Foyers de l'Arche
Depuis 7 ans, l'association rémoise « Mains ouvertes » a su mener à bien son projet : créer deux foyers à Reims pour accueillir des adultes handicapés mentaux sous le signe de l'Arche.
MULTIPLIANT les initiatives et les rencontres, organisant des
marches, des concerts, des expositions, « Mains ouvertes » et sa
présidente Danièle Gaté ont su parfaitement « mener leur barque » vers
la réalisation des foyers situés rue de Verdun et Rue de Sacy, qui sont
entrés dans la communauté de l'Arche. Elisabeth Laurent en est la
directrice.
Des adultes handicapés mentaux y partagent la vie quotidienne avec des assistants volontaires.
Trouver sa place
Sortie de terre en second, la maison de la rue de Sacy comporte 13
chambres individuelles, une grande salle à manger où chacun à sa mission
à tour de rôle : mettre la table, débarrasser, faire le café… comme
cela se passe dans toute famille.
Les pensionnaires peuvent avoir des activités avec les 17 personnes de
20 à 64 ans - elles aussi handicapées - accueillies à la journée par une
structure complémentaire, le SAJ (service d'activités de jour).
Perrine est responsable des ateliers où l'on réalise des projets
individuels ou collectifs. Peinture, travaux manuels, créativité : un
journal est à l'étude « mais nous sommes en attente d'ordinateurs »
soupire l'assistante… Certains vont à Taissy faire du judo, d'autres
discutent autour du match de foot à la télévision, le but étant de
favoriser le partage, de faire en sorte que chacun trouve sa place et
développe ses capacités.
Admissions
Parmi les assistants, cinq jeunes effectuent ainsi leur service civique.
En ce qui concerne les admissions des pensionnaires, elles se font sur
la base d'un taux fixe demandé aux familles mais il y a l'APL, des
possibilités d'aide sociale, d'allocations adulte handicapé (l'AAH par
la CAF) et le MG (minimum garanti). Certains pensionnaires vont
travailler en Esat.
Le budget de fonctionnement est assuré par le Conseil général.
Pour connaître les conditions, le mieux est de se rendre sur place rue
de Sacy pour rencontrer la directrice et également un personnage :
Jean-Claude, qui a vécu dans d'autres structures de l'Arche et qui est
en quelque sorte le « grand frère », considéré comme un trésor par
l'équipe des encadrants : « il est bricoleur, magicien, bien autonome…
Il a été envoyé ici par la communauté pour démarrer le foyer ».
Ces maisons répondent à un besoin qui, il y a 40 ans, avait sensibilisé
le franco-canadien Henri Vanier : il avait alors créé la première Arche à
Trosly-Breuil dans l'Oise avec des assistants venus de France, du
Canada, d'Angleterre…
L'idée a fait son chemin et l'Arche internationale compte 5 000 membres et près de 140 communautés. Là plus qu'ailleurs encore, la joie des retrouvailles en famille anime les fêtes, comme celle qui a eu lieu pour marquer l'ouverture de L'Arche Reims…