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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
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MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
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19 avril 2010

Fibromyalgie et vie de couple

Fibromyalgie et vie de couple

174941_image2D’un côté, les douleurs chroniques phagocytent notre énergie, par le fait qu’elles s’accompagnent d’une activation corporelle, c’est la raison pour laquelle nous nous sentons très souvent épuisé(e)s. D’un autre côté, elles constituent une charge psychique par le fait qu’elles ont une fonction de signal et attirent donc notre attention sur elles. Elles réduisent ainsi notre perception et nous empêchent de vivre pleinement les choses de la vie.
Réalité qui ne peut que se répercuter sur la qualité de la vie de couple, les dispositions de l’un des partenaires influençant automatiquement celles de l’autre.

Comme les personnes atteintes de douleurs chroniques sont plus sensibles que les bien-portants dans leurs rapports avec eux-mêmes et les autres, elles sont menées souvent à réagir avec irritation, impatience ou de manière excessive. Si ces tensions ne peuvent être déchargées vers l’extérieur – d’une manière ou d’une autre – elles n’ont d’autre issue que de  retourner d’où elles viennent et l’agression est retournée contre le malade. Cela peut le  conduire à la longue à un état dépressif.

Les malades avouent presque toujours que leur propre partenaire devient le réceptacle de leur mal-être. Cela s’explique par le fait qu’on prend beaucoup plus sur soi vis-à-vis des «étrangers» que sur les membres de sa famille la plus proche. Ainsi les tensions peuvent surgir dans le couple: le partenaire doit prendre des précautions, doit trop souvent répondre seul à des invitations, vaquer seul à certaines activités que l’on pratiquait auparavant à deux ou au contraire prendre le rôle dans d’autres activités de partenaire indispensable à leur réalisation. Cette forme de dépendance est susceptible de générer chez le malade une charge psychique importante pouvant aller jusqu’à une véritable détresse morale.

Les malades peuvent souffrir des réactions de leur partenaire. Ils estiment leur partenaire dépourvu d’empathie ou de tendresse. Il ne s’agit en fait pas d’indifférence, mais plutôt de réactions de protection dues au sentiment d’impuissance qu’il éprouve à les aider. Du point de vue psychologique, on appelle cela des «mécanismes de défense».

Ces mécanismes se manifestent par

  • la négation, le refoulement qui servent à maintenir la stabilité psychique du partenaire qui se protège ainsi de trop souffrir et d’être incapable d’agir, mais donne l’impression au malade de ne pas être pris au sérieux dans ses souffrances et ses limitations. Si l’on réfléchit, on se rend compte qu’on demande au partenaire: d’intégrer de manière permanente la pensée de notre maladie et que cela est impossible, même avec la meilleure volonté du monde.
  • L’agressivité qui s’exprime sous forme de reproches, de signes d’amertume et/ou de colère qui finissent par emporter le couple dans un cercle vicieux d’où il sera parfois difficile d’en sortir.

Le partenaire est lui-même épuisé et à bout de force. Le couple est déstabilisé. D’autres souffrances s’installent. Une solitude à deux s’installe.

Mais une maladie chronique peut devenir une sorte de challenge pour la vie de couple: elle peut rapprocher les partenaires et les mener vers un processus de maturation de leur couple dans la mesure où l’on mettra l’accent sur les possibilités de comportement commun dans tous les domaines de la vie quotidienne, des charges à assumer à la sexualité en passant par l’éducation des enfants et les loisirs…

Quelques règles permettant de sortir de l’impasse relationnelle

  • La douleur est toujours une perception personnelle, difficilement communicable et qui ne se voit pas, aussi il est important que l’on dise à notre partenaire ce que l’on ressent.
  • Ne pas s’attendre que le partenaire comprenne toujours. Il est difficile de se mettre à la place de l’autre.
  • Ne pas s’enfermer dans le mode de la plainte: cette dernière peut finir par provoquer de l’indifférence. Se poser la question: pourquoi la plainte parle en moi? Qu’est-ce que j’attends avec cette plainte? Les réponses possibles: je souhaite qu’il me comprenne; je voudrais qu’il me prenne dans les bras; j’ai simplement besoin de parler de mes douleurs, je sais bien qu’il ne peut pas me les enlever; j’aimerais qu’il m’aide à entreprendre/à finir ce travail; etc…) et remplacer la plainte par le souhait qu’il y a derrière.
  • Lors de projets ou de détermination des objectifs quotidiens, ou de souhaits émanant seulement du partenaire, éviter les solutions radicales (ne jamais accompagner son partenaire, renoncer totalement à quelque chose…), mais penser aux compromis, en discuter (je prends jusque-là, mais pas plus). Par ex. Je pars en vacances, mais je ne ferai pas toutes les excusions. Je ne pense pas pouvoir faire du vélo aujourd’hui, j’ai beaucoup de douleurs, mais je veux bien essayer, accepte que je fasse demi-tour, si cela est trop pour moi. Je ne souhaite pas avoir de relations sexuelles, mais un massage délicat me ferait du bien. Le tout est de rester imaginatif et créatif.

C’est dans cet esprit-là que chacun peut faire avancer le couple, malgré les difficultés énoncées plus haut. En cas de difficultés très importantes, il existe la possibilité de recourir à une aide extérieure (spécialistes formées dans le domaine du conseil conjugal et des questions existentielles)

Article collecté le 16 avril 2010 sur le site

Et sur Entraide Fibromyalgie Ouest qui m' a donné sa permission

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