Le taï-chi & fibromyalgie

Le taï-chi & fibromyalgie

Le taï-chi améliore les douleurs dans la fibromyalgie

Une étude randomisée contrôlée montre que la pratique du taï-chi pourrait être un traitement utile pour les patients souffrant de fibromyalgie, améliorant les douleurs et la qualité de vie.

La fibromyalgie est un syndrome complexe, associant des douleurs musculo-squelettiques diffuses, une grande fatigue, des troubles du sommeil, avec des répercussions importantes à la fois psychiques et sociales. Il n’y a pas à proprement parler de traitement. Le taï-chi est un art martial chinois, qui combine la méditation à une pratique de mouvements lents et gracieux, à une respiration profonde et à la relaxation, « dans le but de mobiliser l’énergie (le ’’qi’’) dans tout le corps ».

Une petite étude ayant montré des effets dans la fibromyalgie, « nous avons réalisé une étude en simple aveugle, randomisée, contrôlée, pour étudier les effets du taï-chi en les comparant à une intervention témoin consistant en une éducation visant à améliorer le bien-être associée à du stretching », expliquentChenchen Wang et coll. (Boston, États-Unis).

Les participants ont été assignés au taï-chi ou à l’intervention témoin, au cours de sessions d’une heure, à raison de deux fois par semaine pendant 12 semaines. L’intervention témoin consiste en des sessions fondées, d’une part, sur une intervention didactique pour parler de la fibromyalgie, des techniques de résolution des problèmes, de la diététique et la nutrition et, d’autre part, se terminant par 20 minutes de stretching.

Parmi les 66 patients inclus, les 33 du groupe taï-chi ont éprouvé une amélioration clinique importante à la fois sur le score FIQ (Fibromyalgia Impact Questionnaire) et sur celui de la qualité de vie (p<0,001). Les scores évaluant les composantes mentales sont également améliorés (p = 0,03).

Les améliorations se maintiennent à 24 semaines (différences entre les deux groupes de -18,3 points pour le score de FIQ, p<0,001).

Dr BÉATRICE VUAILLE

« The New England Journal of Medicine », 19 août 2010, p. 743-754.

Source : Quotimed.com