez elle). “Grâce à cela, il m’arrive de me sentir un peu mieux certains jours. Mais il y a des moments où ça ne va vraiment pas du tout, où les maux de tête sont très intenses, et où on a envie de tout arrêter ”.

Car en plus de souffrir physiquement, Angélique a souvent le moral à zéro. Et pour cause: elle n’est plus jamais invitée par ses amis, et son entourage lui lance parfois des phrases blessantes telles que “ tout le monde a mal quelque part ”, ou encore “ tu en fais trop, c’est de la comédie! ”. Elle nous confie d’ailleurs que si elle est encore de ce monde aujourd’hui, c’est pour ses deux filles et son mari. Ce dernier a eu beaucoup de mal à accepter la maladie de son épouse. “ Maintenant, ça va mieux, même s’il se sent impuissant. J’ai toujours été une hyperactive. Mais désormais, je lance quelques lessives de temps en temps, et c’est lui qui fait quasiment toutes les tâches dans la maison, en rentrant de son boulot. Il est très patient, et c’est un soutien fort ”. Elle estime qu’elle a beaucoup de chance de l’avoir près d’elle, car certains maris, qui ne supportent pas cette situation, décident de partir.

Autre situation frustrante: avec ses filles de 5 et 10 ans, Angélique ne sait plus faire grand-chose. Il lui arrive même d’appeler son mari car elle se sent incapable d’aller les chercher à l’école. “ Quand elles veulent jouer, il m’arrive de leur dire “ écoutez, maman ne va pas bien du tout aujourd’hui, mais ça ira mieux demain. ” Elles en pleurent, moi également... ”

Angélique aimerait reprendre une activité, histoire de se changer les idées. Mais la force lui manque, et les douleurs chroniques et le cruel manque de sommeil sont trop grands. “ Je dois oublier ma vie d’avant. C’est vraiment dur à avaler ”, nous avoue-t-elle.

Pour Angélique, la fibromyalgie est un combat quotidien qui l’empêche d’avoir une vie épanouie. 

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Comments

[nada35]

je t ecri ce petit mot en te disent courage et chaque jour jeconpati ta douleur je vie le maime conba chaque jour