Les jeunes sont plus nombreux à fumer les nouveaux produits du tabac

Les jeunes sont plus nombreux à

fumer les nouveaux produits du tabac

Le 17 janvier 2008

MONTRÉAL - Les jeunes sont plus nombreux à fumer, deviennent rapidement dépendants et sont attirés par les nouveaux produits du tabac.

C'est le constat qui a été fait à l'occasion du lancement, jeudi, de la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac qui aura lieu du 20 au 26 janvier.

La porte-parole de l'événement, la comédienne Mireille Deyglun, est extrêmement irritée que les compagnies de tabac lancent de nouveaux produits aromatisés qui, selon elle, ciblent les mineurs, ce qui est illégal. Mme Deyglun affirme que cela prouve que les fabricants sont pervers et vicieux.

Le directeur national de la santé publique, le D^r Alain Poirier, abonde dans le même sens. Celui qui est aussi sous-ministre adjoint au ministère de la Santé et des Services sociaux se dit préoccupé par les milliards de dollars à la disposition de ces entreprises, qui leur permettent de trouver des moyens détournés de faire de la publicité. Le D^r Poirier rappelle que la proportion de jeunes fumeurs avait doublé, il y a 15 ans, lorsque la contrebande de produits du tabac avait fait baisser les prix.

La campagne vise donc, cette année, la prévention du tabagisme chez les jeunes, avec le slogan « Un monde sans fumée gros comme ça! ».

Malgré que le nombre de jeunes du secondaire qui fument la cigarette soit passé de 90 000 à 71 000 en deux ans, le nombre de fumeurs a grimpé à 115 000 quand on ajoute au total ceux qui fument le cigare et le cigarillo.

Selon la plus récente enquête sur le tabac de l'Institut de la statistique du Québec, les jeunes commencent à fumer leur première cigarette complète en moyenne à l'âge de 12 ans et demi.

Mireille Deyglun considère que la société sous-estime trop souvent les risques de dépendance chez ces jeunes qui commencent à fumer ou qui veulent seulement essayer les produits du tabac.

L'enquête fait aussi ressortir que chez les élèves du secondaire qui avaient tenté d'arrêter de fumer, au nombre d'environ 47 000, 70 % avaient recommencé. De plus, les filles avaient davantage échoué dans leur tentative de se libérer du tabac que les garçons.

Autre danger de plus en plus présent : l'engouement pour les cigarillos à saveur de fruits, de miel ou de chocolat qui laissent souvent croire aux jeunes qu'il s'agit de produits moins néfastes pour leur santé que la cigarette. Or, ils le sont tout autant, sinon plus, selon le Conseil québécois sur le tabac et la santé.

La consommation de cigarillos, qui est maintenant de 22 % chez les adolescents québécois, dépasse celle de la cigarette qui est de 15 %.

La Semaine pour un avenir sans tabac invite chaque adulte à profiter de cette période pour poser une action concrète, pour aider un jeune à ne pas commencer à fumer, à cesser de fumer et à ne pas agir de manière à encourager l'usage du tabac.

Nouvelles de © La Presse Canadienne, 2008