Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
Newsletter
Derniers commentaires
MON COMBAT CONTRE LA FYBROMYALGIE
  • La vie est un combat et malgré les maux, il nous faut avancer sur le chemin de notre destinée... - Attention, nous sommes ni médecins, ni thérapeutes. Vous devez absolument consulter avant de changer, arrêter ou prendre un traitement.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Pages
24 novembre 2008

Vivre son rêve peut être un cauchemar

Vivre son rêve peut être un cauchemar

Dans certaines maladies du cerveau, les patients accomplissent, pour de vrai, les gestes imaginés dans leurs rêves -un sujet à découvrir ce lundi 24 novembre à 20h50 sur France 3 dans l'émission "Les mystères du sommeil". Une occasion unique, pour les chercheurs, de savoir de quoi sont faits nos songes.

Le Dr Isabelle Arnulf ne prétend pas avoir des dons de médium. Pourtant, elle est capable de raconter à ses patients, le matin au réveil, leurs rêves les plus intimes. Parfois même, ils ont tout oublié de leurs aventures imaginaires. Et la mémoire leur revient à l'évocation de la scène par le médecin. Celle-ci voit toujours juste. La neurologue, pourtant, ne dispose pas d'équipements plus sophistiqués que ses confrères. Dans l'unité des pathologies du sommeil qu'elle dirige, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, les patients dorment en chambre individuelle, sous leurs draps siglés "Assistance publique". Au mur, une simple caméra infra-rouge, pointée sur le lit, filme en continu. D'où tire-t-elle, alors, son pouvoir de divination?

Le médecin héberge, en fait, des individus bien particuliers. Ces hommes et ces femmes parlent à voix haute pendant qu'ils rêvent et accomplissent, pour de vrai, les gestes correspondants. Comme des comédiens donnant un one-man-show, ils jouent leur propre rôle face à des personnages invisibles pour les spectateurs. A un détail près: ils gardent les yeux fermés (contrairement aux somnambules). Cet exercice périlleux les amène, un jour ou l'autre, à consulter. Car ils finissent par tomber du lit, se cogner dans un meuble ou frapper leur conjoint.

Des rêves en temps réel

Parmi la centaine de vidéos enregistrées dans l'unité en deux ans, la prestation la plus saisissante émane d'un ex-fumeur n'ayant plus touché au tabac depuis des années. On le voit, couché dans le lit, allumer une cigarette invisible du geste précis et instinctif des habitués. Un peu plus tard, l'homme étend le bras vers un cendrier tout à fait virtuel et joue de l'index comme s'il faisait tomber la partie consumée (voir la vidéo ci-dessus). Le tout, en temps réel. "Nos observations tordent le cou à une idée reçue, selon laquelle nos rêves ne durent qu'une fraction de seconde, souligne le Dr Arnulf. Les patients parlent à la vitesse habituelle et marquent des pauses correspondant aux réponses de leurs interlocuteurs." Dans d'autres films, un menuisier retraité dessine le plan de son ouvrage avant de frapper à petits coups avec un supposé marteau; un ancien footballeur marque un but -en position allongée, une gageure- puis lève les bras en signe de victoire...

Que se passe-t-il chez ces acteurs malgré eux? Dans le fonctionnement normal, le cerveau qui entre dans la phase de sommeil paradoxal (celle des rêves) paralyse les muscles du corps, bloquant les gestes et la parole. Chez certaines personnes touchées par des affections neurologiques, en particulier la maladie de Parkinson, le verrou ne s'enclenche pas. Celles-ci extériorisent alors leurs visions nocturnes. Le même syndrome peut survenir, aussi, chez des individus apparemment sains. Mais des chercheurs américains ont montré qu'il annonce, en fait, le déclenchement ultérieur de la maladie de Parkinson. L'équipe suit en effet depuis 1986 une cohorte de sujets dans ce cas de figure. Et 80% d'entre eux ont déclaré, à ce jour, la pathologie. En France comme à l'étranger, les médecins envisagent maintenant de prescrire un traitement neuro-protecteur à ces patients détectés précocement.

Pour les scientifiques, cette anomalie cérébrale offre une occasion unique de savoir enfin de quoi sont fait nos rêves. Mais pour l'instant, le résultat se montre un peu décevant. Pour un héros naviguant dans une pirogue et combattant des caïmans avec sa pagaïe, combien d'autres ne font que manger ou travailler...

Retrouvez l'émission "Les mystères du sommeil"de France 3 consacrée au sujet, ce lundi 24 novembre à 20h50 en cliquant ICI.

Source

On étudie le sommeil en laboratoire

Le patient est « harnaché » de capteurs des pieds à la tête.

Les renseignements fournis par ces capteurs sont regroupés au niveau d’une machine, anciennement un polygraphe, actuellement un ordinateur.

Trois appareils permettent de coder les stades du sommeil : l’électrooculogramme (mouvements des yeux), l’électroencéphalogramme et un électromyogramme de surface, dont le capteur est placé sous le menton, car c’est le dernier muscle qui se relâche avant l’endormissement.

Voire Diaporama LABRHA : troubles du sommeil du FMS.
Voir Dossier sciences et  Avenir  septembre 2006 n° 715 p :44-54

les mystères du sommeil

Dr  Jean-François MARC

Publicité
Commentaires
Publicité